Mouais. Quoiqu’il en soit autour de moi les détracteurs de ce "revenu universel", dont l’idée est vieille comme le monde, sont bizarrement soit des gens qui ont un travail payé qui leur permet de ne pas foutre grand-chose (programmeur à la maison payé à temps plein), soit des gens qui bossent mais n’avouent qu’à moitié qu’ils sont malheureux au boulot et feraient tout pour arrêter (ça rêve pas mal de gagner au loto de ce côté-là d’ailleurs), soit encore des chômeurs qui attendent un héritage et passent leur temps à râler sur les fonctionnaires qui foutent rien. D’un autre côté, ceux que l’idée de ce revenu universel emmerde moins sont des gens (dont je fais partie) qui bossent beaucoup, sont mal payés, mais aiment leur boulot au point de se dire que le flux d’argent vers soi qui découle de cette activité est une curiosité, un remerciement maladroit et presque malvenu, dont il serait plus convenable et décent qu’il prenne sa source ailleurs que dans la notion de salaire. En gros : les faignasses qui ne s’avouent pas telles sont contre ce revenu universel, les actifs qui ont réellement besoin de se bouger et pour qui l’arrivée d’argent autrement qu’en contrepartie d’un travail ne signifie certainement pas la liberté de ne plus rien faire, au contraire, sont pour. Mais mon entourage n’est peut-être qu’une exception.