Trump peut-il prendre le contrôle de la Réserve fédérale ?
26 novembre 2016 02:47, par Trouble-fêteDepuis sa victoire, il y a beaucoup de pro-Trump qui projettent sur celui-ci leurs fantasmes, leurs espoirs, et beaucoup d’analystes/auteurs de blogs (en mal de reconnaissance ?) qui sont prêts à faire des prédictions jusqu’au-boutistes, pour leur seul plaisir dirait-on.
J’aime bien M. Whitney (je suis un fan du saker francophone) mais il dit à la fin de son article :
Maintenant, il va passer au niveau suivant en lançant une attaque surprise sur la Fed qui dépouillera les banques de Wall Street de leur pouvoir et les laissera se débrouiller toutes seules.
Ce qui équivaut à un quasi-coup d’État, est-ce seulement imaginable, vu sa position ? Trump, combien de divisions ? Si jamais attaque surprise il y a, qui "dépouille les banques de Wall Street de leur pouvoir" (ah), je vais au Mac Do.
Pardon d’être platement réaliste, mais on est dans le brouillard complet.
Trump ne sera pas en fonction avant début 2017 ; question équipe, il doit faire des concessions à ses soutiens (pétroliers), aux appareils, politiques et économiques, même s’il va garder la main sur certains postes (voir Michael T. Flynn) ; il doit déjà affronter un mouvement contestataire artificiel lui déniant son élection (Soros et les Démocrates) et qui pourrait perdurer pendant les 4 ans de son premier mandat ; il a très rapidement et publiquement reculé sur des points-phares de sa campagne (mais pas forcément les plus cruciaux pour son pays : l’Obamacare, le mur mexicain, Hillary en prison, etc.), sans que l’on sache si c’est par tactique ou réalisme. Mais, il y a une grosse part tactique, je pense, car il a en tête au moins deux ou trois objectifs primordiaux auxquels il va consentir plus ou moins de sacrifices sur d’autres questions.
Je me réjouis au-delà de tout qu’on ait évité le clan Clinton et Trump ne m’est pas antipathique, loin de là. Moi aussi, je place comme beaucoup des espoirs en lui. Mais je pense que seuls les actes comptent - et les conséquences.
Je veux dire : ça me rappelle chaque lendemain d’élection présidentielle américaine ou française (et je les ai observées depuis, mettons, 1995). À chaque fois, un ou deux ans plus tard, on est toujours de retour dans l’éternel conflit des forces longues et lourdes en présence et de sa lente évolution.
Le premier vrai test sera celui du Moyen-Orient et de l’écrasement (non pas du simple déplacement) avec la Russie et la Syrie des mercenaires-"djihadistes", en oubliant l’option kurde.