Cela fait depuis longtemps que le président aux USA n’est plus un monarque républicain ayant tout pouvoir. Le président n’est que la caisse de résonance de l’état profond. C’était le cas des Bush, des Clinton et d’Obama et ce sera le cas aussi pour Trump.
La question qu’il faut se poser est : qui est derrière lui ?
Les néoconservateurs, les impérialistes belliqueux, ceux qui sont encore persuadés que l’Amérique était la plus forte dans les années 90, que l’Amérique avait gagné la guerre froide (alors qu’en réalité : c’était la Russie qui avait perdu) voulaient Hillary. Mais ça a été Trump.
Les USA étaient forts parce qu’ils étaient alliés à la Chine (c’est elle qui a fait tomber de l’intérieur le bloque de l’est). Ils voient maintenant à quel point cette alliance est encombrante et veulent se rallier la Russie de Poutine pour diviser l’Eurasie et isoler ainsi la Chine.
C’est une bonne idée, mais pour se faire, il faudra se plier aux exigences russes, et ceux-ci exigent un impérialisme yankee plus mesuré, plus réaliste.
Pour que la Russie se détache de la Chine, il faudra que les USA se détachent de l’Europe (donc dissolution à venir de l’UE) et acceptent l’idée que la Syrie reste dans le giron de Moscou.
On dit que Trump n’aura pas le congrès avec lui pour faire sa politique, et alors ? Si un président a besoin du congrès pour déclarer une guerre, il n’a pas besoin du congrès s’il ne veut pas en déclarer de guerre. C’est l’impuissance du président Trump qui va faire sa force. Sa simple présence suffit à générer un blocage qui va permettre le redécoupage des cartes au bénéfice des impérialistes réalistes contre les néoconservateurs. Échec et mat dans l’état profond !