S’attacher à dénoncer la propension globalement rétrograde de certaines catégories de personnes (comme les juifs français, mais aussi les catholiques, les musulmans, les franc-maçons ou autres groupes régionalistes, nationalistes, élitistes, oligarchiques, marchands de tromperie, d’exploitation et de haine), c’est à dire dénoncer la propension au néocapitalisme, à l’impérialisme, au racisme, au bellicisme, à l’ethnicisme, etc., c’est agir au bénéfice de tout le monde.
Mais, aller chercher dans l’histoire ancienne – qui plus est en grande partie légendaire – les motifs d’une différence de nature indépassable entre certaines populations, c’est préparer le terrain aux pires conflits et cruautés qu’on puisse imaginer.
Cet article résonne, dans le contexte actuel, comme une vraie forme d’essentialisation et, par là, d’antisémitisme. Ce n’est pas mieux que de prétendre que la terre de Palestine appartient aux juifs depuis 3000 ans.
L’histoire n’a pas la continuité qu’on lui attribue. On peut forcer le trait pour interpréter le présent et réaliser des politiques qu’on juge utiles, mais il ne faut pas être dupe : les personnes, cultures, configurations et contextes sociaux varient avec le temps, relativisant totalement les concordances et responsabilités transhistoriques.
Ne vous laisser pas impressionner par ces apparentes logiques – fort regrettables venant de la part de cet auteur...