J’ai horreur de l’opéra, qui cumule tout ce qui peut être insupportable en Art, mais la façon dont c’est utilisé dans Le Parrain 3, c’est magistral.
C’est le carrefour des impasses de cette vie dans le crime, le moment de synthèse qui dévoile la misère humaine dans toute sa crudité : la Mort vient rappeler à chacun sa condition, et pour ceux qui doivent vivre, c’est pire encore.
La trilogie montre aussi le tribalisme de ces prédateurs, le personnage de l’excellent Robert Duvall, et aussi le fameux "they’re animals anyway...", sans oublier l’union ratée d’un couple qui se devait pourtant d’être exemplaire.
C’est parfois un peu long, un peu sentencieux, mais la dernière heure de fin enlève tout le morceau, et c’est effectivement du Cinéma qui met les mains dans le cambouis de la réalité mafieuse de ce territoire de cowboys où tout n’est semble-t-il que corruption.
Chaque bâtiment, chaque pâté de maison : c’est une mafia ou une autre.
Et autant de morts.
Francis Ford Coppola : "Conversation Secrète", avec Gene Hackman, dans la veine des films paranos 70’s, à voir... même si le meilleur du genre demeure "The Parallax View", de Alan J. Pakula, titré "À cause d’un assassinat", chez nous, 1974.