Sans doute l’une des conséquences les plus cocasses de l’affaire Dieudonné aura été la soudaine irruption de l’essayiste Alain Soral sur le devant de la scène médiatique.
Jusqu’à ce qu’il soit nommément qualifié par Manuel Valls d’ennemi de la République (discours de La Rochelle, août 2013), Alain Soral n’était guère connu du grand public si ce n’est au travers de ses interventions périodiques en mode vidéo sur Internet, fort prisées des jeunes de province et des banlieues. La publication en 2011 de Comprendre l’empire », sous-titré Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ?, lui avait déjà valu un premier succès de librairie et la reconnaissance discrète mais appuyée d’un public plus mûr et plus intellectuel, déjà nourri aux idées iconoclastes d’un Michel Clouscard, d’un Jean-Claude Michéa ou d’un Pierre Hillard. Aujourd’hui, non sans raison, Soral, avec son style bien particulier, pourrait presque revendiquer la place qu’occupait Alexandre Soljenitsyne dans les années 60 en URSS.
Régulièrement calomnié, insulté, diffamé, et même agressé, il n’avait jamais vraiment été contredit sur le terrain du « logos », jusqu’à ce qu’Éric Naulleau, non sans un certain courage, relève le défi. Mal lui en prit. Accusé d’avoir déposé les armes sans combattre, Naulleau est aujourd’hui à son tour l’objet de toutes les critiques, tandis qu’Alain Soral peut sacrifier à la tâche fastidieuse mais ô combien flatteuse des interminables séances de dédicace.
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