C’est une séquence déjà inoubliable qui a toute sa place dans le NONP (ni oubli ni pardon) du compte du même nom, qui garde en mémoire les déclarations des promoteurs de l’injection et du pass sanitaire, ce brouillon du crédit social, dans les années 2020-2022. Exemple avec le bon docteur Picone.
DEVOIR DE MÉMOIRE
03/2022 Pr Olivier Picone : « Il faut avoir peur de l'infection par le Covid-19, il ne faut pas avoir peur du vaccin. »
Pour soutenir le devoir de mémoire
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Dans ce cas comme dans celui qui va suivre, la question finale est toujours la même : idiot ou malhonnête ? On ne peut pas être les deux à la fois. Quand on est idiot, on n’a pas de recul, donc de malhonnêteté, sinon une petite couche. Quand on est malhonnête, on ne peut pas être idiot, car on sait ce qu’on fait. Même si on fait des conneries, bien entendu, et c’est un autre problème, le problème suivant.
Les Grandes Gueules sont une émission d’expression, pas de liberté d’expression, et c’est très différent à l’arrivée. Les auditeurs ont la parole, comme on dit sur RTL, mais cette parole est évidemment filtrée, et en amont, parce que filtrer en aval n’a pas grand sens.
En fait, si : le filtre en aval est justement le dispositif qui va casser en dernier lieu ce qui a passé les barrages et qui ne plaira pas au plateau, un plateau qui représente une idéologie, quoi qu’on en dise. Application avec Karim, qui tente de faire passer des informations factuelles.
Karim : Alors pourquoi on boycotte les Russes ?
Truchot : Mais c’est pas Poutine, Amir !
Consigny : En plus on ne boycotte pas les artistes russes.
Karim : Je vais continuer. Au-delà de ça, Israël n’est pas un État démocratique puisque ses citoyens n’ont pas les mêmes droits, qu’ils soient juifs ou arabes.
Truchot : Ça, c’est votre opinion.
Regardez comment cette meute servile saute littéralement à la gorge de l'auditeur qui ne se laisse démonter et qui tient tête à cette raclure de @Olivier_Truchot. pic.twitter.com/dHMjBSxCxm
— Linformatrice (@Linformatrice1) July 18, 2025
On assiste là à une opération de démolition collective d’un auditeur, qui parle des sanctions qui ont frappé les athlètes ou artistes russes, sanctions auxquelles les athlètes et artistes israéliens ou même franco-israéliens ont échappé. C’est factuel, mais les idéologues n’aiment pas le factuel.
Quand Karim fait un parallèle entre l’apartheid sudafricain et l’apartheid israélien, il se prend un « vous mélangez tout ». Or, il ne s’agit pas d’un mélange, mais bien d’un parallèle, et d’un parallèle factuellement juste, même si les sociétés sont différentes. Et quand les contre-arguments sont faibles, on sort l’arme du mépris :
« Comparer l’Afrique du Sud et Israël vous dites n’importe quoi, pardon. Ou alors vous ne connaissez pas l’histoire de l’Afrique du Sud ! C’est même injurieux pour ceux qui ont subi l’apartheid en Afrique du Sud, qui étaient enfermés, pardon ! »
À ce niveau de malhonnêteté ou d’ignorance, on ne peut que s’incliner : tout débat est impossible. Les Grandes Gueules sont donc surtout des gros chiens de garde de l’idéologie dominante, qui est ici israéliste.
Pour en revenir à la question du titre, bêtes ou malhonnêtes ?, on peut répondre en se disant qu’à force, la malhonnêteté devient une bêtise. On s’installe dans la malhonnêteté qui devient une seconde, puis une première nature. Quand on y a intérêt, par exemple matériellement parlant, ça se fait en douceur, dans le confort mental, et on finit par défendre l’indéfendable.