Quand François Hollande célèbre Henry Kissinger, criminel de guerre
2 octobre 2016 18:27, par MivilleDésolé de porter une ombre à votre tableau, mais Kissinger fut un des chantres les plus consommés du personnage de Charles de Gaulle et du régime politique qu’il instaura, tout comme d’une certaine idée de la France en tant que patrie des diseurs de bons mots cyniques tels que le Marquis de Sade et surtout Talleyrand, dont il se voulait un continuateur en langue anglaise.
Kissinger passe un ouvrage complet à louer l’amoralisme diplomatique sans scrupule de de Gaulle, entre autres son art d’abandonner les meilleurs amis de la France au moment le moins attendu au profit du plus donnant de l’heure, continuateur en cela d’une tradition remontant aux rois, à François Premier qui le premier fit une alliance avec la Turquie. Entre autres son règlement de la question algérienne après avoir promis tout son appui aux gens de l’Algérie française.
Tout en louant en priorité sur le plan extérieur le diplomate Metternich et son idée de Sainte Alliance anti-républicaine contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, Kissinger loue le régime républicain-bonapartiste français sur le plan de la gestion interne comme ayant été, de part son art consommé de broyer les cultures sur son passage pour les remplacer par des droits abstraits, à priver les cultures des provinces de toute expression intellectuelle et religieuse pour les réduire à leur seule expression culinaire (« Les USA ont deux mille sectes, deux mille opinions politiques toutes plus différentes les unes que les autres, et seulement quatre ou cinq recettes de sauce, la France n’a que quatre ou cinq religions permises en pratique, quatre ou cinq registres d’opinion politique hors desquels on tombe vite clochard, mais deux mille recettes de sauce, c’est vers ce deuxième modèle où les grands empires à leur apogée tels que la Chine mandarinale, l’Inde brahmanique et la Turquie ottomane ont tendu que doit tendre l’humanité de demain »), la plus belle préfiguration du Nouvel Ordre Mondial de demain, la République la plus universelle de toutes en attendant la possibilité concrète de soumettre la planète à une administration centralisée et non pas seulement un hexagone.