La règle de la minorité à l’école : les Dys
26 décembre 2012 15:25, par la prof en questionBonjour.
Chose promise chose due, je réponds avec un peu de retard à vos commentaires.
Certains commentaires mettent en parallèle le prof et le médecin ou le juge. Cette analogie me semble caduque, car les juges et les médecins travaillent avec les handicapés du système, or les profs travaillent avec un éventail de personnes bien plus large.
De même le parallèle avec Einstein, qui fut l’escroc intellectuel du 20ème siècle, ayant repris à son compte les avancées de Poincarré, me semble mal à propos ici. D’autres Dys ont beaucoup plus de mérite.
A tous ceux qui pensent que la pédagogie différenciée bénéficie à tous, je fais la remarque suivante : il faut faire attention aux termes utilisés. Si la pédagogie différenciée c’est celle qui permet à tous d’atteindre leur potentiel voire même de le dépasser, il me paraît évident que c’est le rôle du prof que de faire en sorte que tous les élèves, avec leurs besoins spécifiques, soient pris en compte. C’est donc, en fin de compte, la pédagogie tout court. Ce qui me permet de faire la remarque suivante : je m’attendais à ce que mon écrit soit interprété comme un refus d’adapter mon cours aux élèves en difficulté. Il ne s’agit pas de cela. Ce que je réprouve c’est que les Dys deviennent une priorité au détriment du groupe classe. Donc des autres élèves qui peuvent être en difficulté. A titre d’exemple mon établissement accueille quatre élèves étrangers qui ont souvent été déscolarisés, et ne parlent pas, ou mal, français. Je considère que c’est mon travail que les aider au même titre que les autres mais ne le peux matériellement pas. Leurs parents ne parlant pas français, ils ne s’impliquent pas dans l’éducation de leurs enfants et donc font peu de réclamations au corps enseignant, contrairement à ceux qui ont des enfants Dys. Je pourrais également parler d’autres élèves qui ont des problèmes sociaux, cognitifs ou d’apprentissage pur et que je n’ai pas le temps d’aider pour les mêmes raisons. Ou d’autres qui sont simplement un peu en retard et à qui j’ai moins de temps à consacrer.
Je suis d’accord avec un commentaire qui souligne que les Dys n’ont pas la responsabilité de leur handicap et qu’à ce titre l’école doit les aider. Je dis simplement aussi qu’ils ne sont pas les seuls.
La diversité c’est la richesse de la vie, je suis fondamentalement d’accord. Et j’irai plus loin : il est important de reconnaître ce que nous avons tous en commun pour vivre en harmonie de façon à appréhender nos différences de serei