Réflexions sur le travail dominical
7 octobre 2013 03:14, par Substance2004L’article reprend clairement tous les arguments du FN.
Ça fait chier que les magasins de bricolage ne soient pas ouvert le dimanche ? On peut multiplier d’autres activités dans le même genre à l’infini : les déchetteries sont un bon exemple ! Pourquoi pas les ouvrir l’après-midi aussi quand on a du gravât, du végétal ou des encombrants dû à ces travaux dominicaux ???
T’as ton ciment, ton papier peint, mais il se fait soif ou t’as faim tout de suite, il n’y a plus rien à grailler à la maison ou t’as envie d’une glace que t’as pas ? Direction le supermarché...
Mais au fait, le temps c’est de l’argent. Or les gens n’ont ni temps, ni argent de nos jours. Pourquoi ? Ils passent plus de deux heures dans leurs bagnole pour aller bosser alors que l’on pouvait trouver du travail près de chez soi auparavant (c’est à dire quand il y avait encore des commerçants dans les villes que la grande distribution a tué, disons le clairement).
Ça coûte cher aussi d’aller travailler : demandez à un chômeur au RSA quand il reprend le travail pour "gagner sa vie" (ou avoir une dignité, c’est selon)... Sans compter les éventuels PV que l’on peut se prendre à l’arrêt (horodateur) ou en marche (radar).
Allez cherchez une grande planche en bois (les menuisiers n’existent plus) ou du matériel lourd (une ponceuse à parquet) quand vous n’avez plus de bagnole, vous comprendrez...
Le génie du libéralisme, c’est aussi transformer l’ennui en envie.
J’essaie de réorganiser mon propos pour le clarifier :
On a tué dans les décennies précédentes toute vie commerçante à l’intérieur des villes donc toute possibilité d’un emploi de proximité. Les employés étant changeables à volonté et crise aidant, on peut nous faire bosser très loin pour très cher. Comme nous avons tous toujours des besoins devenant de plus en plus cher et que nous n’avons plus assez de temps à cause du temps passé dans les transports, on trouve alors dans l’ouverture du dimanche non pas une raison de participer à la vie collective, mais une raison pour gagner de l’argent avec notre temps disponible : le dimanche, sans que nous nous rendions compte que cela ne nous profitera finalement pas.
¿ Esta claro ? Claro que si...
Historisons la chose. Notre civilisation post-moderne a un passé comme le chômage a une histoire et la crise des causes.
On est bloqué !
À moins d’un arrêt total du travail pour tout réorganiser, je ne vois rien d’autre...
Mes hommages à Marion Sigaut pour son rappel historique.