La proposition ne vise pas à être généreuse ou subversive mais à changer la nature du vote.
A nous faire accepter intellectuellement que le vote est "cessible", que c’est donc un droit "cessible", dont nous aurions la libre disposition, non pas seulement d’exercer ou non mais de CEDER à un tiers.
Ce droit devient alors une "chose dans le commerce".
Elle est un "actif" de notre patrimoine que nous pouvons "vendre" ou "louer".
La fable du "résident" n’est là que pour nous séduire : une version actualisée et rapportée au vote du discours la pomme : pour la pomme, vous serez des dieux ; ici en cédant votre vote vous serez Zorro.
Si vous acceptez, le droit de vote sera coté en bourse dans 25 ans , votre république sera à louer et il suffira de vous affamer pour faire de vous des esclaves.
Vous allez me dire : c’est impossible !
Mais c’est ce qu’on a dit quand la première fois quelqu’un a suggéré qu’on pouvait violer un enfant de sept ans parce qu’il en éprouverait du plaisir : ce "monsieur" s’appelait Alfred et s’est pendu par les couilles.
Etait-ce possible ?
Donc, il ne faut pas dire "impossible" : car c’est en disant cela que l’on rend les choses probables.
(Espérons que les gens seront moins cons qu’Adam et Eve mais c’est pas sûrs non plus puisqu’on descend d’eux.)