Crise : le plus dur est-il devant nous ?
1er septembre 2011 15:24, par GotfriedIl dit qu’on est en guerre, ou en situation de guerre, comme en 40. Mais contre qui, cette fois, maintenant que les méchants nazis sont morts ? Khadafi, peut-être ? Le racisme et l’antisémitisme ? Le créationnisme ? Internet ? Les sabots en plastique ? Cthulhu ? Un point de De Closets se passe bien d’éclaircir.
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Maintenant, une autre question dérangeante : qu’est ce qui doit primer, le bien public, ou la propriété privée ? Parce que quand, au nom des dettes d’état, on réclame, comme il le fait, de l’austérité en s’attaquant à tout ce qui fait qu’il est avantageux de vivre en société plutôt qu’en ermite, c’est qu’on déclare ouvertement la primauté du droit des prêteurs à "retrouver" leur argent (même s’il est, en fait, pour la plus grande partie, généré à partir de rien, si ce n’est la promesse d’un remboursement) au droit des individus et de peuples à voir l’intérêt général satisfait.
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L’adage dit que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Mais quand ce sont ceux-là qui dictent l’éthique économique et politique avec une implacabilité mille fois plus intransigeante et violente que l’Eglise aux temps on elle était accusée d’être la dictatrice de la morale, forcément, leur intérêt devient la loi de l’état, et la règle de conduite.
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L’état, dans nos sociétés modernes, est censé être le garant des droits, et l’arbitre des conflits. Il a le droit, et même le devoir de réglementer la propriété privée, si par elle des abus sont commis qui déstabilisent et menacent la paix de la société toute entière. N’étant pourtant qu’un bien matériel, personne ne s’étonne que la possession d’armes à feu soit réglementée. Car l’on sait tous qu’avec une arme, tuer devient une chose si facile. Et bien l’argent est en train de prouver, par les mesures d’austérité qui commencent à s’imposer au détriment de centaines de millions de personnes, qu’il est tout aussi nuisible, et sa possession et son utilisation doivent être réglementés au même titre que les armes.
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Les dettes détenues par les banques sont comme des arsenaux privés de missiles nucléaires. Ce que De Closets nous dit, c’est que puisqu’ils les possèdent légalement, il faut leur laisser le droit de les utiliser en aménageant des zones de tir au milieu de la cité et dans les champs. Il est plutôt temps de les leur retirer, par la force s’il le faut.