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Victoria Bedos, symbole éclatant de la fin de la race "bobo"

Tel père, tel fils, telle fille

L’interview de Victoria Bedos, menée de main de maître par Sacha Naigard, un croisement réussi entre Ariel Wizman (sans la fatigue) et Cyril Hanouna (sans le Pakistan), débute à deux pas de Notre-Dame, qui échappera, on l’espère, au destin de l’église Sainte Rita, démolie pour être remplacée par un parking (sainte bagnole).
Ça situe le décor de la rencontre, mais aussi l’ambiance de ce quartier, qui fut autrefois le coeur et l’âme de Paris, mais qui n’en est plus que la vitrine menteuse, occupée – de occupation – par une tribu de bourgeois-bohèmes qui ne doute de rien, et qui joue à se faire « peuple ».
Les vrais Parisiens, eux, sont partis depuis longtemps. Ils ont pris le maquis, en province.

 

On pourrait croire, au début de l’émission, que Sacha se moque de Victoria, la fille aux multiples talents de Guy Salope Bedos, l’homme qui a cloué la dangereuse Nadine Morano, rendant un grand service au combat antifasciste. Sans les Bedos, père, fils & filles, que deviendraient la Liberté, l’Humour, l’Art ?

Apparemment, si on a bien suivi, Vicky (le petit nom de Victoria, qui ne fait pas assez peuple) a réalisé un film, qui s’appelle justement Vicky ; c’est aussi le nom de son groupe, Vicky-Banjo. Résumé de Vicky, le film, par Wikipédia (Vickypédia ?) :

Victoire, bientôt trentenaire, s’émancipe enfin, ce qui déplaît à sa famille. Pour survivre, elle doit se remettre en question. Elle rencontre Banjo, un chanteur de bar qui va lui faire découvrir l’alcool, le sexe et sa voix.

Du grand scénar, n’est-ce pas. Scorsese peut aller se rhabiller avec les costumes flashy de Robert de Niro dans Casino. Les questions idiotes s’enchaînent, personne ne s’esclaffe dans le faux bistrot populaire. On en conclut donc que Sacha n’est pas un troll, et qu’il interroge très sérieusement la fille Bedos, qui ressemble bien à son père et à son frère, question vanité hors-sol. Au fait, pourquoi avoir tourné sur l’île Saint-Louis ?

« Alors parce que on cherchait un lieu sur l’île Saint-Louis parce que le film a été écrit sur l’île Saint-Louis, parce que mes parents habitent sur l’île Saint-Louis, que moi jusqu’à hier j’habitais sur l’île Saint-Louis, aussi, et que Chantal Lobby [Lauby, NDLR] qui joue ma mère, habite sur l’île de la Cité donc juste à côté »

Lorsque le duo Vicky-Banjo entame sa chanson J’aime faire l’amour, là on se dit à nouveau que non, c’est pas possible, c’est bien un gag. Mais non. Du sous-balloche au 3ème degré pour bobos fatigués le week-end, qui sortent dans des pizzerias bio. L’horreur sociologique. Le comparse de Vicky, Olivier, sort une phrase à la fois sociologique et urbanistique assez remarquable :

« Retrouver une vie de village dans Paris c’est super... Et dans mon quartier tu vois, tous les commerçants je les connais, et on a l’impression d’être dans un petit village »

Il faut regarder ce reportage jusqu’au bout, car derrière le rideau de moquerie, il y a de la sociologie, pure à 100%. Quelque chose comme le théâtre d’une dégénérescence d’abord artistique et conceptuelle, mais qui annonce une véritable disparition. Ce qui est étonnant, c’est que la classe des bobos, à peine née, est déjà en fin de parcours. Elle a fait en trois décennies ce que la classe dominante précédente avait fait en deux siècles. L’extinction darwinienne d’un groupe humain spécifique en direct, sous nos yeux. L’histoire n’est pas morte, elle s’accélère.

 

L’émission Paris en boîte du 4 août 2016 :

La famille Bedos n’a visiblement qu’un mot à la bouche : « salope ». Voir sur E&R :

 






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