Egalité et Réconciliation
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Aux sources du modernisme

Le point de vue de l’abbé Patrick de La Rocque

 

Conférence donnée par l’abbé Patrick de La Rocque, nouveau curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, samedi 15 novembre 2014 à l’école Saint-Bernard de Bailly.

 

 






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68 Commentaires

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  • #1066336
    Le 23 décembre 2014 à 00:50 par Michèle
    Aux sources du modernisme

    Merci mon père pour cette conférence fort instructive et... éclairante.
    Pour information le "moto" des francs maçons et qui vient confirmer votre propos est : "Connais toi toi-même".
    Je me permets aussi d’ajouter que le père donne des cours de catéchisme aux adultes toutes les semaines à Saint Nicolas du Chardonnay à Paris.

     

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  • #1066399
    Le 23 décembre 2014 à 04:39 par LE DHARMA
    Aux sources du modernisme

    Cette intervention de l’abbé Patrick de La Rocque est très éloquente exprimée dans un langage clair et simple et cela me conforte dans le fait que je n’adhère pas du tout à son idéologie en ce qui me concerne car je dois le reconnaitre, je n’ai pas étudié la doctrine catholique, mais la foi aveugle sans l’expérience n’est humainement pas défendable... Toutefois j’exprime une grande reconnaissance à ER de relayer cette video pour inciter à l’esprit de recherche et d’étude et y développer une pensée critique.

     

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    • #1069508
      Le Décembre 2014 à 10:48 par mimile
      Aux sources du modernisme

      Pourquoi ,par-delà la connaissance de la philosophie n’y aurait il pas en un chrétien un sens de l’expèrience ?
      Le soi disant Buddha dharma qui est un chala dharma revendique bien sa capacité à expérimenter la réalité à l’aune de ses multiples rajouts et transformation dont les lamas se sont fait les chantres..
      La compréhension d’ une doctrine nécessite d’avoir eu quelques contacts avec et en l’absence de laquelle toute péroraison ne se résume qu’à une malédiction de corbeaux envers la vache.

       
  • #1066433
    Le 23 décembre 2014 à 07:52 par bdk
    Aux sources du modernisme

    On voit combien la connaissance philosophique impacte la lecture théologique. Il y a un véritable combat philosophique à mener ; je suis en phase d’apprentissage mais je m’y attèlerai un jour.

    Toutefois une objection à ces catholiques traditionalistes : ne pas tout rejeter en bloc. J’ai l’intime conviction que la phénoménologie, certes à la base individuelle, peut conduire au bout du compte à prouver que tout n’est pas subjectivisme et nominalisme (comme l’affirment les modernes). Aucun philosophe n’a jamais réussi à prouver cela, mais j’ai l’intime conviction que c’est la piste à explorer pour à jamais taire leurs sophismes sophistiqués.

    Par contre, accepter les dogmes de l’église catholique pour argent comptant, ça, je ne peux pas y adhérer, la raison m’en empêche.

     

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    • #1067346
      Le Décembre 2014 à 12:19 par Untel
      Aux sources du modernisme

      Il faut être de nature spirituelle et militaire pour accepter les dogmes. Tout le contraire de l’indiscipline et de l’indépendance rationaliste. C’est juste que, par comparaison, vous êtes protestant dans l’âme, pas catholique.

      J’ai pensé comme vous, à une époque. Ce qui est amusant, c’est que j’ai changé par RAISON, mais une raison en laquelle je me suis remis, parce que que je l’ai reconnue supérieure à la mienne (là est encore la liberté). On ne peut pas proférer la primauté du divin sans ôter son trône à la seule raison individuelle. On ne peut pas s’initier à une exigence quelle qu’elle soit sans se faire obéissant de tout notre cœur et de toute notre âme. Soyez chevaleresque et hardi jusque dans l’humilité. Ces dogmes ne m’empêchent aucunement de raisonner. Tout bâtiment a besoin de piliers inébranlables qui gardent son entrée. Mais ne craignez rien à l’intérieur il reste encore de multiples formes chatoyantes à chérir profondément, personnellement, à perfectionner, sous une adoration toute particulière, bien que devant respecter les règles d’art et d’édification. Les contraintes artistiques, spirituelles, voire symboliques et ésotériques ont-elles empêché les grands architectes, peintres, sculpteurs d’autrefois d’exprimer leur génie ? ou les ont-elles au contraire permis de le cultiver à un degré plus haut, guéri de certaines manies, pathologies, contingences, enfin élévé dans la perfection d’une discipline, d’un ordre, d’un Art au-delà de leur petite personne ?

      Il ne faut pas désespérer de connaître et de comprendre ces dogmes, si l’on se donne la peine de regarder les choses, parfois, à leur lumière. La vie spirituelle de l’humanité n’est pas linéaire. Elle marche avec une certaine incertitude, bien qu’elle s’appuie du bâton de la foi. Il y a des époques, et même certains moments de la vie d’une personne, où certains dogmes peuvent paraître obscurs même aux plus érudits, d’autres où ils redeviennent éclatant de vérité dans l’esprit du plus vulgaire. L’esprit de permanence, en foi, en espérance et en charité, doit se s’élever au-dessus de cela. Quand on cherche réellement la nécessité de ces dogmes, en coeur et en esprit, on s’aperçoit qu’ils sont indispensables pour nous aider à élever notre âme, notre contemplation, notre pénétration des saints mystères de l’écriture, et qu’il faut avoir en vue bien autre chose que le ciel pour leur résister avec acharnement, et tenter de les annihiler chez les autres.

       
    • #1067578
      Le Décembre 2014 à 19:27 par Jay
      Aux sources du modernisme

      Tolstoi disait aussi que plus il réfléchissait plus sa foi diminuait.
      Il disait aussi que l’Église et surtout ses dogmes étaient une usine à produire l’athéisme.
      Voir l’histoire de Tolstoi par Guillemain. Passionnant.
      Voyez, vous n’êtes pas le seul, si cela peut vous rassurer..

       
    • #1069515
      Le Décembre 2014 à 10:54 par mimile
      Aux sources du modernisme

      Subjectivisme, nominalisme et relativisme peuvent être aisément défait tout simplement en affirmant sans crainte de se tromper que les sens, le mental et l’intelligence sont imparfaits et ne peuvent générer que des dogmes imparfaits ou incomplets. De plus le résultat engendré par ces concepts ne sont pas de nature harmonieuse donc imparfait également.

       
  • #1066546
    Le 23 décembre 2014 à 12:36 par Indépendances nationales
    Aux sources du modernisme

    En tant qu’athée, il ne m’appartient évidemment pas de dire qui a raison des catholiques intégristes ou concilaires. Mais ils ont chacun leur fonction : les premiers de conserver la pureté des dogmes et les seconds de s’adapter à l’évolution du monde, pour continuer à séduire des ouailles (qui ont désormais un certain choix parmi les croyances disponibles).

    Ce que ce prêtre ne semble pas avoir saisi (ou en tous cas ne dit pas) c’est que l’Humanité n’est plus la même qu’il y a 20 siècles, parce qu’elle vit une Histoire, que celle-ci soit linéaire (comme le prétendent certains) ou cyclique (comme le dit Alexandre Douguine).

    En proposant de "rencontrer" Dieu et Jésus Christ (plutôt que de les recevoir sur la tête ?), l’Eglise concilaire s’est peut-être écartée du dogme d’origine, mais elle a ainsi réussi à conserver une influence mondiale, évitant de régresser au niveau d’une secte confidentielle. On peut donc à la fois regretter sa perte de pureté et saluer l’intelligence de sa stratégie.

    Naturellement, si un énorme cataclysme (écologique, économique, nucléaire, etc...) ramène un jour l’Humanité à l’âge de pierre, elle revivra probablement la même évolution mentale logique : polythéisme puis monothéisme puis progressisme. Les gardiens des dogmes passés seront alors recherchés.

     

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  • #1066557
    Le 23 décembre 2014 à 12:51 par FranceSoiT
    Aux sources du modernisme

    Les abbés de La Fraternité ST PX sont l’avant garde du prochain siège Vatican III que nous vivrons, Si Dieu le veut prochainement, Ils sont les gardiens de La Parole du Christ.
    Je vous conseille de suivre leurs cours de catéchisme et de dogme où Ils se trouvent, c’est le souffle de l’Esprit-Saint qui les dirigent.

    À Marseille , grâce à Dieu, nous avons le Retour de l’abbés Beauvais Xavier qui va faire, et je pense que Dieu le veuT, dilater les Coeurs et multiplier les conversions en Notre-Seigneur Jésus-Christ, Unique Sauveur. GLORIA TIBI TRINITAS. Heureuses fêtes de la Nativité frères et soeurs, Dieu est là !

     

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  • #1066582
    Le 23 décembre 2014 à 13:30 par Frédérick
    Aux sources du modernisme

    « [...] je m’avisai de chercher d’où j’avais appris à penser à quelque chose de plus parfait que je n’étais ; et je connus évidemment que ce devait être de quelque nature qui fût en effet plus parfaite. »

    René Descartes, "Discours de la méthode", quatrième partie.

    La "méthode" de Descartes est une recherche de Dieu à travers la CONSCIENCE : je pense donc je suis. Cette phrase est souvent mal interprétée (exemple : sa traduction espagnole laisse comprendre "d’abord je pense, ensuite je suis"), cette mauvaise interprétation est sûrement l’une des raisons pour laquelle on entend nombre d’athées se proclamer naïvement "cartésiens".

    Descartes ouvra une porte en grand en expliquant que la perception est inférieure à la raison en ce qui concerne la recherche de la Vérité. Rappelons que selon ses écrits, la recherche de la Vérité, c’est la recherche de Dieu.
    Un témoignage n’offre pas une connaissance pure alors que la déduction, elle, le fait (le Logos, si cher à Soral).
    C’est-à-dire que la connaissance spéculative, si elle n’est pas à bannir, doit être entendue comme étant incomplète, car spéculer n’est pas savoir. La connaissance spéculative est donc une connaissance imparfaite.

    Toujours selon Descartes, le monde observé contient les traces du divin puisqu’étant le fruit de la Création divine, alors que le témoignage des hommes est sujet à erreur (que l’erreur vienne d’ailleurs de celui qui livre le témoignage ou de celui qui le reçoit, ou même des deux).

    « [...] j’ai remarqué certaines lois que Dieu a tellement établies en la nature, et dont il a imprimé de telles notions en nos âmes, qu’après y avoir fait assez de reflexion nous ne saurions douter qu’elles ne soient exactement observées en tout ce qui est ou qui se fait dans le monde. »

    René Descartes, "Discours de la méthode", cinquième partie.

    Il est vrai qu’on peut utiliser les paroles de Descartes à des fins malveillantes mais après tout, il semblerait qu’on ait pu également le faire avec les paroles du Christ et de ses apôtres.

     

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    • #1067453
      Le Décembre 2014 à 15:13 par Mich
      Aux sources du modernisme

      On est d’accord, la plupart des discours des philosophes ont été mal interprétées. C’est de ces mauvaises interprétations que se nourrit le mondialisme.

       
    • #1067617
      Le Décembre 2014 à 21:24 par FaridDominique
      Aux sources du modernisme

      Je vous rejoins absolument Frédérick. Pour aller dans le même sens, Descartes n’a jamais écrit "pour devenir maîtres et possesseurs de la nature" mais parle par analogie (6è partie du Discours) : "nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature", gardant à Dieu la place qui est la sienne.

      Que ce livre ait ensuite servi de base à la pensée moderniste athée et matérialiste est indéniable. Mais Descartes lui-même n’a pas eu ni professé quoi que ce soit dans le sens de cette doctrine. Qu’il ait ajouté le "comme" pour éviter d’être ennuyé par l’Église est possible, mais loin d’être certain ; disons qu’il y a débat.

      Descartes était un génie, donc un créateur, donc orgueilleux du point de vue de l’Église. Sa pensée ne pourra donc jamais rejoindre, en effet, celle de l’Église traditionnelle. Mais il est en recherche de vérité, donc de Dieu.

      Cependant, si comme le dit l’abbé de La Rocque, celle-ci est déjà connue et est le dogme catholique traditionnel, alors il y a impasse : pas de chance pour tous les autres, dont Descartes, et alléluia pour ceux qui sont tombés sur le bon dogme parmi les milliers qui existent sur Terre.

      Les catholiques traditionnels sont un frein puissant au nouvel ordre mondial moderniste. À côté d’autres. C’est ce qu’on peut en conclure, en fait.

       
  • #1066932
    Le 23 décembre 2014 à 20:37 par Mich
    Aux sources du modernisme

    Je trouve que l’exposé extrêmement intéressant mais j’ai du mal à voir il veut en venir. Au début, il nous explique l’origine du modernisme comme un élément destructeur empêchant la foi de s’exprimer, puis après il semble s’émerveiller des phrases des deux derniers papes. Il y a derrière ces belles paroles une volonté d’instaurer une religion mondiale...

     

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    • #1067613
      Le Décembre 2014 à 20:58 par FaridDominique
      Aux sources du modernisme

      Non non Mich, ta première intuition est la bonne : il cite ces deux derniers papes officiels en voulant montrer à quel point ils trahissent la vérité (les dogmes) du catholicisme traditionnel et comment ils défendent subrepticement, comme tu le dis, une religion mondiale.

       
  • #1067093
    Le 24 décembre 2014 à 00:13 par Eric
    Aux sources du modernisme

    Très intéressant, mai comment la FSPX peuvent t’ils encore considérer Jean XXIII, Paul VI ..... jusqu’à François comme de vrai Papes alors que le concile Vatican II est une Apostasie, car ce faux concile contredit l’enseignement de l’Eglise (Les Dogmes), En promouvant le culte de l’hommes,et qu’il y a un salue hors de l’Eglise.

     

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    • #1068121
      Le Décembre 2014 à 22:40 par Sebde
      Aux sources du modernisme

      Et proclamer un hérésiarque comme Pape, c’est déjà ne plus reconnaitre le Pape comme Vicaire du Christ puisqu’il trompe le monde alors que l’assistance du saint Esprit lui est promise. Donc ne plus etre catholique puisque c’est une condition sine qua non de reconnaitre ce Vicaire comme incapable d’enseigner l’erreur en matière de foi et de moeurs. La seul solution tenable, c’est que le saint Siège est vacant d’autorité depuis 1958. Ceux qui étudient le problème en toute bonne foi en arrivent là...C’est une conclusion théologique. L’ Eglise avait tout prévu et tout est dans son enseignement, son ’Magistère infaillible".

       
  • #1068790
    Le 27 décembre 2014 à 09:51 par Révoltons-nous contre l’Empire ici & maintenant
    Aux sources du modernisme

    Une personne qui parle philosophiquement et qui se proclame catholique est un clown car Saint Paul a condamné la philosophie.

    Les théories "spéculatives" sont ( selon n’importe quel dictionnaire de philosophie ) des théories non-expérimentables.

    Le catholicisme moderniste a remplacé les théories spéculatives traditionalistes par des théories philosophiques modernistes. Etant donné que ces théories ne sont pas expérimentables, elles ne prouvent rien. Donc elles n’intéressent personne.

     

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  • #1070404
    Le 29 décembre 2014 à 14:47 par Adob
    Aux sources du modernisme

    Le "corpus doctrinal" original est etabli par les sept premiers conciles oecumeniques, en grec, et conserve sans alteration par les chretiens orthodoxes.
    Le christianisme est fidelite a ces dogmes, certes, mais il est aussi experience spirituelle, parfois meme physique. Cette experience est personnelle car il s’agit d’une rencontre de personnes. Moi et Jesus.
    Il est symptomatique d’ailleurs que les dogmes de l’evangile sont a chaque fois la narration de l’experience d’une rencontre avec Jesus Christ. Et non un corpus qui nous est dicte d’en-haut sur des tables en pierre a l’instar des juifs.
    Enfin, le christianisme est la religion de l’amour par excellence, de l’amour personnel, dont le presupose est la liberte, et donc le doute.
    Bref, merci a E&R pour cette video, comme toujours pleine d’interet et tres instructive.
    Un chretien orthodoxe

     

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