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Cessez-le feu à Gaza : Israël tenu en échec par la résistance palestinienne

Des sources palestiniennes de premier plan ont révélé les lignes d’un accord qualifié de « victoire » par le mouvement Hamas.

Un accord de cessez-le feu entre Israël et la bande de Gaza a été formalisé et inclut l’ouverture de la frontière terrestre avec Israël, selon des sources diplomatiques palestiniennes.

Des matériaux de reconstruction et de l’aide humanitaire seront également autorisés tandis que le domaine de la pêche sera étendu de six à douze miles, selon les mêmes sources.

Cependant, les questions controversées de l’ouverture d’un port de mer, la levée du blocus aérien et la libération des prisonniers palestiniens n’ont pas été finalisées et les deux parties devraient reprendre les négociations à une date ultérieure.

La source n’a pas révélé si le passage de Rafah avec l’Égypte serait également ouvert, même si des analystes ont déclaré à Al Jazeera que la frontière - en grande partie fermé depuis que Mohammed Morsi a été renversé en juillet 2013 - est susceptible d’être au moins partiellement rouvert.

Le cessez-le feu est entré en vigueur à 19 heures, heure locale (16H00 GMT) mardi.

Les termes du cessez-le feu n’ont pas encore été officiellement communiqués mais le Hamas n’a pas tardé à qualifier l’accord de « victoire ».

« Nous avons atteint la plupart de nos buts et objectifs - nous avons frappé l’occupation », a déclaré aux médias un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. « Dans l’avenir, la résistance ira à Jérusalem et [la guerre actuelle] ouvre la voie à notre objectif d’atteindre al-Aqsa et Jérusalem. »

« Aujourd’hui, nous disons à Israël alors que l’accord entre en application : vous pouvez rentrer à la maison à cause d’une décision prise par le Hamas, pas prise par Netanyahu » a-t-il ajouté.

Le président palestinien Mahmoud Abbas, a également confirmé qu’un cessez-le feu avait été conclu en disant qu’était venu le moment de reconstruire Gaza.

« La fin de la tuerie viendra en même temps que l’entrée de produits humanitaires, de médicaments et de matériaux de construction », a déclaré Abbas.

« Nous apprécions pleinement les efforts de l’Égypte » pour parvenir à un cessez-le, mais nous « insistons sur le rôle joué par le Qatar à cet égard. »

« John Kerry, le secrétaire d’État américain, a exercé des efforts. La catastrophe, dans la bande de Gaza est au-delà de l’imagination. L’arrêt des combats a été le principal sujet discuté avec les dirigeants du Hamas au Qatar. »

Les hommes politiques israéliens sont jusqu’à présent restés largement discrets sur ​​les termes négociés, mais il semble que l’accord est impopulaire. La chaîne israélienne Canal 2 a signalé que 50 pour cent du cabinet - avec le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de l’Économie Naftali Bennett - se sont opposés aux termes de l’accord.

« Netanyahu ne peut pas dire que c’est une victoire, mais il prétend que le Hamas n’a pas atteint ses revendications comme un port ou l’aéroport, ni l’ouverture inconditionnelle des points de passage », a déclaré le journaliste et analyste israélien Meron Rapoport.

Il a tout à fait raison, au moins formellement. Mais quand le côté le plus faible n’a pas perdu, le côté le plus fort ressent cela comme une défaite, et c’est le sentiment général dans le public, et pire pour Netanyahu. Dans son gouvernement, la grande question est : quel sera le prix que l’Égypte exigera d’Israël en échange de son soutien, sachant que les Égyptiens vont probablement pousser pour une reprise du processus de paix et le renforcement de [Abbas] ?

« Cela placera Netanyahu sous davantage de pression », a-t-il ajouté.

Après que les nouvelles sur un cessez le feu aient été connues, les rues de Gaza se sont rapidement remplies de gens venus par dizaines de milliers pour célébrer.

« Il y a un très grand nombre de personnes sur les routes - presque tout le monde est dans la rue et tout le monde fête », a déclaré notre collaborateur Mohammed Omer. « Je peux voir des enfants portant des drapeaux du Hamas, des familles qui toutes sortent à l’extérieur pour respirer l’air. Beaucoup n’ont pas été en mesure de le faire depuis longtemps, pas même pendant les cessez-le feu humanitaire que nous avons vus. »

Mais certains analystes pensent que le cessez le feu est loin d’être une victoire du Hamas.

« Ce n’est pas la victoire que le Hamas dépeint. En acceptant un cessez-le pour une durée indéterminée et le report d’un port en eau profonde, il a fait des concessions auxquelles il s’était précédemment opposé et il a accepté une proposition qui était déjà rédigée il y a quelques semaines » a déclaré Hugh Lovatt, chargé du Projet pour la Paix au Moyen-Orient pour le Conseil européen des relations étrangères.

À bien des égards, le Hamas et Netanyahu ont joué un jeu à enjeux élevés de poker, avec une pression qui peu à peu augmentait des deux côtés. La pression sur le Hamas découlait d’un nombre de plus en plus élevé de morts palestiniens, l’assassinat de certains de ses dirigeants à Gaza , l’épuisement progressif de ses stocks de roquettes et un front palestinien qui allait s’effondrer.

Netanyahu a entre-temps vu sa cote de popularité chuter alors que le conflit se prolongeait sans parvenir au « calme » qu’il avait promis [...] Les deux parties savaient que seul un cessez-le feu négocié offrait une sortie viable au cycle actuel de violence, mais plus cela durait, plus les enjeux étaient élevés. Finalement, il semble que c’est le Hamas qui a accepté le premier », a-t-il ajouté.

Plus de 2 100 Palestiniens - en très large majorité des civils - et 69 Israéliens [chiffres officiels], en très grande partie des soldats ont été tués dans le conflit qui a duré 50 jours.

 

 

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  • (suite3)
    Sur un plan interne, l’entité sioniste criminelle est sens dessus dessous. Le gouvernement a passé son temps ces dernières semaines à s’entredéchirer, s’accuser et s’insulter. Netanyahou a pris sa décision sans en référer à l’ensemble du cabinet, l’armée est prise pour cible de critiques dont la virulence est exceptionnelle, du jamais vu depuis 1948. La côte de popularité du criminel de guerre Netanyahou est à son plus bas niveau avec la quasi certitude d’une mort politique imminente. Les colons du sud de l’entité criminelle ont totalement chamboulé le paysage politique et ont accusé leurs dirigeants politiques et militaires de faillite totale, les abreuvant au passage d’insultes inouïs et les traitant d’incompétents. Sur certaines images, ils accueillent les insultes de la population la tête baissée parce que aucune promesse n’a été tenue, c’est carrément impressionnant ! La population vit une crise morale sans précédent, la peur est désormais présente au quotidien pour toute la population. Des témoignages télévisés montrent des familles impuissantes pleurant tellement elles sont traumatisées, des parents de militaires affolés par ce que leur racontent leurs enfants sur les nouvelles du front. Bref, une image totalement absente de vos écrans et qui pourtant est visible en « sioniste land ».
    Sur le plan économique, les résultats sont simplement désastreux. La moitié du pays était mort pendant 51 jours, l’autre moitié vivait au ralenti. Le seul aéroport international était fermé pendant plusieurs jours, les ports fonctionnaient au ralenti, s’ils n’étaient pas clos. Les usines et les entreprises économiques du pays ont subi des pertes colossales, les investissements étrangers ont diminué de plus de 30% (probablement au-delà de 50%). Tout le pays est en état de choc, n’a plus confiance en son armée et en ses dirigeants politiques, des centaines de famille ont commencé à quitté l’entité criminelle dès après la deuxième semaine de guerre.

     

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  • (Suite 4)
    Enfin, sur le plan strictement militaire, et pour avoir suivi l’essentiel des statistiques, tout en comparant ce qui existe depuis la nuit des temps de façon immuable, l’équation est très simple, pour un soldat mort l’équivalent en blessés peut passer de un (c’est le grand maximum) à quatre (exceptionnellement rare), la moyenne vérifiée est de un mort pour trois blessés. Autrement dit, dans n’importe quelle guerre toute statistique différente de cette fourchette est quasi assurément fausse et fait purement et simplement partie de la propagande. Ces chiffres n’incluent évidemment pas les civils. Or, en lisant les chiffres communiqués par l’entité criminelle il apparaît des données farfelues, totalement en opposition avec la réalité et totalement contradictoire avec les comptes rendus de la résistance. Le nombre de soldats blessés est astronomique, dépassant même l’entendement. Il faut savoir que la « fameuse armée toute puissante » est décimée, moralement annihilée, militairement détruite. Lorsque l’élite de l’élite de cette armée, la brigade Golani perd au combat son chef, son adjoint et une grande partie de ses officiers et de ses unités combattantes, qui blessés qui morts, puis refuse d’aller au combat au point qu’en pleine guerre elle est dissoute, on peut facilement imaginer ce qui est advenu des autres unités moins bien préparées au combat. Bref, si l’on devait suivre les comptes rendus très fiables des sources de la résistance armée, les chiffres seraient à multiplier de 1 à 4 à 5 au minimum. Et si un seul hôpital de l’entité criminelle avoue de façon officielle par la voix de son directeur, et après seulement moins de trois semaines de combats, avoir soigné plus de 350 soldats blessés, il est aisé d’imaginer qu’un hôpital régional de moindre importance (tel celui de Soroka) ne pourrait se comparer à ceux de Tel Aviv ou de Jérusalem en terme de qualité de soin et de capacité d’accueil. Bref, si après moins de 3 semaines un seul hôpital de Province accueille environ 350 soldats blessés on peut, sans la moindre chance de se tromper, supposer que sur plus d’une dizaine d’hôpitaux et après 51 jours pouvoir multiplier ce chiffre par au minimum 10 fois ce nombre pour avoir une idée crédible du véritable nombre de soldats blessés, soit environ 3500 au bas mot.

     

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  • (Suite 5)
    Je rappellerais avoir vu grâce à certaines chaînes arabes des images des télés sionistes qui montraient en direct depuis plusieurs hôpitaux des images ininterrompues de corps transportés depuis le front. Certains commentaires des journalistes sionistes racontaient l’ampleur du désastre et avouaient n’avoir jamais vu rien de tel. Des journalistes vétérans des guerres précédentes le confirmaient également ! Et en prenant en compte la règle immuable de la proportion de soldats blessés et morts au front, on en viendrait à un total minimale de 800 morts au bas mot !!!
    Revenons un peu au tout début de cette guerre et à la première bataille qu’a livré la brigade Golani au premier jour de l’incursion terrestre, l’élite de l’élite de l’armée sioniste a perdu 13 soldats et de trente à quarante blessés, avant de refuser par la suite de prendre part au combat après avoir essuyé d’autres revers presque aussi importants lors de quatre ou cinq batailles. La moyenne générale communiquée par la résistance consistait en quelques 15 à 20 soldats sionistes morts au quotidien. En 51 jours on obtiendrait un chiffre qui varierait entre 750 et mille soldats morts. Ainsi, par quelque bout l’on prenne les statistiques, nous sommes dans des proportions astronomiques, quasiment dix fois plus importants que ceux avoués. Celui qui écoute ou a écouté les comptes rendus horrifiés de soldats racontés par leur famille, par les journaux et télévisions sionistes ne pourrait envisager autre chose que de croire que les chiffres vont au-delà de l’entendement. Ceux qui ont suivi les déclarations des dirigeants américains (Obama et Kerry entre autres) lorsqu’ils apprirent de la bouche de leurs amis sionistes peut aisément croire que ce ne fut pas qu’une boucherie pour la population civile palestinienne. Le massacre systématique des civils répondait en fait aux pertes énormes des soldats sur le terrain, tous les observateurs sérieux le disaient !!!

     

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  • (Suite et fin 6)
    Enfin, pour ceux qui ne suivaient que les média mainstream, tous ces chiffres vous surprennent et vous éberluent, les prenant quasiment pour de la propagande. Mais pour ceux qui suivent de près les événements grâce à des sources plus fiables, tout cela est de l’ordre du crédible. Rappelons une dernière chose, entre les chiffres officiels communiqués lors de la guerre de 2006 contre le Hezbollah qui étaient de l’ordre de 53 soldats sionistes morts puis ceux qui ont émergé de différentes sources, autour de 300 soldats morts, nous étions passés de 1 à 6. Aujourd’hui, nous en sommes selon toute vraisemblance autour de 1 à 10 ou plus pour connaître la réalité des pertes de l’entité criminelle. Il suffit juste de savoir que l’entité sioniste criminelle supplie son parrain US d’obtenir un cessez-le-feu avantageux depuis le troisième jour du déclenchement de l’agression criminelle pour comprendre la réalité de l’écrasante défaite politique et militaire et de l’humiliation absolue subie par les tueurs d’enfants… ;)
    Il n’existe plus d’horizon pour l’entité sioniste criminelle. L’avant dernière guerre de son existence est la dernière étape de sa déchéance à la fois humaine et morale. Nous en verrons le « fruit » très bientôt au Moyen Orient puis en Europe et enfin aux Etats-Unis…

     

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    • Voilà très exactement ce que j’expliquais et qui commence à fuiter depuis les sources de l’entité sioniste http://french.irib.ir/info/moyen-or...
      Selon l’article, le nombre de morts sionistes se décompose en 497 soldats de troupe, 113 officiers et 270 mercenaires soit un total de 880 morts. C’est très exactement dans la fourchette que j’avais suggéré et cela confirme avec précision la qualité des éléments d’information glanés auprès des chaines de Télé Al Mayadeen (prioritairement), Al manar et Al Alam (plus quelques autres)... ;)

       
  • Plus de 2000 morts ,une ville en ruine ,des infrastructure en miette ,une facture de 3Milliard de dollard pour reconstruire (et elle va etre pour qui encore la facture ? pour bibi) ,et ils appellent ca une Victoire ...

    enfin ...

     

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    • Les pays arabo musulmans vont encore payer la facture de cette guerre

       
    • La victoire c’est la victoire de l’honneur sur la lachêté. Les uns n’ont tué que des soldats, les autres ont tué tout ce qui bougaient.
      La victoire c’est mettre à genoux la 4ième armée du monde avec un armement quasi artisanal.
      La victoire c’est de ne jamais abandonner la résistance même quand l’ennemi est impitoyable et tente de vous défaire psychologiquement avant de le faire militairement.
      La victoire c’est d’obliger l’ennemi à fermer son plus grand aéroport pendant des jours lui faisant perdre ainsi des millions de dollars.
      La victoire c’est quand vous semez le doute dans la tête de l’ennemi à propos de vos capacités militaires.
      La victoire c’est quand l’ennemi n’atteint pas son objectif et que par la même occasion son vrai visage est dévoilé au monde entier.
      La victoire c’est quand ils se déshonnorent et perdent la face.
      La victoire c’est quand le lapin a réussi à emprisonner le tigre dans son tout petit terrien.
      La victoire c’est quand ceux d’en face ont peur et en veulent à leur gouvernement.

      Alors oui en effet la victoire est malheureusement très coûteuse mais néanmoins immense.

       
  • Au-delà de tout côté partisan, je pense qu’il faut être pragmatique et regarder les choses telles qu’elles sont.
    Concrètement, qu’ont obtenu les Gazaouis ?

    1- L’ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d’eau, d’électricité et de téléphonie mobile.
    2- La limitation de la zone de pêche à 3 milles nautiques devrait être levée pour passer à 6 milles (11km) puis à 12.

    C’est tout. C’est ce qu’ils appelent un "allègement du blocus".
    Étant donné le lourd bilan côté Gazaoui, j’ai du mal à partager l’enthousiasme de certains ici sur une éventuelle victoire du Hamas.

     

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  • Je ne vois pas en quoi I’état sioniste a été tenu en échec. Oui, il est probable que Netenyahu va perdre son poste, mais Israël s’est rapproche de l’Egypte et des états du golfe, a renforcé son emprise sur Gaza, et continue à domestiquer le Hamas. De plus, la population de Gaza, a payé un immense prix pour cette prétendue ’victoire de la résistance’. Il faut comprendre qu’un jeune palestinien, aujourd’hui, a beaucoup plus envie d’émigrer en Europe que de subir ce conflit sans fin et la barbarie sans fin des sionistes.

     

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  • Est ce que la guerre etait vraiment necessaire pour parvenir à ce resultat ?
    Le comble, c’est que l’aggresseur fait des concessions..
    et l’accord est signé entre soit disant "ennemis mortels".

    Ca laisse l’impression d’une guerre peut être pas "gratuite" ..mais en tout cas bien étrange. les objectifs avoués n’ont pas l’air d être les mêmes que les vrais objectifs poursuivis.
    Ca n’a pas beaucoup de sens de pilloner un territoire et ses infrastructures pour ensuite désserer l’etau.

     

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  • Qui de la fin du blocus exigé par le Hamas ? Quid de la dissolution des groupes armés voulue par Israël ?
    Dans ce conflit, bien malin qui peut tout comprendre et tout expliquer. Israel bombarde Gaza tous les deux ans, élimine quelques chefs, tue et estropie quelques milliers de Palestiniens et repart. Pendant ce temps là, l’Autorité palestinienne joue au pompier avec l’Egypte, et les monarchies réparent à leurs frais les dégâts matériels ...
    A dans deux ans ! Mais une chose est sûre : les Gazaouis ne se rendront jamais. Trop d’enfants ont vu leurs parents mourir sous les bombes sionistes.

     

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  • #949598

    En air Tsahal gère la situation mais au sol les soldats flippent des snipers gazaoui.

     

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