L’inflation a ici deux causes distinctes, d’une part l’augmentation du prix des matériaux suite à une forte demande, quand la demande augmente fortement et que l’offre ne suit pas, il y a hausse des prix.
D’autre part l’augmentation de la masse monétaire contribue à déprécier l’argent, qui perd alors de sa rareté, le mécanisme de l’inflation. Précisons qu’augmenter la masse monétaire est une pratique bien plus ancienne que les théories keynésiennes, lorsqu’un état n’a plus de liquidités, il doit se débrouiller pour en créer. Cela s’est vu sous l’Empire Romain lorsqu’il était confronté à la crise du IIIème siècle, ou au Moyen-Âge sous Philippe-le-Bel qui devait financer sa guerre contre le roi d’Angleterre. Les anciens coupaient alors les pièces d’argent, avec du cuivre et du zinc (le billon), ce qui permettait de créer plus de pièces, donc plus de monnaie, mais dépréciait sa valeur : le principe même de l’inflation.
Le papier monnaie et les émissions de titre permettent d’accentuer davantage la production monétaire, au prix de plus d’inflation.
Précisons que les alternatives à l’inflation sont peu enviables, il s’agit soit :
D’augmenter impôts et taxes.
De mener des politiques d’austérité.
S’endetter auprès de banques
Les deux premières mesures sont très impopulaires, qui étranglent les particuliers comme l’économie. Des mesures dont l’efficacité est d’ailleurs limitée, on ne peut tout prélever aux citoyens, et lorsque l’Etat, en temps de crise, a besoin d’énormes financements, racler les fonds de tiroirs ne suffit pas.
L’endettement pose le problème du remboursement, qui se reporte d’années en années, et crée ces fameuses dettes astronomiques cumulées de centaines de milliers de milliards dont on comprend pertinemment que le remboursement relève de la plus pure utopie.