1940 : heureux comme un soldat allemand en France
18 octobre 2016 09:11, par Le Courrier normand
Pour un parachutiste canadien planqué dans le marais par les gars du cru, dix civils fusillés. L’arrière grand père, à quoi ça tient, doit la vie au fait d’avoir eu envie de pisser et vu que les chiottes c’était la cabane au fond du jardin... Ben c’est le voisin qu’à pris le pruneau dos au mur. J’suis sûr qu’avant de crever, le Pierrot, l’a dû les fusiller du regard ces fumiers qui disait Pépé. Pendant que le bidas sur la plage, posté là, à attendre de revoir sa gamine filait sa ration de chocolat à ma mère du même âge.
Il était gentil ce soldat allemand, comme celui qu’à sorti mon père d’un charnier dans les Ardennes, disait ma mère. Mais pourquoi, 70 ans après, j’entends encore le bruit des bottes au pas de l’oie résonner dans ma tête ?
J’sais pas Maman, t’as peut-être des hallucinations.
P’te ben qu’oui, p’te ben qu’non.