Premier sommet européen post-Brexit : un enfilage de perles
20 septembre 2016 17:05, par flic ou voyouEt puis, les quatre du groupe de Višegrad se lèvent avec une annonce qu’ils entendaient apposer leur véto à tout accord de sorti entre l’UE et l’Angleterre qui limiterait les droits de leurs ressortissants à travailler au Royaume-Uni. Ainsi, on voit un ensemble de pays faire une sorte de déroutement par rapport aux autres du groupe de Višegrad, ce qui atteste des problèmes plus profonds qu’on a pu croire initialement.
« On voit un ensemble de pays, que l’on qualifie du groupe de Višegrad, aller dans une toute autre direction et afficher une position qui est la leur, qui n’est pas du tout celle qui a été discutée autour de la table à Bratislava », précise Mme Le Grip.
Ceci est extrêmement positif, cela signifie que les anglais vont pouvoir faire du chantage aux européistes : "Si vous ne nous accordez pas ceci, on va diminuer les droits des travailleurs polonais en Angleterre et les négociations seront alors bloquées de vote côté par les polonais."
Qu’importe si vous êtes moins nombreux, si vous faites face dans les négociations à plusieurs adversaires qui tirent chacun dans leur direction, au lieu d’un seul camp uni, vous pouvez très aisément diviser le camp d’en face en proposant des choses à certains et pas à d’autres et ainsi augmenter vos gains tout en diminuant vos pertes.
Les rosbif ont bien fait d’attendre que le fruit ne murisse pour le cueillir, de retarder le brexit juste le temps que l’UE ne se fragmente un peu plus.
Ils font ce que nous aurions dû faire depuis belle lurette.
Merkel a bien du soucis à se faire. Elle pourra se consoler en continuant d’accabler le peuple grec, mais c’est un fait que son europe s’est prise une méchante volée dont on a pas encore finit de mesurer toutes les conséquences.