Egalité et Réconciliation
https://www.egaliteetreconciliation.fr/
 

Vivre pauvre et heureux

Une révolution douce mais puissante

Être sans avoir, un documentaire diffusé en mai 2014 sur France 3 Bourgogne qui montre la vie différente... de la majorité des êtres humains sur terre.

 

Comment peut-on vivre heureux aujourd’hui ? Comment peut-on vivre pauvre et heureux aujourd’hui ? A 57 ans, Jean-Paul n’a qu’un seul regret, c’est d’avoir travaillé 2 ans dans sa vie, « deux ans de trop, depuis je n’y suis jamais retourné » ! Ce qui sonne comme une provocation n’est pas une ode à la paresse mais plutôt la profession de foi d’un homme qui pratique « sa décroissance » depuis 35 ans.

 

« C’est la force de la révolution, rien qu’en restant à la maison »

Le mode de vie autarcique choisi par Jean-Paul a néanmoins un coût que la plupart d’entre nous ne pourrait supporter : celui de cultiver 600 mètres carrés de potager, celui d’être un cueilleur, un glaneur, un menuisier, un boulanger, un mécanicien, un maçon, quand six mois d’hiver vous déposent parfois deux mètres de neige devant la porte.

Car l’eldorado de Jean-Paul se situe dans le Haut-Jura à 1200 mètres d’altitude. La ferme sans eau, sans électricité et sans loyer qui abrite ses utopies depuis le début va être vendue. Pauvre mais jamais démuni « l’homme qui sait tout faire » a décidé de construire sa propre maison, en pierres de taille récupérées sur les ruines alentours avec un budget total de... 7500 euros. Depuis sept ans, Jean-Paul n’est plus seul. Anne est venue partager sa vie avec Ayla et Lila, ses filles de 13 et 12 ans, formant ainsi une famille atypique, pauvre, riche et impatiente de rentrer bientôt dans de nouveaux murs...

 

Survivalisme, ou la vie autrement, sur E&R :

 






Alerter

94 Commentaires

AVERTISSEMENT !

Eu égard au climat délétère actuel, nous ne validerons plus aucun commentaire ne respectant pas de manière stricte la charte E&R :

- Aucun message à caractère raciste ou contrevenant à la loi
- Aucun appel à la violence ou à la haine, ni d'insultes
- Commentaire rédigé en bon français et sans fautes d'orthographe

Quoi qu'il advienne, les modérateurs n'auront en aucune manière à justifier leurs décisions.

Tous les commentaires appartiennent à leurs auteurs respectifs et ne sauraient engager la responsabilité de l'association Egalité & Réconciliation ou ses représentants.

Suivre les commentaires sur cet article

Afficher les commentaires précédents
  • #1295358
    Le 18 octobre 2015 à 02:42 par la pince mon seigneur
    Vivre pauvre et heureux

    C’est comme le bonheur spirituel, le marché n ’aime pas ça.Faut pas oublier que bcp d agriculteurs ont vendu leur cul a monsanto et qu a cote de chez moi en gironde ces enflures de viticulteurs ont tue deux gosses par cancer en balancant des pesticides proche d une ecole. C est a se demander sil vaudrait mieux pas rester en zone urbaine

     

    Répondre à ce message

  • #1295483
    Le 18 octobre 2015 à 10:37 par captainauvergne
    Vivre pauvre et heureux

    La solution aux problèmes de la mondialisation, de la dette, de la déshumanisation, de l’exploitation et de la marchandisation de l’individu, du capitalisme délirant, est évidement dans une action décroissante de chacun d’entre nous. Le mode de vie décroissant nous conduit à quelque chose de similaire à ce qu’on voit dans ce reportage, le discours philosophique comparatif un peu jaloux et le couplet "je suis pauvre tout va bien" en moins. Tout n’est pas à jeter dans le système. L’argent comme moyen d’échange n’est pas le mal en soi. En gagner par un travail honnête, fut-il du tertiaire (certains semblent ici mépriser les emplois tertiaires ; moi je bosse dans le tertiaire comme aide soignant et l’utilité de ma fonction dans la société n’est pas à démontrer) ou autre, n’est pas forcément mauvais. Nous savons tous ici ce qui rend le rapport à l’argent malsain, inutile d’y revenir. Et si le "système" se nourrit au passage, rendons à César ce qui lui appartient, qu’est-ce que ça peut bien nous faire, puisque nous méprisons l’argent. Il y a du bon à prendre dans l’exemple de cette famille, en tempérant la bouillie marxo-haineuse de Jean Paul sur les "riches" opposés aux "pauvres", par des exemples plus équilibrés comme celui de Pierre Rabhi. Se définir comme pauvre est stupide ; c’est une question très subjective et personnelle. On peut-être en dessous de tous les marqueurs sociétaux qui définissent officiellement le pauvre sans se sentir pauvre pour autant. Je bosse à mi-temps, mon épouse aussi dans la même branche que moi. J’aime mon boulot, je me sens utile, je n’ai pas envie d’arrêter ; d’autant qu’il me permet de payer l’internet, l’essence, des loisirs. Je suis propriétaire d’une ferme que je ne dois qu’à mon travail, perdue dans la montagne, avec une source, 2,5 ha de bons prés, un potager, des animaux, plus calme c’est pas possible, dans laquelle je vis à l’ancienne, mieux qu’un prince. Il parait que nous sommes pauvres, selon les critères de l’Etat. Cela ne signifie absolument rien pour nous.

     

    Répondre à ce message

  • #1295551
    Le 18 octobre 2015 à 12:36 par mtz
    Vivre pauvre et heureux

    Toutes les tentatives de ce type doivent être encouragées, sans être surestimées.

    Un type en banlieue qui utilise son RSA pour organiser des réunions dans les quartiers sur le capitalisme, la critique radicale et crée des réseaux de solidarité, est sur la bonne voie.

    Un homme qui veut retrouver la nature, le silence, l’espace et l’air frais, en autonomie communautaire relative sur un terrain isolé, est sur la bonne voie.

    Un(e) prof de collège qui distille chaque jour des salves de radicalité critique et d’histoire véridique, en faisant circuler des ouvrages de qualité à ses élèves, au risque d’être viré, est sur la bonne voie.

    Toutes ces expériences sont respectables et courageuses. Elles ne doivent pas être dénigrées.

    Mais ce qui va démolir ce système, et permettre justement la prolifération d’expériences de vies réappropriées, ce sont ses propres contradictions. Il faut pousser en toute humilité ce système à l’implosion, en gardant à l’esprit humilité et mesure : Personne ne peut démanteler ce système.

    L’essentiel consiste à rester sain, en bonne santé mentale et physique, droit dans ses bottes, insoumis et lucide. Il y a des tonnes de façons de se positionner dans l’anti-servilité. Ne voyez pas ces multiples expériences comme contradictoires mais complémentaires.

    Aux questions essentielles : faut-il du "pouvoir", de l’"argent", de la marchandise, une "économie" ?, ces gens, en dépit des limites dans lesquelles les place nécessairement leur époque, répondent clairement : NON. Et ça c’est subversif.

     

    Répondre à ce message

    • #1295832
      Le Octobre 2015 à 19:47 par Lolo
      Vivre pauvre et heureux

      Enfin un commentaire d’une Grande sagesse .. ça fait du bien.

       
  • #1295588
    Le 18 octobre 2015 à 13:37 par lucho
    Vivre pauvre et heureux

    Un grand humain. Autre chose que la lie qui prétend gouverner nos pays de "petits cochons roses" (pour reprendre ce terme de C de Ponfilly). Je vous fait pas de dessin...
    Quant aux frustrés qui croient affirmer leur personnalité en critiquant, j’ai envie de leur dire de ne pas être aussi dogmatique que les gauchistes qu’ils rejettent (à bon droit d’ailleurs). Oui y’a des pauvres et des riches. Et la richesse vient rarement des qualités humaines déployées. E&R c’est droite des valeurs et gauche du travail, il me semble.
    J’espère que la publicité faite autour de la vie de Jean-Paul ne lui attirera pas d’ennuis. Les charlots détestent l’exemple de ceux qui, par contraste, démontrent leur médiocrité.
    Un grand merci pour avoir mis ce film en ligne.

     

    Répondre à ce message

  • #1295656
    Le 18 octobre 2015 à 14:56 par BM38
    Vivre pauvre et heureux

    Cette vidéo force l admiration , car du courage il en faut pour s affranchir de l abjection totale du model que nos élites tentent ( avec de plus en plus de mal) de nous imposer . Respect a cette famille dont la quiétude ne semble pas pas avoir été entachée malgré ce retrait... L argent est une perversion tel qu il nous est présenté , la phrase d une grande sagesse que prononce le gars dans la vidéo est juste impeccable : " Si l homme était caractérisé par son avoir on l appellerait l avoir humain , or , nous sommes nommés êtres humains... " rien a dire de plus.... Pour ma par je suis charpentier , pas terriblement bien payé par rapport a la pénibilité de mon travail ( quoi que très valorisant) et j avoue avoir de plus en plus de mal a me conformer a ce système parfaitement corrompu ,mon seul échappatoire est la course de montagne, tutoyer les cimes , essayer de m élever vite de cette crasse ambiante avec comme seules armes mon système cardio-respiratoire et mes cuissots ... J entends souvent les gens comparer leurs ascensions sociales , leurs biens matériels a leurs bonheurs... Preuve que pour ceux ci la soumission est quasi integrale , ce système ne tardera pas a s effondrer , et , pauvres seront les gens attachés a tout cela.... Rudesse est mère de sagesse tandis qu opulence est mère de décadence... Que dieu vous garde tous !!!!

    M.B

     

    Répondre à ce message

  • #1295776
    Le 18 octobre 2015 à 18:15 par pierrette
    Vivre pauvre et heureux

    j’avais vu ce reportage à la télé et j’aimerais savoir si la maison est terminée. pouvez vous faire un reportage ?
    bravo à cette famille, la vie est rude dans le haut jura.

     

    Répondre à ce message

    • #1296802
      Le Octobre 2015 à 22:50 par Dam Ned
      Vivre pauvre et heureux

      Moi aussi j’aimerai bien voir le résultat de la maison...
      avec piscine, écrans plasma, bar, canapés, baies vitrées, barbecue :)

       
  • #1295892
    Le 18 octobre 2015 à 20:59 par Bruno
    Vivre pauvre et heureux

    Si la ferme et vendue et qu’il n’a pas fini de construire sa maison, que se passe t-il ?
    Il reste beaucoup de mystère : pour quelqu’un qui ne recevait pas de rsa (perçu seulement depuis 2 ans) et qui n’a travaillé que 2 ans, comment a-t-il fait pour avoir tout ce qu’il a ? il ne manque plus que le jet privé et le bateau. A moins que sa compagne ait apporté l’argent pour la grue, le tracteur, la caravane, la camionnette, le groupe électrogène, la voiture....je souhaite à tous les smicards de pouvoir en avoir autant même avec un potager chez soi !

     

    Répondre à ce message

  • #1296425
    Le 19 octobre 2015 à 15:33 par Heisenberg
    Vivre pauvre et heureux

    Bonjour,

    Je me suis interrogé sur le monde du travail et pourquoi est-ce que la grande partie de notre temps est consacrée à celui-ci.J’ai trouvé une analyse du sociologue Paul Lafargue.Celui-ci nous expliquait,dans son livre,"le droit à la paresse" que les machines industrielles auraient dû nous remplacer nous donnant ainsi plus de temps libre.Mais la réalité nous montre autre chose.Notre temps ou notre droit de disposer de notre temps comme bon nous semble nous a été en quelque sorte volé.La question que je me pose avec ce reportage est :

    Est-ce qu’il est possible de trouver un équilibre entre travail,recherche du savoir (technique,politique,religieux...) et détente ?

    J’ai aussi essayé de comprendre le système bancaire avec les vidéos de Gabriel Rabhi et de Paul Grignon.Il est clair que tôt ou tard,il y aura un effondrement économique d’une ampleur mondiale.La redistribution des cartes du pouvoir et la réorganisation de la vie seront peut-être changées à ce moment là.

    Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

     

    Répondre à ce message

  • #1296597
    Le 19 octobre 2015 à 18:46 par Alex
    Vivre pauvre et heureux

    Quel bonhomme... Un grand respect à cet homme (et à sa famille), dommage qu’il ne soit pas croyant !

    Mais où et comment a t-il apprit à faire toutes ces choses ?

     

    Répondre à ce message

  • #1297081
    Le 20 octobre 2015 à 12:01 par janus
    Vivre pauvre et heureux

    C’est intéressant... c’est un chemin personnel et respectable... après, dire que c’est révolutionnaire... je ne sais pas... déjà c’est relayé par France Télévisions... ce qui manque à ce type de démarche pour être révolutionnaire, c’est un aspect communautaire. Car, que des gens isolés quittent le navire (du moins en partie, on ne peut pas faire autrement), ne pose pas vraiment un problème au système, tant qu’ils ne se rassemblent pas ensemble pour survivre au sein d’une multitude de petites communautés sans avoir.
    Marx, Rosa Luxembourg, Francis Cousin... semblent être également sur une ligne d’émancipation de l’avoir... mais à plusieurs, ensemble. C’est mon humble avis...
    Allez bonne journée à tous !

     

    Répondre à ce message

Afficher les commentaires précédents