Comment la banque et la finance ont détruit le capital
6 octobre 2016 22:48, par manou17On s’aperçoit combien la science économique est une supercherie. Pour paraphraser Anatole France, la vie économique est gouvernée par des instincts et des mœurs, et toutes les lois dégagés d’Adam Smith à Milton Friedman valent, toute chose égale par ailleurs...
La théorie de l’agence a été probablement aménagée et élargie. Aujourd’hui, dans beaucoup de grandes entreprises, on propose quasi-systématiquement une partie de rémunération variable sous forme de bonus, options, à un panel élargi de salariés pour plus de productivité.
Symétriquement, on observe une horizontalité de la responsabilité (pardon d’être pédant). S’est mis en place dans la plupart des entreprises un système où la responsabilité est difficilement imputable, par exemple pour gérer le personnel, ce qui permet toutes les dérives possibles.
Cela permet de laisser place à un darwinisme d’entreprise ("struggle for wages"), par lequel le plus malin triomphe mais pas forcément le plus compétent, qui souvent aura une morale à l’ancienne.
Quant aux LBO, s’il est théoriquement un moyen de financement et de développement, voire de sauvetage, des entreprises comme dans le capital-risque, en réalité et comme l’explique ce syndicaliste, il est souvent employé à des fins crapuleuses c’est à dire dépecer l’entreprise rachetée (licenciements, vente d’immobilisations, délocalisation, vente à la découpe) par des fonds scélérats comme le tristement célèbre Carlyle fondé dans l’hôtel éponyme par d’anciens dignitaires américains, par BlackRock...etc pour dégager des profits à courts termes.
On s’aperçoit encore de l’hypocrisie des pays tels que la France ou l’Allemagne qui jouent aux vierges effarouchées vis-à-vis du Luxembourg car ce type de juridictions a permis d’éviter la législation sur les ratios dettes/capital et de financer à quasi 100% le rachat par dettes d’actifs.
Le LBO sert également d’éviter les législations de sauvegarde des entreprises, procédures qui permet de "rendre la main" aux vrais patrons et de bloquer le versement de dividendes pour penser investissements. Mais la parade a été trouvée en empilant des sociétés dont les parts de l’une d’elles seront gagées pour permettre d’interrompre cette anicroche.
L’homme est un être irrationnel ce qui fausse le postulat de départ de la science économique.
@ Bruno le shares’ buyback crée de la valeur pour les marchés= augmentation des ratios) pas de la richesse. Eviter l’impôt crée surtout un risque et du cash distribué.