Pitié ne me fait pas rêver...

les banques de dépôt/retrait/prêt avec 0% d’intérêt dans les deux sens sur le modèle musulman ...

C’est inexact. La finance islamique considère l’intérêt comme légitime et licite, hors taux usuraires :

Le riba recouvre en premier lieu l’usure, sur l’interdiction de laquelle il y a unanimité. Mais, d’après une majorité des oulémas, il englobe aussi « l’intérêt sous toutes ses formes ». Mais, de nombreux experts estiment, depuis le milieu du 19è s., que l’extension de la notion de riba aux intérêts bancaires, sur la base du « qiyas » et de l’ijtihad, s’est faite sur des bases juridiques discutables, dans la mesure où les opérations de banque moderne sont de nature totalement différente de ce qui existait en Arabie, au temps de la Révélation.

En effet, ce n’est qu’aux 19è et 20è s., suite à l’occupation de différents pays musulmans par des Etats européens, que les structures bancaires modernes, utilisant des instruments financiers incorporant le concept d’intérêt, ont fait leur apparition dans ces pays. Les oulémas ont assez rapidement compris le fonctionnement du système, et réalisé que l’intérêt constituait une rémunération justifiée du capital financier et de l’épargne.

(...)

Ce n’est guère le lieu de citer, ici, toutes les fatwas significatives énoncées sur ces questions, en Egypte, pendant le dernier siècle. Muhammad Abduh, Mahmud Shaltut, Muhammad Sayyed Tantawi ou Nasr Farid Wasil (tous Grands Muftis d’Egypte et Sheikhs d’Al-Azhar), sont les auteurs de textes importants, pour ne citer que certains des noms connus sur le plan international. Tous ces éminents experts de la charia considèrent que l’assimilation du riba à l’intérêt bancaire est discutable, et constitue une interprétation abusive des règles du droit musulman.

Ainsi, par exemple, un musulman habitant aux Etats-Unis, et cherchant à acheter un logement en utilisant un crédit bancaire, s’est adressé simultanément à une banque américaine conventionnelle et à une banque islamique opérant aux Etats-Unis pour obtenir leur devis au sujet du coût global de l’opération. A sa grande surprise, le devis de la banque islamique était plus élevé que celui de la banque conventionnelle américaine.

Lire la suite : http://oumma.com/La-charia-le-riba-...

Je crains qu’il y ai malentendu,

Ce qui est (bien) expliqué ici, c’est les mécanismes de vente à découvert, dans le cas de positions nu. Cela n’a pas grand chose à voir avec les CDS. Il s’agit ici de paris sur des variations de valeurs, le spéculateur quand il gagne, le fait au détriment de l’économie réelle, concrètement au détriment des producteurs ou des consommateurs.

L’abus actuel des CDS, c’est de provoquer l’asphyxie des Etats.
En achetant massivement de ces dérivés de crédit spécifique pour assurer les risques de défauts, les marchés font monter la pression contre les pays concernés ce qui permet d’exiger de plus haut taux d’intérêts lors de l’émission d’emprunt sur les marchés (+ de bénef pour les marchés, au détriment des contribuables) . Mais si le jeu est trop poussé : c’est la faillite des Etats.

Ce n’est donc pas le CDS en lui même qui fait gagner le pognon, c’est toujours l’intérêt demandé dans le cadre des emprunts d’Etats. Le CDS permet juste de le faire monter.

Par contre, comme pour votre exemple de spéculation, le problème de fond est que l’on peut s’assurer d’un risque que l’on ne court pas directement. Comme si pouviez faire assurer une maison qui ne vous appartient pas. Si 300 personnes veulent assurer une maison le grand perdant c’est son propriétaire qui se retrouve à payer très cher... Ce qui ne veut d’ailleurs pas dire que sa maison n’est pas objectivement fragile

@ des infos et à chibani

Effectivement, "des infos" a raison, ne confondons pas les contrats sur les cds et les achats ou ventes à découvert sur les obligations elles-mêmes (d’ailleurs, il n’y a pas véritablement de marché sur les cds, alors qu’il y en a un sur les dettes souveraines). Bien entendu, comme les cds sont des contrats (de gré à gré), ils peuvent eux aussi être achetés, ou vendus, à découvert, mais le phénomène décrit par chibani est inexcatc.

Cordialement, B.L., économiste.

Je consultais de temps en temps son blog au début, car il était pas mal référencé dans le forum "Bulle immobilière . org"

(http://www.bulle-immobiliere.org/forum/ , un forum intéressant qui analyse depuis 2004 l’effet de bulle mondiale et française des prix immobiliers, dé-corrélés de la réalité. Forum assez précurseur dans l’annonce de la crise, il y a aussi pas mal de discussions éco/social/politique.
De plus, le site est instructif car très critique et vigilant sur la propagande utilisée par les lobbys immobiliers / financiers pour prolonger l’arnaque, et la bêtise des journalistes qui n’ont fait que du copier coller pendant des années, sans compter les effets psychologiques au sein du public. Ces analyses critiques peuvent facilement se transposer dans d’autres domaines : prédominance de certains lobbys qui n’existent pas, stratégies de storytelling pour engager le pays dans une guerre, etc.)

Pour revenir à Jorion, en regardant ses vidéos, j’ai toujours eu un arrière goût fade, l’impression qu’il parlait pour ne rien dire et qu’il bourrait le mou. Et puis un jour (il y a 1-2 ans), sur Public Sénat, dans l’émission de Elkabach, Jorion est sur le plateau, il y apparaît selon moi faussement impertinent... et surprise, Jacques Attali est là aussi, et il connaît Jorion.
Au cours de l’émission, Attali explique que Jorion est médiatisé grâce à lui, qu’il l’a co-opté, pour aider à faire passer son message (sans me souvenir des termes exacts) ...

Ensuite, j’ai découvert que Jorion avait lui même recours à l’attaque ad-hominem et au soupçon d’antisémitisme, pour discréditer des thèses contraires à ce qu’il soutient, un ressort abject et indigne dans le débat d’idées, à mon sens.
Notamment concernant les gens qui venaient poster sur son blog au sujet de la monnaie-dette et du mécanisme infernal d’usure auquel est soumise la dette publique.

bankster.tv explique ces échanges dans la vidéo suivante :
http://www.dailymotion.com/video/x8...

et dans l’article "Paul Jorion se déshonore" :
http://ecodemystificateur.blog.free...

Alors sincère mais avec des grosses oeillières ? Ou agent "neutraliseur" des mouvements anti-usure, anti-monnaie dette ?

Juste pour info, Jorion je le connais un petit peu quand même, je le suis depuis 2007 au jour le jour sur son site, ça fait quatre ans qu’on échange des infos financières et la dernière fois qu’il est passé vers chez moi j’ai eu le plaisir de passer la soirée au resto avec lui à discuter.

Quand je lis les commentaires, je rigole : P’tain l’époque va nous rendre fou, complétement paranoique...
Quelques points que je voudrais évoquer :
Il est convaincu que l’incompétence de nos élites (bancaire et politique) n’explique pas tout : il ya forcement une part massive de malhonnêteté. Il considère que le projet est de refonder une nouvelle aristocratie, dans le cadre d’une société censitaire. Etant invité autant par le parlement européen que par l’Elysée (normale ses analyses se sont vérifiées à 95% depuis 2006.) il connait nos élite, il aimerait vraiment comprendre ce qu’il s’est passé le 11 septembre et il explique que c’est le cas de tous ceux qu’il a rencontré. Tous ont des doutes, pas un n’a le début d’une certitude.
Il aimerait parler de la situation à Gaza, il reconnait ne pas trop maîtriser le sujet, il a surtout constaté que c’est un sujet glissant qui dégénère vite dans un blog. De manière générale il est borné sur la question de "l’extrème droite" et sans être anti-national il craint que cette échelle soit inadéquate sur le plan économique. Il connait effectivement bien Attali, je n’ai pas réussi à comprendre ce qu’il pense de lui... Il est convaincu d’être surveillé par les services de renseignement, il a eu la preuve qu’ils suivent quotidiennement son blog.

Quoi de plus, Ah si ! il est trés, trés inquiet pour l’avenir de nos gosses.

@des infos
Bon ok, et puisque tu le connais qu’est ce qu’il prévoit exactement pour nos enfants ?

@infos

Ca fait plaisir d’avoir un message basé sur un rapport humain réel et tangible et non sur des spéculations sociales. Merci

Ensuite, j’ai découvert que Jorion avait lui même recours à l’attaque ad-hominem et au soupçon d’antisémitisme, pour discréditer des thèses contraires à ce qu’il soutient, un ressort abject et indigne dans le débat d’idées, à mon sens.

Oui, cela prouve bien que l’antisemitisme, du moins le mot, n’existe que pour empecher les non juif-sioniste de les denoncer.

@infos
Je suis allé voir son blog. Désolé mais le type est un mondialiste pure souche qui fait diversion !

Ses solutions : ne surtout pas revenir aux monnaies nationales mais se contenter d’interdire la spéculation et instaurer une monnaie mondiale (le bancor).
Ce monsieur est apparemment un grand admirateur de l’empire du milieu (la Chine) dont il ne manque jamais de vanter les qualités en matière de gestion financière et économique. Ne riez pas mais pour lui c’est la Chine qui va nous sauver !!
Pour finir si quelqu’un a le malheur d’évoquer les solutions de Marine , une meute de commentateurs se charge de descendre très violemment le malheureux qui s’est aventuré sur ce terrain là.

@Quidam

Il est sans doute difficile de juger de l’orientation du site de Jorion en quelques heures, et encore moins d’en tirer des conclusions sur l’homme lui même. Je pense que c’est avant tout un vieux qui cherche à éviter les pots cassés en préférant simplement des solutions de gestion à la guerre.

C’est vrai que la solution du Bancor ressemble comme deux gouttes d’eaux à l’actuelle banque mondiale de Bâle, à savoir une chambre multilatérale de compensation entre avoirs des banques centrales. J’ai pas mal répondu aux articles de PSDJ en montrant les faiblesses et les limites de son analyse. Jamais je n’ai été censuré... Mais jamais je n’ai réussi à faire sortir de son logiciel mortifère et hermétique néo-aristotélicien ce pauvre type que je considère malade :(.

Par ailleurs admirer la gestion économique de la Chine, ce n’est pas déplacé. C’est quand même à ma connaissance le seul pays à avoir séparé sa monnaie de commerce intérieur (le Renminbi), de sa monnaie de commerce extérieur (le Yen), de manière à protéger son peuple des attaques sur les marchés. A l’extérieur, ils jouent selon les règles fixées par les autre, à savoir : le meilleur commerçant gagne. Les chinois sont réellement doués et leur gouvernement n’est pas plus irrespectueux de son peuple qu’un autre : il joue même franc jeux en disant "dans 20 ans, quand nous seront établis au niveau mondial [comprendre sortis de la guerre avec les états unis], nous nous occuperons uniquement du bonheur du peuple". En simples généraux pragmatiques et confucianistes, ils cherchent la stabilité et la prospérité avant de se soucier du bonheur, mais pour l’instant, ils sont conscients d’être en guerre totale. Car l’idéologie d’en face, c’est Clausewitz et l’impérialisme de point de vue, la soumission d’intention, personne ne peut accepter ça, c’est une question d’intégrité... Quand se produit ce type de combat, la seule stratégie à adopter, c’est de laisser les tigres se battre pour le haut de la montagne, car il existe une position supérieure encore. Faudra que l’état major français s’en rende compte un jour.

paul jorion, dit ’jojo’, est une creature de Attali. Il a tenté maintes et maintes fois d’expliquer, contre toute logique bancaire, que les banquiers n’étaient en rien responsables de la "création de monnaie", "création" qui, d’après lui, ne peut être faite que par les banques centrales. Il a beaucoup d’entregent, "naturel" ou de par les réseaux auxquels il appartient. Je ne suis pas A.S., mais je pense que "jojo" roule, consciemment ou non, pour l’Empire.

En complément à ma réponse sur Paul Jorion, je voudrais signaler une analyse critique de ses thèses portant sur le non rôle des banques dans la création monétaire :
http://monnaiepublique.blogspot.com...
Jorion réussit le tout de force de nier la création monétaire par les banques de second rang, tout en laissant entendre qu’elles sont quand même vaguement responsables de la crise de 2007-2008 (qui se prolonge encore mainteant, comme l’explique si bien A.S.)