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Aymeric Chauprade : "Si la Russie court derrière le modèle occidental, elle sera toujours en retard"

Propos recueillis par Alexandre Latsa.

 

Aymeric Chauprade bonjour, pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de RIA-Novosti qui ne vous connaîtraient pas ?

Je suis géopolitologue. Une formation scientifique d’abord (mathématiques) puis de sciences politiques (docteur) et dix années titulaire de la Chaire de géopolitique de l’École de Guerre à Paris, entre 1999 et 2009. J’ai aussi enseigné la géopolitique et l’histoire des idées politiques en France à la Sorbonne et en Suisse à l’université de Neuchâtel.

Je suis maintenant également consultant international et très heureux de travailler de plus en plus avec la Russie. Mais je suis également souvent en Amérique latine et j’ai des réseaux africains développés.

Vous êtes considéré comme l’un des fondateurs de la nouvelle géopolitique française, pluridisciplinaire, attentive à décrire le « continu et le discontinu » dans l’analyse des questions internationales, pourriez vous expliquer aux lecteurs de RIA-Novosti ce qu’il en est exactement ?

Je me rattache au courant dit réaliste, qui tient compte de la force des facteurs de la géographie physique, identitaire et des ressources, dans l’analyse des relations internationales. Mais pour autant, je ne néglige pas les facteurs idéologiques. Ils viennent en combinaison des facteurs classiques de la géopolitique que j’évoquais à l’instant, à savoir les déterminants liés à l’espace, aux hommes dans leur identité culturelle (ethnie, religion...), et à la quête des ressources. J’insiste sur la multicausalité (il n’y a pas de cause unique mais chaque situation est la combinaison unique, un peu comme l’ADN d’une personne, d’une multiplicité de facteurs déterminants) et sur la multidisciplinarité (je refuse l’idée que ma matière, la géopolitique, puisse rendre compte à elle seule de la complexité de l’histoire ; attention au « tout géopolitique », au « tout économique » ou « tout sociologique »). La tentation de tout expliquer par sa discipline, comme le font beaucoup les sociologues aujourd’hui, est une dérive née de l’hyperspécialisation qui nous éloigne de l’époque des savants généralistes, ces savants du XVIe siècle qui étaient à la fois philosophes, mathématiciens et souvent hommes de lettres !

Quant au « continu et au discontinu » c’est ce souci qui me vient de ma première formation scientifique de séparer la dimension continue et même parfois linéaire des phénomènes, de leur dimension discontinue et parfois erratique. Il faut savoir suivre les courbes des facteurs de temps long (la démographie par exemple) mais il faut aussi savoir lire les discontinuités, les sauts, de l’Histoire.

Vous avez le mois dernier été invité au prestigieux Forum Valdaï, cofondé par RIA-Novosti. Pourriez-vous nous faire part de vos impressions sur ce forum ?

D’abord j’ai été très honoré de figurer parmi les nouveaux invités du Forum de Valdaï. Ce fut une expérience véritablement passionnante. Les débats sont de qualité, l’organisation rigoureuse. C’est une sorte de Davos russe mais avec une différence notable : il n’y a pas de pensée unique mondialiste unanimement partagée. Des sensibilités différentes sont représentées. Si l’on voulait simplifier, on a d’un côté les Occidentalistes, qui, Russes ou Occidentaux, célèbrent le « modèle démocratique occidental », essentiellement américain et considèrent que celui-ci doit être l’horizon vers lequel doit tendre la société russe, et de l’autre côté, les partisans d’un modèle original russe, dont je fais partie, bien que n’étant pas russe, qui considèrent que la Russie n’est pas seulement une nation, mais une civilisation, dont la profondeur historique est telle qu’elle permet de proposer aux Russes un modèle original. À Valdai, j’ai beaucoup entendu les Occidentalistes se lamenter du fait que la Russie était encore loin des standards occidentaux, à cause d’un prétendu déficit démocratique et d’une forte corruption. Je n’idéalise pas la Russie sous Poutine, qui travaille d’arrache-pied au redressement de ce pays depuis 13 ans ; j’en mesure les maux mais je dis simplement que lorsque l’on parle de corruption il faudrait premièrement rappeler que les indicateurs de mesure sont faits pour l’essentiel par les Occidentaux, et les Américains en particulier, ce qui n’est pas une assurance d’objectivité, et deuxièmement s’intéresser non seulement à la corruption de l’Occident lui-même mais aussi à son fort pouvoir corrupteur dans les pays en voie de développement !

Par ailleurs je considère que si la Russie court derrière le modèle occidental, elle sera toujours en retard. Bien au contraire, un pays qui a su pousser si loin la création artistique et scientifique me paraît plus que capable de proposer un contre-modèle, lequel ne devra pas être fondé sur la toute puissance de l’individualisme, mais au contraire sur l’âme russe, sur la dimension spirituelle de ce pays. Il faut faire attention à une chose : le communisme, comme rouleau compresseur de l’esprit critique et de la dimension spirituelle de l’homme, a été un préparateur redoutable pour le projet de marchandisation de l’homme que propose l’individualisme américain.

Je suis convaincu que le retour à la Sainte Russie, au contraire, peut être un formidable réveil du génie créateur russe, qui seul lui permettra de reconstruire, au-delà des hydrocarbures et d’autres secteurs, une économie performante et innovatrice.

La question de l’identité a été extrêmement discutée et le président russe a utilisé une rhétorique eurasiatique pour parler de l’État-civilisation russe, pensez vous comme certains que le réveil russe l’éloigne de l’Occident, et donc de l’Europe, et devrait intensifier son rapprochement avec la Chine ?

Si la Russie s’éloigne de l’Occident, ce sera de la faute de l’Occident américain. La Russie est en effet diabolisée dans les médias américains dominants et par conséquent dans les médias européens qui s’en inspirent. Cette diabolisation est injuste, c’est de la mauvaise foi qui vise à présenter le redressement russe comme agressif alors que celui-ci cherche à consolider sa souveraineté face à l’impérialisme américain, qui fait glisser les frontières de l’OTAN aux frontières de la Russie et de la Chine.

La Russie développe ses relations avec la Chine, dans le cadre notamment du groupe de Shanghai et aussi parce que les Chinois ont compris que les Russes pouvaient être des partenaires solides dans un monde multipolaire. De fait, ces deux puissances partagent la même vision de l’organisation du monde : elles respectent la souveraineté des États, refusent l’ingérence chez les autres, veulent l’équilibre des puissances comme garantie de la paix mondiale. Toutes deux s’opposent au projet unipolaire américain qui, il suffit de le constater, a déclenché une succession de guerres depuis l’effondrement soviétique : Irak, Yougoslavie, Afghanistan, Libye, Syrie maintenant... Où avez-vous vu les Russes dans toutes ces guerres ?

Je pense que la Russie ne veut pas se contenter d’un partenariat avec la Chine. Certes la Russie est une puissance eurasiatique, mais il suffit de s’intéresser à son histoire, à son patrimoine culturel, pour voir qu’elle est une puissance profondément européenne et qu’elle n’entend pas se couper de l’Europe. Si les Européens se libéraient de leur dépendance à l’égard des États-Unis, tout pourrait changer et un fort partenariat stratégique pourrait se nouer entre l’Europe et la Russie.

Vous aviez lancé le 13 juin dernier un « Appel de Moscou », quel regard global portez vous sur la Russie d’aujourd’hui ?

D’abord j’essaie de ne pas idéaliser la Russie même si je ne vous cache pas que je me sens extrêmement bien dans ce pays, parce que le matérialisme m’y paraît sans cesse équilibré par une sorte de profondeur d’âme insondable. Je pense que quelque chose est en train de se passer dans la Russie de Poutine et j’espère seulement que le président Poutine pense à la manière de perpétuer son héritage, car la pire chose qui pourrait arriver ce serait le retour des occidentalistes de l’ère Eltsine, qui prennent la Russie pour un pays du tiers monde qu’il faudrait mettre aux normes occidentales. L’appel de Moscou que j’ai lancé poursuivait deux buts : d’abord montrer mon soutien au refus russe du programme nihiliste venu d’Occident (mariage homosexuel, théorie du genre, marchandisation du corps), ensuite montrer aux Français qui défendent la famille et les valeurs naturelles que la Russie peut être une alliée précieuse dans ce combat. Je suis très surpris et heureux de constater à quel point mon appel de Moscou lancé à la Douma le 13 juin 2013 a circulé en France dans les milieux catholiques qui se sont mobilisés contre le mariage homosexuel.

Le souverainisme est à vos yeux une notion clef de l’équilibre mondial. Très curieusement ce concept est abandonné en Europe, alors qu’en Russie et dans nombre de pays émergents l’affirmation et le maintien de la souveraineté semblent au contraire un objectif essentiel. Comment expliquez-vous cette différence d’orientation ?

La souveraineté est une évidence pour tous les peuples du monde, et en particulier pour ceux qui ont pris leur indépendance récemment ou qui aspirent à créer un État indépendant. Les Européens de l’Ouest, ou plutôt leurs fausses élites gouvernantes, sont les seules du monde à avoir abdiqué la souveraineté de leurs peuples. C’est une trahison dont elles devront répondre devant l’Histoire. Des millions de Français ont péri à travers l’Histoire pour défendre la liberté et la souveraineté du peuple français, sous les monarques comme en République. Mon nom est inscrit sur les monuments aux morts français. Si les Français voulaient s’en souvenir, il n’est pas une famille française qui n’ait son nom inscrit sur ces monuments aux morts, de la Première, de la Deuxième Guerre mondiale ou des guerres de défense de l’Empire français.

Imaginez-vous un Américain ou un Russe abdiquer sa souveraineté ? Pour eux le patriotisme est une évidence, qui va d’ailleurs tellement de soi que tout parti affirmant un programme nationaliste en Russie est perçu comme extrémiste parce qu’il n’y a nul besoin là-bas d’affirmer l’évidence. Nos amis russes doivent comprendre en revanche qu’en France ce n’est plus l’évidence et par conséquent qu’il est normal qu’un parti politique qui veut rendre au peuple la souveraineté mette celle-ci au sommet de son programme !

Aujourd’hui nous assistons à une relative rapide modification des relations internationales, avec le basculement du monde vers l’Asie et la potentielle fin du monde unipolaire. Comment envisagez vous que cette transition puisse se passer ?

Ce que je vois c’est que les États-Unis refusent de perdre leur premier rang mondial et peuvent créer de grands désordres, peut-être même des guerres de grande ampleur, dans les décennies à venir, et que les Européens, quant à eux, sont dans la gesticulation kantienne, la proclamation de belles leçons de morale qui s’accompagnent d’un déclin en puissance dramatique et donc pathétique.

Au sein de cet basculement, la France semble quant à elle pourtant de plus en plus aligner sa politique étrangère sur les intérêts américains, cela est visible avec la crise en Syrie. Comment l’expliquez-vous ?

Je l’explique très simplement. L’oligarchie mondialiste a pris le contrôle des principaux partis de gouvernement français, le PS et l’UMP. La majorité de ses dirigeants ont été initiés dans les grands clubs transatlantiques. Ils ont épousé le programme mondialiste et ne raisonnent plus en patriotes français comme le faisait le général de Gaulle. Lorsque le peuple français l’aura compris, ces fausses élites seront balayés car elles n’ont pour bilan que le déclin en puissance de la France et la perte de sa souveraineté.

Vous avez soutenu Philippe de Villers en 2004, auriez appelé à voter pour Nicolas Sarkozy en 2007 et vous venez de vous ranger au coté de Marine Le Pen. Souhaitez-vous désormais entamer une carrière politique ?

Le mot carrière ne me va guère. Si j’avais choisi de faire une carrière dans le système, alors j’aurais choisi de proclamer autre chose que des vérités qui dérangent. Je n’ai qu’une ambition, pouvoir dire à mes enfants, au seuil de la mort, que j’ai fait ce que je pouvais pour défendre la liberté et la souveraineté du peuple français. J’ai soutenu Philippe de Villiers que je respecte.

Mais je n’ai jamais appelé à voter pour Nicolas Sarkozy, que je vois comme soumis aux intérêts américains. Je ne sais qui a pu dire une chose pareille mais je vous mets au défi de trouver un seul texte de soutien de ma part à Nicolas Sarkozy. C’est d’ailleurs son gouvernement, en la personne de son ministre de la défense Hervé Morin, qui m’a brutalement écarté de l’École de Guerre parce j’étais trop attaché à l’indépendance de la France et que je m’opposais au retour de la France dans les structures intégrées de l’OTAN. Donc de grâce que l’on ne dise jamais que j’ai soutenu ou appelé à voter Sarkozy.

En revanche, oui je soutiens Marine Le Pen et il est possible que je joue prochainement un rôle sur la scène politique à ses côtés. Marine a un caractère fort, une carapace héritée des coups que son père a pris pendant tant d’années, et je la sens donc capable de prendre en main avec courage le destin du pays. Le courage plus que l’intelligence est ce qui manque aux pseudo-élites françaises, lesquelles sont conformistes et soumises à l’idéologie mondialiste par confort.

Comment envisageriez vous la relation franco-russe ?

Je l’ai dit et je le redis haut et fort. Si le Front national arrive au pouvoir, il rompra avec l’OTAN et proposera une alliance stratégique avec la Russie. Ce sera un tremblement de terre énorme au niveau international et c’est la raison pour laquelle, avant d’arriver en haut des marches, et même avec le soutien du peuple, il nous faudra affronter des forces considérables. Nous y sommes prêts. Et n’oubliez pas que la France est le pays de Jeanne d’Arc. Tout est possible donc, même quand tout semble perdu !

Merci Aymeric Chauprade.

Comprendre la géopolitique avec Kontre Kulture :

 






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28 Commentaires

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  • Pas mal ce Show Parade, vive l’Aymeric et Otan en emporte le vent... Excellent projet.

     

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  • Makhanor + 1 dans l’analyse !

     

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  • Par ailleurs je considère que si la Russie court derrière le modèle occidental, elle sera toujours en retard. Bien au contraire, un pays qui a su pousser si loin la création artistique et scientifique me paraît plus que capable de proposer un contre-modèle, lequel ne devra pas être fondé sur la toute puissance de l’individualisme, mais au contraire sur l’âme russe, sur la dimension spirituelle de ce pays. Il faut faire attention à une chose : le communisme, comme rouleau compresseur de l’esprit critique et de la dimension spirituelle de l’homme, a été un préparateur redoutable pour le projet de marchandisation de l’homme que propose l’individualisme américain.



    C’est rassurant de lire des propos aussi pertinents !
    Et quand le monde occidental et occidentalisé vient dénoncer la corruption dans certains pays c’est se foutre de la gueule du monde ! Par ailleurs il faut bien comprendre la différence entre la corruption du monde occidental avec celle des autres pays : en occident la corruption est un privilège oligarchique réservé à une élite, la masse des petites gens sont soumises à un carcan administratif, législatif...sans possibilité de négociation et d’échappatoire. En revanche dans les pays dits en voie de développement ou pas entièrement "occidentalisés" la corruption est "démocratique", c’est à dire que toutes le couches de la société sauf les mendiants, ont la capacité de profiter de la corruption afin d’obtenir un passe-droit. Il ne s’agit pas de dire que la corruption généralisée "démocratique" est bien mais cela est un indicateur de la concentration du pouvoir et de la capacité de coercition d’un gouvernement sur son peuple. Les pays où il fait bon vivre ce sont souvent des pays où il existe un équilibre harmonieux entre la grande corruption oligarchique et la petit corruption populaire. C’est à dire que la grande corruption est suffisamment contenu pour ne pas nuire massivement aux petites gens, et la petite corruption est développée juste ce qu’il faut pour donner au gens un bol d’oxygène en leur permettant de s’affranchir de certaines contraintes administratives étouffantes imposées par la modernité.

     

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  • #559399

    bonjour

    Il a bien raison sur la nécessité d accumuler des forces considérables pour affronter celles qui vont s opposer à un renversement des alliances.
    Là où Chauprade est un peu court -répugnance à aborder l’économie ?- c est dans l absence d analyse sinon de classes du moins des divers groupes sociaux aux intérêts matériels opposés , en présence .
    Il faudra en effet compter avec les coalitions impérialistes anglo saxonnes épaulées par leurs satellites en Europe et dans le reste du monde . Elles représentent une puissance économique et politique colossales.
    Il faudra ajouter les diverses classes de la bourgeoisie dans l hexagone : grande bourgeoisie de la banque , gros et moyens rentiers partisans d un Euro fort et la masse des petits bourgeois constituée des professions "libérales" ou assimilées, qui croient leurs intérêts économiques liés à ceux qui répartissent la plue value extraite du monde du travail.
    Et aussi avec les forces de répression qui récoltent elles aussi une partie de ce surtravail confisqué aux travailleurs qui produisent la richesse.
    Quant au vote FN c est la dernière illusion avant d être phagocyté par le monde anglo saxon et réduit à n être qu une minuscule province touristique du vaste monde.

     

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  • #559598

    Cet interview ressemble plus à une révision pour un futur entretien d’embauche adressé au F N.

    Madame Marine Le PEN n’a nullement besoin de Mr Aymeric comme éminence grise , elle a déjà ce qu’il faut .

    Pour la Russie elle a fait le choix de l’euro en temps que monnaie de référence ce qui lui permet son indépendance face au dollar contrairement à la Chine qui paye aujourd’hui le prix de la planche à billet de la banque central des USA qui impriment du billets verts à hauteur 86 milliard par mois .

    La chine veut et parviendra à faire de sa monnaie une troisième référence au niveau mondial sous la protection de la Russie et avec l’aide de l’euro grâce aux swaps déjà signé entre l’Europe et la Chine

    Ce swap est un ballon d’Essai entre le yuan et l’euro et un avertissement pour les USA

    Il est donc là le risque d’une guerre , les USA feront tout pour retarder l’inévitable monté du yuan comme monnaie de référence en Asie puis mondial .

    Tout dépendra de ou se situera l’Europe ; une alliance entre l’euro et le yuan ou euro et dollar courant 2020 c’est donc demain .

    Ou un accord entre les USA , l’Europe pour un taux de change du yuan acceptable par la Chine bien plus compliqué à mettre en place par rapport à une guerre .

     

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  • Phillipe De Villiers avec son drapeau américain !

     

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  • Si la Russie a pu revenir sur le devant de la scène,c’est grâce à la poigne de fer de Vladimir Poutine et ceux qui le soutiennent.Ils ont vite compris que le libéralisme était un ennemi des russes,surtout ils ont intégré que le mode de vie occidental était un aller simple vers la débauche et la régression sociétale.
    Je ne crois pas que les russes poursuivent assidument le modèle occidental qui est pour l’abolition des états et de leur souverainetés,qui répriment le nationalisme ainsi que le patriotisme,qui appuient les privatisations sauvages et luttent contre la religion.
    On voit bien en Russie une résurgence de l’église orthodoxe,un multiculturalisme qui réduit les tensions,une ouverture vers l’Asie et l’Amérique du sud et même une prétention d’investir en Afrique.La Russie mélange socialisme et capitalisme,le nationalisme exalte à nouveau et les russes sont très fières d’être à nouveau revenu parmi les plus forts.

    De plus la technologie,l’économie ou l’industrie russe est revenu en force.Je vois la Russie comme un pont entre l’Europe et l’Asie,d’ailleurs elle a beaucoup plus de points communs avec l’Europe que n’en ont les USA.L’Europe gagnerait fortement à s’allier à la Russie mais elle doit auparavant de défaire de l’influence néfaste et mortifère des américains.
    Et pour cela,il faut que les nations européennes retrouvent toutes leurs places et leur souverainetés aussi monétaire que étatique,industrielle ou économique.
    L’union européenne doit donc laisser place à l’Europe des nations.

    De ce fait,chaque nation au sein de l’Europe pourra librement se rapprocher de son flanc est.Les américains l’ont bien compris,c’est pourquoi ils ont introduit un cheval de Troie qui est l’Europe et un virus qui est l’euro.Puis ils se sont empressés d’avaler les pays de l’est avant que la Russie ne redevienne puissante.

    En revanche ils ne pourront rien faire face à la nouvelle union eurasienne qui va voir le jour à l’horizon 2015 dont la Russie sera le pivot et qui prévoit d’instaurer le rouble comme monnaie de réserve donc qui assénera un coup au dollar,d’où donc le forcing exercé sur l’Ukraine et la Moldavie.

     

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  • A la Thalassocratie doit s’opposer la "Géocratie".

    La libération de notre Nation de l’emprise impériale américaine nécessite fatalement comme le dit Mr Chauprade que la France quitte l’ OTAN. La France et ses TOM-DOM doivent-ils envisager de rejoindre pour ce faire l’Organisation de Coopération de Shangaï ? Pourquoi pas ? En attendant qu’il devienne réellement multipolaire, le monde semble actuellement cesser d’être strictement unipolaire pour redevenir bipolaire : Thalassocratie anglo-saxonne d’une part avec en face un Bloc continental russo-rasiatique que l’on pourrait qualifier ainsi de "Géocratie". Cette "géocratie" naissante, actuellement russo-asiatique a pour vocation naturelle à devenir eurasiatique si elle veut réellement établir un rapport de force qui lui soit favorable face à à la thalassocratie...

     

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  • "Je suis convaincu que le retour à la Sainte Russie (...) peut être un formidable réveil du génie créateur russe, qui seul lui permettra de reconstruire, au-delà des hydrocarbures et d’autres secteurs, une économie performante et innovatrice."

    Je vous invite à méditer cette phrase de Mr Chauprade.

     

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  • "Si le Front national arrive au pouvoir, il rompra avec l’OTAN et proposera une alliance stratégique avec la Russie."
    Il se voit déjà ministre :)

     

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