Un jour en France : vendredi 11 novembre 2016
12 novembre 2016 12:37, par H.M.Il y a deux façons de découvrir que nous vivons dans une société de plus en plus totalitaire, c’est-à-dire une société qui a placé une idéologie au dessus de nos vies réelles. La première consiste par exemple à écouter Soral et à être capable de reconnaître que la description qu’il fait de la réalité est juste. Je pense qu’il suffit d’être honnête avec soi-même. C’est sans douleur. C’est même exaltant à certains égards. Un voile se déchire devant tes yeux et tu t’aperçois que tu avais vécu jusque là dans un brouillard idéologique sans rapport avec la réalité. Tu es alors reconnaissant envers la personne qui t’a montré le monde tel qu’il est sans avoir eu à souffrir réellement.
La seconde est celle où, comme pour Rollin, ce sont les événements de ta vie même qui t’amènent à déchirer le voile. Là, c’est plus douloureux. Tu as dans la tête une idéologie qui se prétend "républicaine", "démocrate", défendant "les droits de l’homme" et la "liberté de pensée". Bref, "le bien, le beau, le juste, la générosité, la liberté". Et puis patatras, la réalité s’impose. La réalité d’un gars qui prend le métro. Et alors là curieusement, la belle idéologie à laquelle on croyait commence à montrer son vrai visage : dégueulasse, fondée sur le "deux poids, deux mesures", destinée uniquement à défendre les intérêts d’un tout petit monde replié sur lui-même et totalement coupée de la réalité. Là, comme Rollin, qui est sans doute un gars honnête, tu commences à exprimer tes doutes : "Tiens, ma vie de tous les jours ne concorde plus avec ce qu’on m’avait appris au parti socialiste".
Et là : "Ta gueule, Rollin ! Non, t’as plus le droit de parler."
Comprend-il un peu mieux Dieudonné maintenant ?