Voltaire chien de garde des puissants, rien que pour cette approche les conférences et les ouvrages de Marion Sigaut feraient l’effet d’une bombe dans les lycées de France.
Une certaine littérature nous laisse croire que la perte d’un enfant sous louis XV était vécue moins douloureusement qu’aujourd’hui (Jean Teulé peut-être mais j’ai pas mes bouquins ici).
Selon Luc Ferry dans "la révolution de l’amour" ce sentiment et en particulier celui que l’on ressent pour nos enfants aurait gagné en intensité, dans nos sociétés modernes occidentales, grâce à la mise en sourdine du caractère collectif des valeurs traditionnelles et religieuses :
extrait :
L’amour au moins nous accompagne partout Il suffit d’observer autour de soi ou même, hélas, de se regarder dans la glace, pour voir que ce petit humain que nous sommes n’a rien de si merveilleux que cela, qu’il est souvent médiocre, égoïste et parfois même méchant. Là n’est nullement la sacralisation. Elle tient seulement que, malgré tous ses défauts, l’être humain n’en est pas moins le seul être pour lequel il vaille désormais la peine de prendre le risque de la mort. Et, sans cet amour, dont l’histoire est liée à l’invention de la famille moderne, ce trait d’union de la sympathie n’aurait sans doute jamais eu lieu. Pour prendre une métaphore, qui vaudra mieux peut-être que de plus longs discours, souvenez-vous de ce que Max Weber disait des valeurs sacrificielles de la tradition. Si vous voulez les comprendre, disaitil en substance, pensez au code d’honneur du marin, ce commandant d’un navire qui vient de faire naufrage et qui meurt avec son bateau, quand bien même l’équipage et les passagers auraient été évacués. Pour dire les choses d’une phrase : plus personne aujourd’hui, en Europe, n’est prêt à donner sa vie pour la coque du bateau. Pour les personnes qui sont dessus, en revanche, peut-être, mais pour un morceau de bois ou de ferraille, sûrement pas !
http://www.lepoint.fr/societe/luc-f...
Vu sous cet angle c’est sûr...
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