Propagande sexuelle à l’école : "Pour la première fois, des élèves expriment leur dégoût"
18 avril 2017 18:34, par Un professeur de français
Evidemment que cette libéralisation des mœurs, cet étalage écœurant de chairs jouisseuses est pénible, regrettable et préjudiciable. Mais il ne faudrait pas non plus tomber dans des excès de pudibonderie. Doit-on arrêter d’enseigner Les Liaisons Dangereuses parce que Cécile se fait violer par Valmont ? Doit-on arrêter de faire lire L’Âne d’or parce qu’Apulée y relate une scène zoophile ? Nos classiques, tant français qu’antiques, sont traversés d’allusions sexuelles, certes souvent moins brutales et plus fines que ce qu’il nous est donné de voir étalé aujourd’hui sur tous les supports possibles, mais pas nécessairement moins marquantes.
Bien sûr qu’il faut protéger les enfants, ainsi que les adolescents qui sont en construction. Mais on ne peut les maintenir toute la vie dans une bulle. Et on ne doit pas se censurer en s’interdisant de leur faire découvrir notre patrimoine littéraire au prétexte que certaines scènes contreviennent à notre morale puritaine héritée du XIXème siècle. Au passage, le Moyen âge, qui n’avait de moyen que le nom, était bien plus sain dans ses rapports avec la chair...