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En raison du boycottage des Israéliens par les athlètes algériens : l’Algérie menacée de suspension des compétitions sportives internationales

L’Algérie pourrait être écartée de toutes les compétitions sportives internationales à compter des prochains Jeux olympiques de 2012 qui auront lieu à Londres.

Selon l’agence d’information allemande, qui cite ce dimanche 16 octobre une source algérienne autorisée, le Comité international olympique (CIO) envisage d’exclure l’Algérie de toutes les compétitions internationales à cause de la persistance des athlètes algériens à « inventer des excuses » pour boycotter les athlètes israéliens dans les compétitions internationales. Selon la même source, le CIO n’acceptera aucune excuse pour le retrait d’un athlète d’une compétition après qu’il ait confirmé sa participation.

Cette mise en garde du CIO intervient après la dernière Coupe du monde de judo féminin qui s’est déroulée début octobre à Rome en Italie. Cette compétition a été en effet marquée lors de la première journée par le forfait de l’athlète algérienne Meriem Moussa. La judokate algérienne devait en effet affronter l’Israélienne Shahar Levi en tour préliminaire de la poule D dans la catégorie des moins de 52 kg.

Mais elle ne s’était pas présentée à la pesée officielle de la compétition programmée à 10 heures et qui précède le début de la compétition. Meriem Moussa n’a donc pas été engagée officiellement dans cette compétition et a ainsi perdu une chance de décrocher une qualification aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.

Selon nos sources, cette défection aurait été décidée par les responsables de la Fédération algérienne de judo. Il s’agirait donc d’une décision politique, dans la droite ligne de la non‑relation officielle entre l’Algérie et Israël. Comme Alger ne reconnait pas l’État d’Israël, l’instruction aurait été transmise aux sportifs algériens de boycotter les sportifs israéliens dans les rencontres internationales.

Le cas de Meriem Moussa n’est d’ailleurs pas le premier. Fin septembre, un boxeur algérien avait également déclaré forfait lors du championnat du monde de boxe qui se déroulait à Bakou en Azerbaïdjan.

Abdelmalek Rahou l’un des meilleurs pugilistes au monde dans la catégorie des moins des 75 kg, avait déclaré forfait lors du premier tour de la compétition pour éviter de disputer un combat avec l’israélien Artiom Masley. La décision avait été prise à la dernière minute puisque la veille de la confrontation, le combat du boxeur algérien face à l’Israélien avait été annoncé par son entraîneur Azzedine Aggoune sur les ondes de la radio Chaine III.

Une exception historique : Amar Meridja a battu un Israélien aux JO 2004

Dans l’histoire du sport algérien, les rencontres entre sportifs algériens et israéliens sont rares. Mais le boycott n’a pas toujours été systématique. Lors des Jeux olympiques de 2004 à Athènes en Grèce, le judoka Amar Meridja avait disputé un combat face à un adversaire israélien dans la catégorie des moins de 66 kg. Selon les indiscrétions qui avaient filtré de cette compétition, l’athlète algérien, qui était donné comme l’un des favoris de la compétition, aurait reçu l’autorisation exceptionnelle d’affronter le judoka israélien, mais avec une condition importante : assurer la victoire car une défaite aurait eu un impact médiatique négatif. Meridja avait heureusement infligé un ippon à son adversaire.

Invité au forum d’El Djazaïr News en septembre 2004, le président du Comité olympique algérien de l’époque, Mustapha Berraf avait indiqué qu’il avait lui‑même autorisé Meridja à se mesurer à un Israélien, en précisant que le sport n’a aucun lien avec la politique et que c’est pour cela qu’il avait personnellement donné « le feu vert » au judoka algérien.

Cela dit, l’histoire du sport et de l’olympisme en général, nous rappelle que le boycott sportif est bien influencé par la politique, puisque l’Algérie comme plusieurs pays dans le monde ont déjà boycotté l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. De même pour les pays du bloc de l’Est en pleine guerre froide qui n’ont pas pris part aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, en réponse à la non‑participation des Occidentaux aux JO de Moscou en 1980.

Aujourd’hui, l’Algérie n’a pas de position officielle claire sur ce que doivent faire les sportifs lorsqu’une telle situation se présente. Comme le montrent les deux cas les plus récents, la décision est prise au cas par cas et au dernier moment.

 






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