Stéphane Édouard préfère un débat Soral/Zemmour à un débat Asselineau/Zemmour
29 novembre 2019 23:47, par RKrishnaCette vidéo révèle un problème fondamental qui n’a rien à voir avec le débat, ni même avec Asselineau ou Zemmour.
A partir du moment où le soucis principal du téléspectateur est de regarder une joute verbale c’est-à-dire un spectacle (et de vulgairement compter les points), il est couru d’avance que son affection ira vers les tournures saillantes et les postures arrogantes. Une telle position c’est se borner à ne jamais rien retirer d’autres des discussions en général que la sonorité des mots et aussi pourquoi il ne soit jamais nécessaire qu’elles concourent au triomphe de quelque vérité que ce soit.
Pour les esprits qui s’endorment aux premières notes de l’air du temps, aucun argument ne sera jamais assez valable. Pour les autres, il suffira de démontrer que Zemmour a fait en sorte qu’Asselineau singe sa logorrhée en lui envoyant dès le début des piques ad hominem. Il faut toujours se méfier des personnes qui cassent le rythme d’un débat en s’apesantissant sur leur prétendue satisfaction que ce débat ait enfin lieu avant de vous faire passer pour un vieux croûton nostalgique de la France à Papa niant ainsi le fait que votre parti compte une dynamique bien plus jeune que ce qu’il laisse ainsi entendre, avant de vous noyer sous un marasme d’arguments de fuites prétextant que les problèmes sont internationaux (sans expliquer pourquoi) puis bifurquant rapidement sur une spécificité national de système social mal géré. Après la parodie caricaturale de Pasqua, le ton était ainsi donné, et Asselineau ne va faire que singer du Zemmour avec bien moins de succès que ce dernier. C’est la raison pour laquelle il se met à l’attaquer en essayant de le noyer sous un amas d’arguments qui finiront par le rendre inaudible pour le plus grand plaisir d’un Zemmour qui en réalité n’avait rien à dit, jusqu’à la maladroite métaphore de la corrida (Olé !).
Zemmour n’ayant jamais vu une seule des vidéos de 5h qui ont rendu célèbre Asselineau et n’ayant qu’une vision caricaturale de ce dernier, s’est réjoui d’insister sur la question identitaire, prouvant au passage que son interlocuteur n’était pas le nostalgique qu’il avait décrit en introduction. N’est-ce pas ironique ? Mais combien de personnes sont aujourd’hui capable de déceler de telles subtilités dans un débat lorsque la priorité est de compter les "punchlines" ?