Adrien Sajous – Remarques complémentaires à propos du virtuel
3 avril 2017 02:12, par YanoCommentaire 2/3
Les mangakas bossent avec leur maison d’édition et ont donc une ligne directrice qui inculque forcément des limites et de la morale. D’où l’impossibilité pour les réseaux LGBT de pénétrer le Japon actuellement à l’inverse de la création culturelle américaine. Les japonais ne prennent pas leurs clients pour des vaches à lait comme le font les américains, ils ont un respect profond qui découle encore une fois d’une certaine tradition. Le manga a émergé durant l’après guerre et avait pour but de donner des héros, de remoraliser les très jeunes japonais après les catastrophes causés par la guerre, c’est ça l’origine du manga, Astro Boy. Donc dire que les personnages de manga portent sur eux toute la laideur et la grossièreté de l’industrie culturelle japonaise, c’est moyen.
Certaines personnes apprennent la couture et la conception de vêtements grâce au cosplay, et quand certains cherchent l’authenticité, d’autres au contraire sont très imaginatifs, décalés et originaux, rejoignant bien le déguisement. C’est une activité très sociale, festive, culturelle, de communion autour de passions partagés. Donc dans pas mal d’aspects plutôt sain et vivifiant. C’est voir les choses par le petit bout de la lorgnette de réduire ça à un truc d’allumeuses et de pervers, même s’il ne faut pas nier ce courant minoritaire, qui plus est au japon, c’est quand même plus subtil que ça. Les japonais se servent de ses moments de détente, comme l’évasion que procure les mangas, pour oublier leur vie pragmatique et rude. C’est le complément indispensable aux impératifs capitalistes très violent, au bon fonctionnement de la société, comme disait Marx, l’opium du peuple.
La critique du jeu indé pourrait être elle aussi intéressante si elle ne se finissait pas sur une injonction arbitraire et grossière. Que dire des jeux vidéo vraiment indépendants, càd ceux dont les créateurs se moquent plus ou moins de le vendre à terme, voir de le finir, qui crée des communautés de contributeurs qui participent donc à la création et a la vie du jeu. J’ai du mal à voir la passivité ? Que dire des mods d’ailleurs ? Que dire des mecs qui prennent les modèles 3D des jeux vidéos pour faire des vidéos 3D ?
Sinon, cette phrase aussi est un peu bizarre : "Le jeu vidéo « indépendant » est donc d’une meilleure qualité que le jeu vidéo industriel", moi j’ai toujours vu l’inverse, je ne connais pas de film indépendant d’une meilleure qualité qu’Avatar.