60 ans du Traité de Rome, crise UE-Turquie, Dana : Bruno Gollnisch commente l’actualité
16 mars 2017 11:11, par nicolasjaissonPourquoi persiste-t-on à parler de traités européens, alors que tout le monde sait bien qu’ils ne sont jamais respectés ? L’exemple de Mme Merkel qui s’est octroyée de facto la présidence de l’UE, dont elle essaie d’imposer ses décisions à tous les Etats membres, suffit à démonter le manque de respect pour les règles d’équité démocratique que ces parchemins étaient censés garantir. D’ailleurs cette dictature subreptice provoque des réactions irrédentistes de plus en plus difficiles à cacher comme le montré la sécession des pays d’Europe de l’Est en ce qui concerne les questions migratoires. On pourrait aussi citer la politique monétaire, bien que la BCE dispute son indépendance au parlement européen, qui ne réfute même pas son allégeance à des lobbies qui font le siège permanent des députés peuplant les commissions ad hoc. La politique de l’offre monétaire semble désormais inscrite dans la Constitution européenne, alors qu’elle n’a jamais été discuté au Parlement. D’ailleurs le système des banques centrales reste largement méconnu du grand public, qui serait curieux de connaître comment fonctionnent les mécanismes de transfert de fonds entre banques de la zone euro. Remarquez que celles-ci ont vendu l’idée de la libre circulation des capitaux au nom de la défense du consommateur/déposant/épargnant, alors que tout un chacun se rend compte du deux poids deux mesures entres investisseurs institutionnels et privés. De même la confusion entre monnaie bancaire et monnaie fiduciaire n’est jamais discutée au Parlement, alors que le prix Nobel Maurice Allais avait justement dénoncé cet abus sémantique et pratique comme une des causes principales des crises à répétition. Quand les principes fondamentaux de la démocratie sont foulés aux pieds, il arrive fatalement un moment où les contradictions internes deviennent telles qu’elles bloquent les institutions elles-mêmes frappées de paralysie. C’est bien ce qui arrive à la Commission européenne dont les domaines de compétences effectives se rétrécissent à vue d’oeil en raison des catastrophes provoquées par des fonctionnaires déconnectées de la réalité. Les facéties de Mme Merkel avec la Turquie ont fini par lui revenir dans la figure, avec un Erdogan prenant un malin plaisir à dénoncer l’Allemagne et les Pays-Bas comme des sanctuaires du terrorisme islamique. L’arroseur se retrouve arrosé quand le troublion islamiste refuse de respecter les règles du jeu depuis que ses maîtres ont essayé de lui jouer des vilains tours.