[ transcription d’un extrait ]
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« Par exemple, si on prend les êtres humains que nous sommes. Eh bien nous sommes d’accord pour dire que nous appartenons à une espèce qu’on appellera l’espèce humaine, l’espèce homme, la catégorie homme. Donc l’homme existe, l’homme avec un H majuscule. Pourtant vous n’allez pas le rencontrer dans la rue, l’homme. Il n’existe pas à proprement parler et pourtant il existe comme catégorie générique, il existe comme concept, il existe comme idée. Eh bien l’homme comme idée, c’est la vérité de l’homme, au sens où c’est ce qui se tient derrière chaque être humain. C’est le modèle idéal sur lequel est composé chaque être humain. Pour Platon, c’est ça la vérité, et la vérité n’est pas de ce monde, littéralement, elle est au-delà du monde sensible, et le travail du philosophe ou de l’aspirant philosophe, c’est de réussir à se détacher progressivement de la contingence du monde sensible, le fait que le monde soit soumis à une évolution permanente, pour accéder à ce monde de l’intelligible, qui est un monde, lui, éternel et immuable ».