Aux moins les choses sont-elles claires. Le génocide en cours a pulvérisé le mensonge israélien ; mentir n’est plus possible. Le gouvernement de Tel-Aviv et son criminel de guerre de Premier ministre ne mentent plus, ce qui est nouveau. Devant l’énormité du crime, les masques ne peuvent que tomber.

Signé Mossadaech

Cédric Jubillar a beau mentir, tout le monde sait ce qu’il a fait, il s’en est même vanté à un codétenu, car il est difficile de garder un secret aussi lourd. Israël, c’est pareil : désormais, on parle ouvertement du Grand Israël, de la colonisation de la Cisjordanie, de l’extermination des Palestiniens et de la déportation des survivants dans le Sinaï, d’attentats contre la France pour la punir de son antisémitisme et de sa reconnaissance de la Palestine. Et de son indécrottable humanisme chrétien.

Bref, tous les étiquetés « antisémites » qui disaient cela sont confirmés dans leurs dires. Les responsables israéliens sont devenus antisémites, ce que les rabbins antisionistes avaient compris depuis longtemps. L’accusation d’antisémitisme elle aussi tombe, car elle est raflée par les israélistes radicaux eux-mêmes. L’’ensemble de ces changements constitue une clarification.

Cependant, même si Netanyahou tient Trump par les couilles et les dirigeants arabes des accords d’Abraham par l’infiltration Pegasus, tout ne se passe pas comme prévu. Les Égyptiens ne veulent pas d’un million de réfugiés palestiniens dans le Sinaï, rapport aux combattants du Hamas à l’intérieur, soutenus par le Qatar, et qui sont la bête noire du Caire. Ils massent déjà des troupes à la frontière avec Gaza. Et si al-Sissi est pro-israélien, le peuple égyptien, lui, est propalestinien. Même si l’Arabie saoudite verse de l’argent pour cette normalisation et cet alignement sur l’axe américano-sioniste.

Le bombardement sur Doha a fragilisé les accords israélo-arabes, auxquels Trump tient plus que tout. L’équilibre hautement instable des alliances entre les pays arabes non alignés, les pays arabes alignés, l’Iran, Israël et les USA ne tiendra pas longtemps. Le Diable est sorti de sa boîte et Trump ne pourra pas rester assis éternellement sur son couvercle. Emporté dans sa folie destructrice, Israël veut bombarder l’Iran de manière définitive, afin d’avoir le champ libre pour son délire politico-religieux. L’Amérique, qui bloque toutes les résolutions de l’ONU et qui met systématiquement son veto au Conseil de sécurité au profit d’Israël, est mouillée jusqu’au cou dans le plus grand crime du XXIe siècle.

Si les Israéliens sont épuisés physiquement et moralement par cette guerre ingagnable, l’Amérique est en train d’être attirée vers le fond par le poids de son allié. En Israël, une partie de la société civile a compris que ce pouvoir antisémite était son grand ennemi, et refuse de voir les réservistes repartir à la guerre des villes. Les manifs LGBT à Tel-Aviv et le concours Eurovision de la chanson, avec ses votes truqués par Israël, n’auront plus le même goût. Une société qui goûte à la guerre permanente, jusqu’au génocide, ne peut pas s’en sortir indemne. Cette victoire contre des femmes et des enfants coûtera trop cher.

Après le Viêt Nam, 100 000 soldats américains se sont suicidés par arme à feu ou overdose d’héroïne, suite à une dépression ou un PTSD. L’Amérique, qui compte 20 millions de vétérans (!) de tous âges, a connu par exemple 6 000 suicides de vétérans par an entre 2008 et 2016. La morale et l’humanisme, tout le monde s’en fout, à la tête de l’État hébreu, mais ça détermine le futur. La société israélienne paiera cher les crimes d’État et son soutien (à 80 %) au crime des crimes. Ils peuvent appeler ça antisémitisme ou antisionisme, ça ne changera rien à la mise au ban de leur nation. Le peuple élu ne sera pas réélu.

Dans ces conditions, le Machia’h n’est pas pour demain. Il ne débarquera pas pour se prendre une balle du Hamas ou une roquette d’hélico israélien dans la gueule dès qu’il aura posé le pied sur un sol volé au Palestiniens, au milieu des ruines de Gaza, avec un fleuve de sang sous les pieds. Injouable.