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À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

"La capitale est en train de devenir un repaire pour super-riches"

Avec la flambée des prix immobiliers qu’elle connaît, comme beaucoup de grandes métropoles, la ville de Paris voit s’éloigner de plus en plus les familles des classes moyennes.

 

« Paris est une ville où on laisse des plumes. Il faut se battre pour y habiter. » À 37 ans, Florence et son conjoint, Alban, ont quitté le ring « après avoir bataillé pendant des années pour y rester ». Les 5 000 euros de revenus, « dans les bons mois », de ce couple de travailleurs indépendants dans le domaine de la communication n’auront donc pas suffi.

« Quand le propriétaire de notre appartement est décédé, on avait le choix : soit de racheter le bien au prix de 700 000 euros, ce qui était impossible pour nous, ou de repartir dans une recherche immobilière monstrueuse, vu notre profil d’indépendants, relate Florence, qui payait jusque-là 1 700 euros de loyer pour un trois-pièces dans le 9e arrondissement. Nos parents sont retraités de la fonction publique, mais ça ne suffisait pas comme garants, et parce qu’ils ont plus de 70 ans, c’était même un handicap auprès des bailleurs. » Froidement, elle en tire une conclusion : « En tant qu’enfant de la classe moyenne, je n’ai plus ma place à Paris. »

[…]

La capitale est-elle toujours en mesure de loger des enseignants, des infirmiers, des indépendants, des commerçants ou de petits entrepreneurs ? Ni pauvre ni riche, la classe moyenne y a-t-elle encore droit de cité ? À Paris, le montant des loyers a augmenté de 1,4 % en 2018 et de 2,9 % en cas de changement de locataire, soit une hausse supérieure à celle des quatre années précédentes, souligne l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (OLAP).

À l’achat, le coût du mètre carré s’est accru, lui, de 6,4 % en un an et atteint, en moyenne, 9 680 euros, selon les chiffres des notaires et de l’Insee publiés fin mai. D’ici au mois de juillet, il devrait même approcher des 10 000 euros (9 990 euros), en hausse de 27 % depuis mai 2015. Désormais, plus aucun arrondissement n’est à moins de 8 000 euros le mètre carré. Fait nouveau, les quartiers populaires connaissent aussi une envolée des prix : + 13,8 % dans le 19e arrondissement, + 11,4 % dans le 10e. Mais aussi la petite couronne, avec une progression de 4,2 %, voire 4,9 % en Seine-Saint-Denis.

[…]

« Paris est en train de devenir un repaire pour super-riches, corrobore Emmanuel Trouillard, géographe chargé d’études sur le logement à l’IAU. Des familles s’en vont, des écoles ferment dans les arrondissements du centre de la capitale… Le problème de Paris, c’est de maintenir l’accès des classes moyennes au logement intermédiaire et au logement social. »

[…]

Lire l’intégralité de l’article sur lemonde.fr

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52 Commentaires

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  • #2218305
    Le 13 juin 2019 à 22:26 par pomme
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Déjà analysé par Soral, depuis longtemps.

    https://www.youtube.com/watch?v=30E...

     

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  • #2218313
    Le 13 juin 2019 à 22:30 par paix et paix
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Faut bien blanchir le pognon

     

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  • #2218345
    Le 13 juin 2019 à 23:05 par Pierre Loup
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    La France est réellement en train de devenir un hybride Brésil/Algérie/Afrique du Sud.
    Des quartiers de bobos sécurisés/bunkerisés entourés de bidonvilles remplis de gens issus du tiers-monde.
    La natalité est explosive et l’importation massive continue....

     

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  • #2218383
    Le 14 juin 2019 à 00:22 par labelette
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Finalement ce qui ennuie ces richards, c’est de ne plus avoir de profs pour leurs enfants ou d’infirmiers, policiers (les flics doivent vivre à proximité de leur commissariat pour intervenir rapidement...).

    A Paris, Bordeaux, Rennes où je suis allée, j’ai remarqué que les quartiers aisés sont systématiquement limitrophes de quartiers populaires (de +en+immigrés d’ailleurs) : histoire d’avoir des domestiques corvéables à merci, dispo 24h/24, sans qu’ils aient à prendre le dernier métro, bus ou RER ? Sûrement pas un hasard si les maires construisent autant de HLM donnés prioritairement aux pauvres (et non à la classe moyenne).

    Point positif : quand Paris sera cramé (plusieurs prophéties parlent d’un Paris littéralement carbonisé, et dont la population souffrira de famines et de tueries), la classe moyenne sera loin et devrait être épargnée.

     

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    • #2218804
      Le Juin 2019 à 14:45 par alfred
      À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

      oui, analysé par Christophue Guilluy par exemple : à Paris ce sont les extrêmes qui montent : l’aristocratie (CSP++) et leurs esclaves (Bangladis en cuisine, nounous noires etc.)

       
  • #2218438
    Le 14 juin 2019 à 03:55 par Eom
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Un repaire de super-cons et de super crades aussi..,

     

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  • #2218443
    Le 14 juin 2019 à 04:17 par François Desvignes
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    A Rome, à la fin de l’Empire, voici ce dont les Romains se plaignaient :

    - le prix de l’immobilier atteignait des niveaux astronomiques, surtout en centre ville : avec un bel héritage vous ne pouviez plus vous acheter qu’ une pièce exigüe et sombre.

    - les moeurs étaient devenues sodomites : les couples divorçaient et ceux qui n’étaient pas en couple s’enculaient pour décider ensuite de se mettre en couple afin de le faire de manière plus régulière.

    - la spéculation avait remplacé le travail.

    - la richesse financière côtoyait la pauvreté du travail, le succès du passe droit, l’échec de l’effort : la sueur n’était plus une vertu, la triche et l’astuce des nécessités.

    - Rome n’était plus dans Rome : les romains en avaient été chassés et toutes les nationalités de la terre y tenaient le pavé.

    - L’Etat surpuissant y était anormalement lourd et sa lourdeur était financée par une surimposition généralisée et omniprésente (tout était taxé sans que ça ne suffise jamais).

    - Pour acheter la paix sociale, des pauvres, des chômeurs, et en fait de tous, tous étant devenus nouveaux ou encore plus pauvres, il y avait les Annones qui distribuaient pain, huile et vin.

    - Et puis il y avait les jeux : chez nous, la XVII chambre.

    Ainsi, c’est au fait que la pensée devient obligatoire et donc interdite que l’on mesure la fin d’un régime.


     

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    • #2220414
      Le Juin 2019 à 05:24 par Michelly58
      À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

      @François Desvignes Intéressant ! se serait bien que ER fasse un article sur la fin de l’empire romain, cette période trés méconnu pourrait nous apprendre beaucoup de choses.
      Sans compter le féminisme galopant.

       
  • #2218581
    Le 14 juin 2019 à 10:16 par La Boétie
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    J’ai vu au Brésil, à Salvador de Bahia de Todos Os Santos (Salvador de la baie de tous les Saints) :
    - les ghettos de riches avec clôture de 2m50, barrière à l’entrée, caméras de surveillance et vigiles ;
    - les favelas qui se trouvent au centre de la ville historique, à deux pas de la place principale du "pelorihnos", littéralement le pilori où étaient battus les esclaves ;
    - les "invasions", nouveaux quartiers où viennent s’entasser les gens des campagnes pour travailler.

    Il n’y a pas de discontinuité, on passe d’un habitat à l’autre. La dynamique de cette ville brésilienne est celle de la concentration des personnes en vue de leur intégration économique. La misère est visible et terrible (enfants des rues, va-nu-pieds, crack, etc.), elle côtoie tous ceux qui bossent en espérant accéder aux standards de la classe moyenne occidentale, et des riches qui se protègent. L’insécurité est réelle.

    Je pense que cette ville est dans le temps 1 de la formation du "camp de concentration urbain" de la "merde cosmopolitisme de la marchandise".

    Je pense que Paris est dans le temps 2 : la merde urbaine concentrationnaire de la marchandise cosmopolite a triomphé, elle a atteint "un tel degré d’accumulation que l’on ne voit plus qu’elle", et sa logique d’intégration s’est inversée en logique d’exclusion. La gentrification est un moment du mouvement d’ensemble.

    Après avoir vécu 7 ans à Paris, j’ai fui à la campagne pour son cadre de vie. Paris c’est pour le fric et s’encanailler.

     

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  • #2218711
    Le 14 juin 2019 à 13:10 par pomme pomme
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Les loyers Parisiens sont tout bonnement inconcevables ....
    C’est une honte, un racket organisé ...
    Les bailleurs sont immondes !

    Abandonnez cette ville et venez à la campagne ... Cessez de croire que vous avez besoin de vivre l’invivable pour être heureux ! ...

     

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    • #2218814
      Le Juin 2019 à 15:05 par inspecteur Columbarium
      À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

      une ville comme Paris capitale des rats qui squattent Paris avec le gite et le couvert offert par Hidalgo et toute la clique de son équipe municipale
      et à coté de ça des marchands de sommeil multimillionnaires qui s’enrichissent sur la misère et le malheur en louant des cages à lapins quand ce n’est pas des cages à poules pour des loyers exorbitants et à des prix dépassant l’entendement !
      c’est la Mafia des HLM de Paris qui fixe les prix sans aucunes régulations ni aucun contrôle
      et en spéculant au centuple le mètre carré ...
      c’est du vol non pas à l’étalage mais à l’état pur !
      des méthodes crapuleuses dont les pouvoirs publics en sont non seulement les complices mais aussi les acolytes de tous ces mafieux des marchés immobiliers

       
  • #2218732
    Le 14 juin 2019 à 13:35 par parisien libéré
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Eh bien qu’ils disparaissent, ils ont tellement bien voté ces bobos qu’ils n’ont que ce qu’ils méritent ! Et je leur souhaite d’aller migrer dans le 9-3 pour goûter au vivre ensemble !

     

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    • #2218986

      Tout à fait, Macron a remporté 90% des suffrages au deuxième tour à Paris et la liste renaissance est arrivée en tête, qu’ils aillent dormir à l’Elysée.

       
  • #2218931
    Le 14 juin 2019 à 18:14 par spirit
    À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

    Tout cela n’est que le déroulement d’un lent processus commencé sous Hausmann !
    L’éviction des classes populaires du centre ville de Paris !
    Les deux guerres l’ont ralenti mais la folie spéculative sous Chirac et encore plus sous Delanoé et Hidalgo l’ont accéléré !
    D’abord au delà des boulevards extérieurs puis des maréchaux pour finir au delà de l’A86,la nouvelle frontière !

    Où sont les classes moyennes ?...à Montreuil,Malakoff,Bagnolet,les Lilas...et même Aubervilliers qui commence à recevoir les exclus de Paridalgo !

    Logements plus grand pour le même prix,pavillons parfois (impossible à Paris)...Le métro est là ou en construction et vous verrez,un jour le quartier de la plaine st Denis/pte de la Chapelle,débarrassé de ses migrants,devenir une adresse pour les ex- parisiens... !!!

    Paris intra muros,c’est déjà la ville des super riches étrangers ou règne le RBNB,les touristes friqués et les clochards... !!!

     

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    • #2219618
      Le Juin 2019 à 20:00 par Raticide
      À Paris, des classes moyennes en voie de disparition

      Delanoë, Hidalgo sont ils au moins résidents permanents
      à la Goutte d’Or, château rouge ou à la porte de la chapelle ???
      à titre d’exemple du savoir vivre ensemble qu’ils préconisent si bien aux autres et pourtant ils le devraient à titre d’exemple pour les autres justement
      trop facile de dire aux autres, aux Parisiens, aux Français ce que eux-mêmes sont incapables et ne veulent surtout pas faire et l’appliquer pour eux-mêmes

       
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