Entretien avec Nicolas Fabre – Le retour à la terre : mythe ou réalité ?
29 septembre 2016 11:32, par réGénérationDifficile de percevoir la dureté endurée pour arriver à s’émanciper du système et regagner une certaine liberté (plusieurs années, ne serait-ce que pour rendre le sol cultivable), ainsi que les sentiments bénéfiques qui s’en dégagent malgré la charge de travail accompli - quand on vit en ville et qu’on projette des rêves pas forcément réalisables (çà dépend du lieu, du sol et d’un tas de choses).
Pour avoir lu le rapport du Bec Hellouin, Charles Hervé-Gruyer mise sur un apport de base de 75 000 € (mais çà peut être aussi 50 000 voire moins !), et une certaine force de travail (entre 30 et 60h par semaine).
L’idéal selon lui est la vente sur place et la production en binome, avec un associé.
Ce qui est sûr c’est qu’il ne faut pas se lancer à l’aveuglette et bien établir son projet en amont.
Pour moi, vu mes moyens, c’est casse-gueule, et le système productif en lui-même n’est pas au point : beaucoup de techniques diverses, mais pas de modèle pré-établi pour être sûr que çà marche. C’est là le problème pour moi.
Je ne vise pas les tunes mais bosser 50h/semaine pour 1000€/mois quand on a une famille à élever c’est limite et on se retrouve vite dépassé... même si sur le plan moral on est dans le vrai.
Évidemment s’il y avait une volonté politique pour aider çà changerait la donne : l’argent qui est donné à l’UE pourrait servir à l’installation des néo-paysans, çà changerait tout !