Peut-on encore se permettre de perdre cinq ans ?
5 mars 2017 15:23, par nicolasjaissonTrump et Theresa May, des alter-mondialistes ? Il faut se pincer pour y croire. Trump conserve le complexe militaro-industriel, la FED et la dette abyssale, le business model fondé sur l’impérialisme culturel porté par les multinationales, l’empire des normes imposées à tous au gré de leurs convenances à géométrie variable. Que je sache Trump conserve la DHS, la TSA, la NSA, la CIA, le FBI et tout l’appareillage de surveillance, dont le dernier avatar sera un mur high tec, dont les USA peuvent fort bien se passer. Les technologies existantes permettent de surveiller étroitement les frontières sans construire de palissade. Pour ce qui est de Theresa May, je me méfierais grandement de la patrie du libéralisme financier, qui joue la fin de l’euro contre l’émergence du yuan comme monnaie mondiale de trading et de gestion des risques (sic !). L’Angleterre n’a aucunement renoncé à la société multiculturelle et aux rengaines mondialistes, dont les normes sont souvent concoctées par des experts britanniques, à commencer par la gouvernance environnementale et l’ingénierie sociale chère à nos idéologues socialistes reconvertis au communautarisme. Après tout, 80% du PIB britannique proviennent des services et notamment des services financiers vers la zone euro ; Il faut le rappeler constamment mais la plateforme de trading de l’euro, c’est Londres ! : opérations de fusion-acquisition, LBRO, LBO, private equity, forex, dérivés en euros pour gérer la dette, tout passe par l’Angleterre. Alors faire passer ce pays pour un modèle d’indépendance monétaire est proprement absurde. Pour l’heure, ils vont jouer à fond la carte de la robotisation dans les services publics, les hôpitaux, la construction, la banque, etc tout en promouvant l’usage des monnaies virtuelles dont chacun sait qu’elles profitent d’abord aux riches pour faire transiter leurs fonds à travers la planète. Voir à ce sujet les aventures des plateformes d’échange électroniques sises à Hong Kong servant à contourner le contrôle des changes chinois. Quant aux multinationales américaines installées au UK, pour cause de passeport européen permettant d’accéder au Marché unique, elles ont déjà annoncé des suppressions massives de poste au nom de la robotisation, avant de s’installer à Dublin, si le Royaume-Uni s’en va pour de bon. A ce sujet que vont devenir tous les expatriés de la zone euro installés à Londres ? Ils vont trouver du travail à Francfort, pardi, où les attendent des centaines de milliers de migrants.