Marion Sigaut semble méconnaître le caractère occulte du fondateur des jésuites, alias Ignace de Loyola. Cet homme a inspiré un mouvement et a formé des adeptes, qui avaient des pratiques et des desseins bien peu chrétiens.. Voici quelques courts passages décrivant ce personnage historique :
« Ignace de Loyola, c’est toute une histoire, l’histoire d’un homme vis-à-vis de Dieu, l’histoire de sa foi, de ses refus, de ses folies, de ses perversions, mais aussi l’histoire d’un homme qui porte profondément en lui la tradition que véhicule son peuple et qui ne saura pas le reconnaître, l’histoire d’un homme qui aurait peut-être pu rendre l’Occident à la spiritualité première s’il avait écouté en lui la voix de ses ancêtres et de sa race mais qui, malheureusement, se laissa partiellement pervertir par l’éblouissement d’un Dieu iavhique. »
Michel Lamy, 1980, Le temps des luttes entre Dieu et le Diable, in Histoire secrète du Pays Basque, Ignace de Loyola, fils du Pays Basque, et les jésuites, Éditions Albin Michel, p. 222.
« Il éprouve un intérêt particulier pour tout enseignement de maîtres arabes et juifs. Il semble alors tenter de mettre en pratique certaines recettes magiques. Il commence à faire scandale et une enquête est ouverte par l’Inquisition. On parle d’artifices magiques, de possession. »
Ibid., p. 229.
« Ces techniques et leur esprit font songer à l’Orient par bien des côtés. Il est vrai qu’Ignace avait été impressionné par l’étude des grands visionnaires et philosophes arabes : Abenhazam, Averroes, Abenarabi, Abenmasarra, Avempace. Certaines invocations prescrites par Ignace semblent d’ailleurs immédiatement issues du Coran. Mais il fut également influencé par les kabbalistes juifs : Abraham David de Tolède, Abraham Ben Maïr Ben Ezra, Tehuda Ben Salomon Algarizi, Maïmonidès. Malheureusement, l’influence de la pensée juive semble avoir dévoyé le christianisme de Loyola, écartant le Dieu d’amour au profit du dieu vengeur, Jésus au profit de Jéhovah, saint François d’Assise au profit de saint Dominique. D’ailleurs, Ignace de Loyola ne s’est-il pas exclamé un jour qu’il aurait considéré comme une grâce particulière que son Dieu lui eût donné une ascendance juive. »
Ibid., p. 236.