J’entends bien les commentaires négatifs à l’égard de Fidel Castro. Alors oui, il y a eu des morts, des fusillés, des prisonniers politiques, une restriction certaine des libertés etc...
Mais nous semblons oublier ici, au chaud devant nos claviers d’ordinateurs, révolutionnaires 2.0 que nous sommes, qu’une révolution c’est sanglant et violent. De plus, quand cette révolution fait face à une adversité qui s’appelle USA, avec un embargo commercial et financier qui dure depuis 55 ans. Quand Castro a fait l’objet de nombreuses tentatives d’assassinat, que l’île a vécu sous la menace d’une invasion pendant des années etc...
Quand on défie à ce point le Système, celui que nous honnissons ici à longueur de journée, il faut avoir un grand courage physique et psychologique. Il faut être intraitable et impitoyable. Il faut être prêt à tout perdre, à souffrir outre mesure, à mettre sa vie dans la balance. C’est ce qu’ont fait Castro et ses partisans.
Le pouvoir, il ne l’ont pas pris uniquement en blablatant mais aussi en allant suer sang et eau dans la Sierra Maestra.
Moi, je ne commente que rarement sur les sites internet parce que je sais que ce n’est, en fin de compte, qu’un exutoire à toute l’impuissance et la frustration que nous ressentons chaque jour face à nos maîtres. Et puis nous sommes encore trop riches, bien nourris, bien logés, bien soignés pour vraiment nous révolter de manière violente. Castro le savait bien qui disait que les conditions de la révolution sont liées aux conditions de vie du peuple. Nous ne sommes pas assez malheureux pour prendre les armes, nous avons trop à perdre pour faire autre chose que ce que nous faisons, poster sur des sites internet qui ne sont en fait que des soupapes de sécurité, tolérées et utilisée comme telles par le fameux Système.
N’oublions jamais non plus que des gens comme Fidel Castro ou Ernesto Guevara étaient issus des classes supérieures de la société et qu’ils auraient pu se contenter de la vie pépère et opulente que leur origine sociale leur promettait. Donc, il leur aura fallu une véritable foi révolutionnaire pour renoncer à ce confort qui s’offrait à eux. Combien d’entre nous en sont véritablement capables ? Pas moi en tout cas.