Je viens d’avoir mon bac, et aujourd’hui, avec le peu de recul que j’ai, je peux quand même vous affirmer que tous les élèves ne se rendent pas comptent de la propagande incessante de ces bons vieux profs. Loin de là. Pas une année sans au moins deux ou trois enseignants gauchistes totalement insupportables, oscillant entre (très courageuse) critique du Front National à travers des allusions à "un certain parti" et baratinage pro-immigration à deux sous (mention spéciale aux profs de langues). Les profs de droite sont à la fois plus subtils et plus rares, mais quoi qu’il en soit, personne ne s’aperçoit jamais en plein milieu d’un cours qu’on nous enseigne des conneries.
Les élèves sont passifs et se contentent de suivre le fil sans faire le minimum de travail critique nécessaire derrière, quant aux rares qui s’aperçoivent de manège, il est assez risqué pour eux de confronter directement le prof, dans une copie ou en intervenant en classe.
Rétorquer quoi que soit à un envoyé de Najat sur un sujet "sensible" tel que le Négationnisme ou Pétain correspond souvent à une esquive hautaine sophiste en règle tel que "Tes considérations polémistes n’ont pas leur place dans cet établissement". J’imagine que chacun a déjà vécu, lors de ces lendemains de grands événements (élections, Charlie Hebdo...) ou de ces matinées ensoleillées de fin d’année où le prof ne veut pas vraiment faire cours, ces "débats" ignobles où le but est d’exprimer l’opinion le plus proche de celui attendu par le bien-pensant qui nous sert d’enseignant...
Quinze ans à jouer le mouton tous les jours, ça te transforme une génération, et ne croyez pas qu’il existe une masse de petits dissidents qui résistent encore et toujours à l’envahisseur sur les bancs de l’école, se voiler la face ainsi ne sert à rien.