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Aoun défend l’armement du Hezbollah : "Israël" n’utilise pas les bonbons"

Le chef du Courant Patriotique Libre le général Michel Aoun a commenté les informations faisant état de l’interception par les Israéliens d’un navire transportant des armes, affirmant :" Quelle que soit la cargaison de ce navire, armes ou poteries, nous sommes libres de posséder des armes contre "Israël". Est-ce qu’Israël a occupé la Palestine par les bonbons ? Ils ont eu recours aux avions de combat, aux bombes intelligentes, aux assassinats du peuple. Si nous ne cherchons pas d’armes de l’Iran, nous pouvons les acheter de la Chine, de la Corée, voire des trafiquants d’armes américains. Est-ce que le monde est chargé de défendre l’usurpation israélienne de la terre et des droits palestiniens ? Si je pouvais le faire, j’aurais acheté des armes pour la cause palestinienne, non pour l’intérieur libanais.

Réagissant aux propos du patriarche maronite Nasrallah Sfeir selon lesquels les armes du Hezbollah et l’Etat de droit ne peuvent pas coexister, le député aouniste a indiqué qu’on ne peut pas vivre à la frontière avec "Israël" avec faiblesse. Est-ce qu’il veut qu’on vive comme des réfugiés sur notre terre ? Où est-ce que les armes du Hezbollah l’ont menacé pour que je prenne parti en sa faveur ? Pourquoi ne parle-t-il pas de la corruption, pourtant il détient toutes les informations ? Pourquoi soutient-il la corruption et les corrupteurs dans le pays ?, a-t-il ajouté.

Dans un point de presse tenu mercredi à Rabieh, il a regretté que certains politiciens adoptent des déclarations contradictoires sur le volet gouvernemental, appelant au calme parce que les consultations se poursuivent.

Aoun a accusé la coalition du 14 mars d’entraver la formation du gouvernement vu qu’elle refuse de lui donner son quota à la base des résultats des élections législatives, se moquant de la logique inverse de la majorité, qui veut lui donner un nombre inférieur de portefeuilles ministériels, alors que son bloc parlementaire a augmenté de six députés en comparaison aux législatives précédentes.

Il a également réitéré son droit de nommer qui il veut à la tête des portefeuilles ministériels.

Dans son discours à la presse, le chef du CPL a insisté sur le sujet de la corruption. Selon lui, la corruption constitue la rouille de tous les régimes, qu’ils soient confessionnels, majoritaires, minoritaires ou consensuels, "là où la corruption existe, on ne peut point construire un pays indépendant et souverain, toutes les institutions succombent.

Qui déroute l’opinion publique ? Qui bénéficie du régime de la corruption et prétexte que le vrai problème réside dans le confessionnalisme, ou dans les prérogatives ou dans la distribution des portefeuilles ? C’est un sujet de distraction auquel je ne répondrai pas, parce qu’on veut nous distraire des problèmes sérieux dont souffre le pays", a-t-il ajouté.