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Des militaires français toujours à l’oeuvre en Libye après la guerre

Une trentaine de militaires français sont toujours à l’oeuvre dans les ports libyens. Mission : rechercher et éliminer les munitions et mines non explosés durant le conflit qui a ravagé le pays durant plus de huit mois.

A bord de l’Achéron, le bâtiment base des plongeurs-démineurs français, le capitaine de corvette, David Bonnefoy, se félicite déjà du « résultat immédiat » de leur travail de sécurisation des ports.

« Avant notre arrivée, il y avait seulement quatre entrées au port commercial de Tripoli. Après notre passage on en compte une dizaine », explique-t-il.

Le 19 mars, les avions français avaient été les premiers à intervenir en Libye dans le cadre de l’Otan, en frappant une colonne de chars des forces de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi aux portes de Benghazi, fief de la rébellion dans l’est du pays.

« Les armées françaises ont été les premières à intervenir par des frappes contre les convois de Kadhafi dans le cadre de la résolution 1973 de l’ONU pour protéger la population civile en Libye, et elles sont les premières à y revenir, toujours au profit des populations et pour contribuer à la reprise de l’activité économique », se réjouit le colonel Christian Herrou, attaché militaire à l’ambassade de France à Tripoli.

« Notre travail de sécurisation des ports devrait aussi contribuer à la baisse des assurances exigées pour les compagnies maritimes », souligne le capitaine Bonnefoy.

Au lendemain de l’annonce de la fin des opérations de l’Alliance atlantique, le 31 octobre, l’Achéron avait appareillé de Toulon pour la Libye , à la demande des autorités libyennes qui souhaitaient sécuriser les ports, selon le colonel Herrou. A son bord, 16 membres d’équipages, 11 plongeurs et trois membres d’une équipe de protection.

Parmi les munitions libyennes déjà traitées par la mission, figurent deux roquettes anti sous-marin trouvées dans les eaux du port d’Al-Khoms ( 100 km à l’est de Tripoli) ainsi qu’une mine marine mouillée en avril à Misrata par les forces pro-Kadhafi, outre différents types de roquettes, selon le capitaine de corvette David Bonnefoy. L’équipe de l’Achéron a également effectué un « ratissage » du port pétrolier de Ras Lanouf (est).

A Tripoli, les autorités libyennes craignent toujours la présence de munitions non explosées dans le port où plusieurs frégates avaient été bombardées par l’Otan en mai.

L’Achéron a jeté l’ancre au port militaire, à proximité de bâtiments de la marine libyenne endommagés par le raid et transformés en tas de ferraille.

A bord d’un Zodiac, deux plongeurs français se dirigent vers le port commercial où deux frégates avaient été coulées. Ils viennent vérifier les données recueillies la veille par les sonars du groupe de plongeurs démineurs.

Armés de deux bâtons « pour remuer le fond » et vérifier qu’il n’y a pas d’objets suspects sous la vase du port, le Maître principal Olivier Schinker, qui dirige les opérations de plongée et de déminage, et le Premier maître Michael Flamant plongent, sous le regard d’officiers de la marine libyenne qui attendent sur le quai du port, évacué pour l’occasion.

« En raison de la visibilité quasi-nulle dans les ports », les recherches sont très difficiles, explique un plongeur à l’AFP.

Selon le colonel Herrou, l’équipe française doit encore se rendre au port de Zawiyah, à 40 km à l’ouest de Tripoli, pour renflouer un remorqueur transportant des munitions pour les combattants ex-rebelles et détruit pendant les combats, qui encombre ce port de pêche, avant de retourner à sa base de Toulon en France.

 






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