Le servage au Moyen Âge : fantasmes et réalité
12 novembre 2017 19:20, par késakoCôté pognon...
Les corvées : Le seigneur fait payer cher sa protection, d’abord sous forme de corvées : curer les fossés, empierrer les chemins, rentrer du bois, rentrer du fourrage...
Les redevances : Puis à mesure que l’argent circule mieux, les corvées sont remplacées par les redevances :
la taille (sert à payer la protection du seigneur). Elle apparaît après 1050. C’est un impôt direct. A partir du XIV° siècle, la taille devient un impôt royal.
Les aides (taxes sur le transport des marchandises)
le cens et le champart (forment le loyer de la terre). Pour avoir le droit de s’installer et de vivre sur la terre d’un seigneur, le paysan paie deux sortes de redevances. Le cens qui est fixe et le champart, calculé en fonction de la récolte ; plus celle-ci est bonne, plus le paysan paie cher.
Les banalités : Ces taxes liées au droit de ban que détient le seigneur étaient si fréquentes qu’elles ont donné le mot "banal" dans notre langage d’aujourd’hui.
Ces banalités coûtent chers aux paysans qui doivent payer un droit pour utiliser le moulin, le pressoir et le four à pain que le seigneur a fait construire et que lui seul a les moyens d’entretenir.
Les serfs doivent payer des impôts particuliers :
la mainmorte au moment d’un héritage
le formariage pour se marier à l’extérieur de la seigneurie...
Quand au bénéfice à la fin de l’année, j’n’ai pas trouvé de chiffres pour le moment... Il serait d’ailleurs intéressant de voir le pouvoir d’achat de ces époques...