Je trouve l’idée royaliste assez intéressante, mais je ne comprends pas bien ceux qui voient ça comme un copier coller de ce qui a déjà existé. Reprendre là où on s’était arrêté en quelque sorte. Cela me semble assez irréaliste. Ce modèle a fait la preuve de ses forces mais aussi de ses faiblesses.
Comme dans le commentaire d’Albert je pense que sa principale faiblesse se trouve dans le principe d’hérédité absolue, l’aristocratie c’est le pouvoir du plus méritant ce qui est plutôt sain et logique comme principe anthropologique, mais quand vous êtes assuré par la naissance d’obtenir et de garder le pouvoir et ce sur plusieurs générations quel intérêt de se lever tous les matins avec la rage qu’il faut pour être le meilleur et dominer les autres ? S’en suit une inévitable décadence et une chute du niveau des élites quasi inévitable car systémique.
La nuance qu’on pourrait introduire vient de la compétition, le royaume de France s’est créé dans la concurrence entre divers seigneuries et c’est ce qui maintenait une élite de haut niveau, le tout étant de trouver un système viable ou la concurrence n’entraine pas l’instabilité et là ça devient complexe.
Un modèle positif selon moi pourrait être de créer par l’assemblage du meilleurs des systèmes déjà traversé par notre peuple un nouvel état nation.
Je garderais pour ma part :
La grande vigueur de la nation initiale composée de petite chefferie gauloise/germaine qui baignait dans une quasi anarchie primordiale au sens celtique.
La stabilité et la légitimité du pouvoir royal de droit divin en connexion avec le pouvoir de l’église catholique.
La grande capacité fédératrice et d’exportation de l’idée et du discours républicain/démocratique.
Concrètement mais sans entrer dans les détails ça donnerait une citoyenneté aristocratique acquise soit pour service rendu à la nation ( un service hoplitique par ex) , faits d’arme,... ce qui garantie presque totalement le patriotisme (quand on a risqué sa peau pour son pays on est quasi sûr de l’aimer), cette aristocratie donnerait droit à des terres, à une échelle humaine, car l’accumulation de l’avoir c’est le début de la fin (lire le travail et l’usure d’E.Pound chez KK), terre que ce néo-patricien pourrait transmettre à l’un(e) de ses fils ou filles dans la mesure ou ce dernier aurait acquis également la citoyenneté par son propre mérite (principe de continuité) un peu comme avec les lois saliques. .../...