La police défend-elle le peuple ou l’oligarchie ?
11 mai 2019 10:00, par Cyril RamierSi l’on veut avancer vers un soulèvement, comment et pourquoi considérer la police du côté du peuple ?
D’accord, d’un point de vue stratégique, ça se comprend de ce que toute révolution a besoin de son bras armé (cf. Ukraine, Venezuela, etc.). Et donc si celle-ci vient du peuple, il doit tirer la police de son côté.
Mais dites-moi, en quoi la police fait-elle partie du peuple ?
Parce qu’elle n’est pas bien payée et vit en appartement ?
Parce qu’elle est constituée d’hommes forts et travailleurs ? Et même de femmes aujourd’hui. Parce qu’elle serait donc plus "représentative" ?
Ma question n’est pas sarcastique, je ne me permettrais pas ; elle est sincère, et je me demande ce qui fait que l’on considère quelqu’un comme partie du peuple du pays qu’il habite (ou occupe).
Personnellement, je considère ceux qui ne font pas partie du pouvoir, visible et invisible, et qui ne l’exercent pas, comme le peuple (définition de Michel Onfray).
La police, dont le but apparent est la protection du peuple, mais véritable, celle de l’élite et de l’État (je les distingue), n’en fait, par définition, pas partie.
C’est l’essence d’une police d’être une émanation étatique protégeant l’État, qui tire la légitimité de sa violence et répression par sa qualité de défenseur de la cité.
C’est le fameux exemple qu’on nous sort quand on critique la police : "oui mais on aurait fait quoi dans eux au Bataclan ! Ils sont là pour nous !"
Ce serait bien un topic E&R sur la complexité de ce problème.
Et vous, qu’en pensez-vous ?