Piero San Giorgio : "On peut survivre à une attaque nucléaire"
12 novembre 2016 09:04, par Lumpenprolétariat
Ayant vécu la catastrophe d’AZF où je vivais à quelques centaines de mètres dans une cité u, je peux vous dire que j’ai fait tout ce qu’il ne faut pas faire, et si les cuves de phosgènes qui ont été soumises à rude épreuve avaient pété, ben il n’y aurait pas mon commentaire aujourd’hui .
Je n’étais absolument pas sensibilisé sur cette usine et ses risques. Ce fût ainsi l’occasion de découvrir le mot SEVESO. J’étais sorti direct de chez moi bien que mes vitres n’avaient pas été brisées car ouvertes au moment de l’explosion. J’ai été témoin d’un bordel inouïe, embouteillage et du chacun pour soit ( des gens sains qui forcent le passage à une voiture dans laquelle se trouve une victime ensanglantée). J’avais même souris en voyant un gars lambda porté un masque à gaz dans la rue, c’est pour vous dire le naïf que j’étais etc...
Sans être sur le qui vive 24h/24, je pense que la conscience de cet aspect de la vie, n’est absolument pas une perte de temps, bien au contraire...
Gouverner c’est prévoir, il en va de même pour sa propre vie.