Lors de la conférence de presse qu’il a donnée à Rostov-sur-le-Don (Russie), Viktor Ianoukovitch a déclaré :
« Je suis à Rostov, parce que mon vieil ami vit près de Rostov. Et je suis venu chercher refuge chez lui pour un certain temps.
Personne ne m’a renversé. J’ai été contraint de quitter l’Ukraine sous une menace directe pour ma vie et celle de mes proches.
Je suis certain que la vérité triomphera un jour (…). Mais à présent on assiste à un spectacle odieux avec la participation de bandits armés et d’auteurs de ce scénario sanglant. Vous savez que le pouvoir en Ukraine a été usurpé par des énergumènes nationalistes et profascistes qui représentent une minorité absolue des habitants du pays.
Les affrontements et les victimes sont les conséquences de la crise politique, le résultat de politiques irresponsables de l’Occident flattant Maïdan. Mais, l’Ukraine est un pays fort, et nous entrerons dans la bonne voie.
Je lance un appel aux habitants de la Crimée, je leur demande d’éviter une effusion de sang et des affrontements. Comme l’actuel président de l’Ukraine, je tiens à dire que la Crimée doit rester une partie de l’État ukrainien, tout en conservant une large autonomie.
Je pense que pas un seul expert au monde ne contestera que la situation critique de l’économie ukrainienne est liée à la déstabilisation du pays et à la perte de la Russie en tant que partenaire très important.
La Russie ne peut pas rester indifférente au sort d’un partenaire aussi important que l’Ukraine. Moscou doit utiliser toutes les possibilités dont elle dispose pour prévenir le chaos et la terreur qui menacent actuellement l’Ukraine. J’ai du mal à le dire. Mais je tiens à répéter encore une fois que je m’oppose catégoriquement à toute intervention en Ukraine. Connaissant le caractère de Vladimir Poutine, je suis étonné par sa réserve et son long silence.
Il est temps de dire que j’envisage de poursuivre la lutte pour l’avenir de l’Ukraine, contre ceux qui tentent de la seller en se servant de la terreur. Je propose de tenir un référendum national. Il est nécessaire au plus vite de formuler les questions qui seront portées à cette consultation nationale et de le faire avec la participation d’ONG, avec une large représentation de la société civile. »