Comprendre la crise historique du capitalisme intégral – Conférence de Francis Cousin à Nantes
1er décembre 2016 23:56, par Igor MeievLa communauté de l’Être n’a eu place qu’une seule fois dans l’Histoire et qu’entre deux personnes, lesquelles, unies par la Loi de l’Amour, n’étaient pour elles non pas deux personnes mais une seule.
M. Cousin, permettez ce prolongement à vos dires ; voici ce qui pour moi est la vérité sur l’Argent.
Ces deux personnes sont Adam et Eve. D’où vient l’Argent ? Qu’est ce que l’Argent ? Fondamentalement il n’est rien d’autre qu’un manque d’Amour vis à vis de l’Autre, manque qui implique en conséquence une perte de confiance, donc une méfiance générant le besoin de compensation dans le rapport à autrui.
Adam et Eve ne connaissaient pas le partage car pour qu’il y ait partage il faut qu’au moins deux partis se sentent séparés, et ainsi séparés participent à un échange. Hors, lorsqu’Adam donnait à Eve, il lui donnait comme à un autre lui-même ; lorsque Eve lui donnait, elle donnait comme à elle-même. Ils ne se voyaient non pas comme deux, mais comme un, parfaitement unis sous l’hospice de la charité parfaite qui permet d’offrir sans rien attendre en retour. Donner, totalement, gratuitement.
Tout cela possible par l’absence du Mal dans le monde et en eux, innocence totale les préservant du Moi d’individu, du petit Moi égoïste...
Lorsqu’ils se donnaient, ne se voyant scindés mais unis communément en un Moi unitaire dépassant leur personne, ils se donnaient ainsi sans sensation de perte.
Mais ils ont souhaité obtenir plus que ce que Dieu leur avait offert, présupposant par là-même qu’il leur avait refusé un droit, tandis qu’en vérité tout de bon leur avait déjà été offert. Et par cet égard vis à vis de leur créateur le Mal s’est infiltré, et il a brisé leur Moi unitaire qui n’existait que par leur respect total de l’Amour. Ce Moi qui permet d’envisager les choses de façon parfaitement communes a chuté dans le Moi d’individu, et ils ne se sont plus vus comme un mais comme deux. Ils n’aimaient plus leur prochain comme eux mêmes... ainsi pris dans le Moi d’individu tout ce qui résulte du rapport à autrui s’entachait de cette brisure, grand hiatus que l’Amour avant remplissait.