Un jour en France : mardi 29 novembre 2016
30 novembre 2016 11:32, par JamalAttention : « Une étude internationale qui évalue les niveaux en maths et en sciences a comparé les CM1 et les terminales de 57 pays, dont la France. »
E&R relaie l’information, je sais, donc vous êtes passés à côté d’une erreur commise par tous les médias. Lisez sur le site de TIMSS directement :
http://timss2015.org/timss-2015/abo...
À propos du rapport, il est stipulé (et on le retrouve sur de nombreuses pages, y compris les hagiographies) :
« New for TIMSS 2015, a home questionnaire was completed by fourth grade students’ parents or caregivers, in addition to the questionnaires routinely given at both fourth and eighth grades to students, teachers, school principals, and curriculum specialists. »
Le Grade 4 correspond bien au CM1. On part de la CP1 qui est le Grade 1. Et on finit à la Terminale qui est le Grade 12. Les Terminales S n’ont pas été questionnés, ce sont plutôt les élèves de 4e au collège. On parle de Grade 8.
Cela n’enlève rien à la gravité de la situation. Beaucoup de causes à citer concernant cet effondrement, dont le manque d’ambition des programmes (en termes d’approfondissement d’une notion et d’excellence), l’inexistence de devoirs à la maison, donc des élèves qui ne s’exercent pas et ne manipulent jamais les nouveaux concepts. Parmi les plus graves manquement : l’abandon de la maîtrise de la langue. Un bon mathématicien maîtrise obligatoirement les bases de la grammaire, les conjonctions, les structures d’expression de base pour exprimer sa pensée. Les élèves, avant de caler sur une difficulté mathématique, ont des problèmes de lecture. On ne peut pas répondre à une question si on ne la comprend pas. Peu importe qu’on sache poser correctement ses formules.
Les nouveaux programmes sont encore plus alarmants, la ministre raconte n’importe quoi à propos du programme 2008, elle est dans la droite ligne de son prédécesseur et s’inscrit dans une politique d’éducation qui dépasse son mandat. Elle est juste payée pour passer devant la caméra, mais elle ne sert à rien d’autre. Les responsables de ces programmes ne changent pas suivant les gouvernements, on retrouvent les mêmes à la manoeuvre. Reste encore aux professeurs la possibilité de construire leur contenu, sinon ce serait la catastrophe. Juste un exemple sur le prog 2016 : On balance des thèmes à la volée sans spécifier et on insiste pour ne pas "brusquer" les élèves aux niveaux technique, preuves, rigueur etc. On fabrique des automates.