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Elections professionnelles dans l’éducation nationale : une chute historique de la participation

L’Education nationale avait la particularité d’enregistrer un fort taux de mobilisation aux élections professionnelles.

Elle ne l’a plus : les résultats du vote au comité technique ministériel (CTM), connus dans la nuit de jeudi 20 à vendredi 21 octobre, sont marqués par une chute, historique, de la participation : 38,54 % de votants, contre plus de 61 % en 2008. Selon la Rue de Grenelle, seulement 419 440 des 1 038 294 agents – dont 860 000 enseignants – appelés à voter sur Internet, du jeudi 13 octobre, 10 heures, au jeudi 20 octobre, 17 heures, ont répondu à l’invitation.

Pour les syndicats, l’enjeu était pourtant crucial : avec le changement des règles de représentativité entériné par la loi du 5 juillet 2010 sur la rénovation du dialogue social, le comité technique ministériel (CTM), est devenu le lieu par excellence des négociations – seules les organisations ayant des élus pouvant signer des accords. Pour la première fois cette année, le vote était électronique.

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2 Commentaires

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  • #57416
    Le 24 octobre 2011 à 23:34 par moteur_triphasé_asynchrone
    Elections professionnelles dans l’éducation nationale : une chute historique (...)

    Il me semble qu’un facteur d’abstention a été la mise en place du vote électronique.
    D’ailleurs, les élections présidentielles approchant, il serait intéressant pour E&R de se positionner sur le vote électronique.
    Y’a quelques années, des étudiants américains ont fait une démonstration sur comment fausser les résultats d’une machine en 2 minutes. Trop facile...

     

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  • On a pointé les causes de cette désaffection et parmi celle-ci, le vote électronique. Mais même le Sgen reconnaît qu’il n’explique pas tout.

    Les enseignants n’ont tout simplement pas fait l’effort de se mobiliser pour des syndicats qui les représentent de moins en moins : sur la question de la violence scolaire, le Snes, syndicat majoritaire chez les profs est inaudible, faute de vouloir en désigner les responsables ; le même, sur les retraites n’avait pas appelé au retrait de la loi, mais à son amendement. C’est aussi lui qui applaudit à la « masterisation » pour devenir instituteur, pardon : « professeur des écoles », quand nombre de ses aînés sont devenus des apparatchiks déchargés de cours avec le seul Bac. Les mêmes, aidés par leurs petits copains du Sgen s’apprêtent à avaliser la « redéfinition à venir des missions » des enseignants - la garderie pour tous - et la « révision des rythmes scolaires », soit l’allongement de l’année scolaire ; les discussions sont déjà engagées avec le PS et les loges.

    Quant à l’attelage hétéroclite des conservateurs, libéraux, souverainistes et droitistes qui constituaient les rangs étiques du Snalc, il a fini par se défaire, la seule obsession de ce syndicat étant la montée du FN. De plus, la défense de la transmission des savoirs dont la Snalc avait fait son fonds de commerce a été abandonnée au bénéfice de son approbation de l’enseignement par compétences. Quand on a prend Brighelli comme phare de la pensée, il est normal qu’on échoue sur le premier récif venu.

    Les profs pressentent tout cela confusément mais n’osent se l’avouer.

    Le vote électronique, non soumis à la pression du SI local qui bat le rappel des troupes pour aller voter, a permis aux profs de marquer en creux un semblant de réprobation à l’égard de syndicats qui les flouent depuis des années. Ce n’est pas « le meurtre du Père », dont ils sont bien incapables par peur de se sentir orphelins « du syndicat » (toujours au singulier), mais juste une égratignure, suffisante pour faire vaciller les « commissaires paritaires » (un nom qui leur va bien) sur leur rocking chair.

    Plus que jamais s’impose l’émergence d’un syndicat authentiquement populaire.

     

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