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Athènes entame l’acquisition des filiales des banques chypriotes en Grèce

La Grèce a commencé la procédure de rachat des filiales des banques chypriotes présentes en Grèce, Bank of Cyprus, Cyprus Popular Bank (CPB) et Hellenic Bank, a annoncé le ministère grec des Finances vendredi.

La procédure pour l’acquisition des banques chypriotes en Grèce par un groupe bancaire grec est immédiatement entamée en coopération étroite avec la Banque centrale de Chypre, a indiqué un communiqué du ministère.

Cette évolution garantit la stabilité du système bancaire grec et les dépôts des citoyens du pays dans les banques chypriotes, poursuit le texte.

Cette décision fait suite à un entretien téléphonique vendredi entre le Premier ministre grec, Antonis Samaras, et le président chypriote, Nicos Anastasiades, donnant le feu vert à la séparation des agences grecques des banques chypriotes qui vont être recapitalisées par les banques grecques, elles-mêmes soutenues par l’Europe, a indiqué une source bancaire grecque.

Selon un communiqué de la présidence chypriote publié par le gouvernement grec, M. Anastasiades a remercié M. Samaras du soutien entier des hommes politiques et du peuple grec aux heures difficiles que traverse Chypre.

Dès le début de la crise à Chypre, le ministre grec des Finances Yannis Stournaras avait indiqué que les banques grecques, qui bénéficient d’une aide UE-FMI pour leur recapitalisation, étaient prêtes à racheter les agences chypriotes en Grèce.

Les principales banques grecques ont reçu 50 milliards d’euros de la zone euro et du FMI pour mener à bien leur recapitalisation, en cours de bouclage d’ici mai, suite aux pertes qu’elles ont enregistrées lors des opérations d’effacement de dette souveraine imposées par les créanciers.

Pour financer ce plan il faudrait environ un milliard d’euros, estime-t-on de source bancaire.

Selon la presse économique grecque, les dépôts dans les banques chypriotes en Grèce seraient d’environ 13 milliards d’euros, tandis que les emprunts atteindraient 24 milliards d’euros.

De son côté, le syndicat des employés, dont des dizaines ont manifesté vendredi devant l’agence de la Banque de Chypre à Athènes, réclame le maintien de 5 500 postes d’emploi dans les trois filiales chypriotes en Grèce.

Les trois principales banques grecques, la Banque nationale de Grèce (BNG), première du secteur en cours de fusion avec Eurobank, Alpha bank et la Banque du Pirée, ainsi que Hellenic Postbank, une banque plus petite, avaient émis leur intérêt pour absorber les filiales chypriotes, selon une source bancaire grecque.

Le Fonds de stabilité financière (HFSF) devait se réunir vendredi après-midi pour étudier les offres remises pour l’acquisition des agences chypriotes en Grèce.