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"Fin de la plus grande arnaque politique de tous les temps" : Trump sur la publication du rapport Mueller

Le ministre américain de la Justice William Barr a rendu ses conclusions sur le rapport Mueller. Aucune collusion avec une puissance étrangère ni entrave à la justice pour Donald Trump, qui s’est immédiatement réjoui de la décision.

 

Le ministre américain de la Justice a confirmé le 18 avril l’absence d’entente entre l’entourage de Donald Trump et les Russes lors la présidentielle américaine de 2016, quelques instants avant la publication du rapport d’enquête du procureur Mueller, qui pourrait toutefois être embarrassant pour le président. Dans une conférence de presse à la planification vilipendée par les démocrates, William Barr a également assuré que Donald Trump n’avait pas entrepris d’action pour contrarier les 22 mois d’investigations de Robert Mueller.

 

 

« Pas de collusion. Pas d’entrave [à la justice]. Game over », a instantanément réagi le locataire de la Maison-Blanche, alors que le fameux rapport d’enquête ne devait être transmis au Congrès que plus tard dans la journée. Seuls William Barr et les avocats du président ont eu accès à la teneur de ce document de 400 pages, expurgé de ses données confidentielles.

Dans son tweet, M. Trump a utilisé une affiche inspirée de Game of Thrones, pour ce qu’il considère être une disculpation retentissante, au terme d’une « chasse aux sorcières » menée par ses ennemis politiques. Le milliardaire devenu président avait dénoncé plus tôt « la plus grande arnaque politique de tous les temps », ainsi qu’un « harcèlement présidentiel ».

 

 

L’opposition démocrate a de son côté critiqué le ministre de la Justice, nommé par Donald Trump, l’accusant de gérer avec « une partialité regrettable » la communication autour du rapport que lui a remis le 22 mars le procureur spécial Mueller, un ancien chef respecté du FBI. Ce document pourrait permettre à Donald Trump de se tourner résolument vers sa campagne de réélection à la Maison-Blanche.

Pourtant, la déclaration de William Barr n’a pas convaincu tout le monde. L’opposition démocrate se tient à l’affût, toujours persuadée que le président américain et le ministre de la Justice ont œuvré ensemble pour dissimuler des actes à mettre au passif du président, malgré de nombreux démentis. Les démocrates ont demandé le 18 avril au procureur Mueller de témoigner à la chambre des représentants d’ici le 23 mai. William Barr a précisé qu’il ne s’y opposerait pas.

 

Mises en examen

Le procureur spécial Mueller a supervisé pendant presque deux ans des investigations tentaculaires, ponctuées par l’inculpation de 34 personnes, dont six proches collaborateurs du président Trump pour des malversations diverses. Cet homme méthodique et austère, qui s’est toujours tenu à l’écart du vacarme politique et médiatique, a simplement remis son rapport final à Bill Barr, sans dire un mot de plus.

Selon ce dernier, Robert Mueller a toutefois confirmé que « le gouvernement russe avait mené des efforts pour s’ingérer de manière illégale dans l’élection présidentielle de 2016, mais n’a pas trouvé de collusion avec la campagne Trump ou d’autres Américains ». Bill Barr a par ailleurs évoqué « dix épisodes » ayant alimenté les soupçons d’entrave à la justice visant le président Trump. En raison notamment du limogeage du chef du FBI James Comey en mai 2017, qui dirigeait alors l’enquête russe, Donald Trump était soupçonné d’avoir abusé de ses prérogatives présidentielles pour mettre des bâtons dans les roues des enquêteurs.

« Des preuves montrent que le président était frustré et en colère, sincèrement convaincu que cette enquête portait atteinte à sa présidence », a ajouté Bill Barr. « Pour autant, la Maison-Blanche a pleinement coopéré avec l’enquête du procureur spécial » et le « président n’a pas agi pour [le] priver des documents et témoins nécessaires pour mener à bien son enquête », a-t-il poursuivi.

 

Rapport coupé ou orienté ?

Des membres de l’équipe Mueller ont déclaré à la presse que le résumé de Bill Barr ne reflétait pas fidèlement le résultat de leurs travaux. Soupçonnant le ministre d’avoir édulcoré les conclusions du procureur spécial, les démocrates réclament d’avoir accès au rapport intégral pour se forger leur propre opinion.

La version publiée ce 18 avril sera expurgée des détails risquant de révéler les sources des enquêteurs, de nuire à la réputation d’acteurs « périphériques » et de compromettre des enquêtes en cours ou obtenues par un « grand jury ».

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13 Commentaires

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  • #2181585
    Le 19 avril 2019 à 09:47 par Business is business
    "Fin de la plus grande arnaque politique de tous les temps" : Trump sur la (...)

    Le prix est payé encore une fois par les musulmans (Jérusalem/Golan).

     

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    • Veuillez m’expliquer le lien entre les soupçons d’ingérence russe dans la campagne et le plateau du golan.

       
    • #2181666

      Pour sortir de cette affaire Trump a payer avec les biens d’autrui.

       
    • @Le lien est qu’à chaque fois qu’il pèse sur lui des soupçons, viennent des choses qui sont bonnes pour l’entité sioniste, Jerusalem puis Golan, et la pression retombe aussitôt. Remarquez comment la temporalité des différentes affaires s’enboite parfaitement. J’avais dis et je persiste à penser que Trump, au regard de sa personnalité, a un certain nombre de casseroles et pas des moindres, qui sont mises de côté bien au chaud, et qu’il a été d’ailleurs choisi pour ça.
      Peut être bien que les maîtres de la manipulation mettent des pièces sur tous les chevaux encore en course. "Pile tu perds, face je gagne". Se pose alors la question de la pertinence d’aller "veaute" et jouer à un jeu joué d’avance.

      Il y a ceux qui pensent que les événements politiques sont fortuits, aléatoires et ceux qui pensent qu’ils sont guidés par des finalités bien précises.
      Dans la première grille de lecture, on ne comprend rien à la politique et en conséquence, on ne peut agir dessus, dans la seconde, on identifie clairement qui fait quoi et dans quel but et on arrive à prévoir quelles seront ses actions et on pourra agir en réaction si on se place dans le camp d’en face.
      Il y a aussi les monomaniaques qui ne veulent absolument rien voir ni comprendre ou encore ceux qui jettent le trouble et le discrédit dans le but de noyer le poisson.

       
    • @Inuit
      Je n’ai jamais vu autant de bêtise (pour être poli) en si peu de ligne. Posez des faits concrets et peut-être que l’on pourra discuter. Les "je pense" et "je crois" basé sur les émotions ne sont que du vent, pour cela il y a les bars ou les réseaux sociaux.

       
    • @Claudia
      Inuit a complètement raison. Ce qu’il avance n’a pas besoin d’une argumentation précise, il suffit par lui-même dans le contexte d’un commentaire. Pour comprendre la politique. il faut toujours connaitre les intérêts qu’elle couvre et de qui et comment tout cela fonctionne. Tout autre façon de comprendre la politique, nécessite d’attendre que les êtres humains se dispensent d’aller aux toilettes pour faire leurs besoins, de se sustenter et de se protéger contre ce qui peut leur nuire comme le port d’un habit.
      Dans le monde Anglo-saxon, même si c’est une vérité de la Palice et universelle, tout se joue au niveau des liens de proximité, voire de la promiscuité, soudé par des intérêts importants qui font que tout le monde tient tout le monde par la barbichette. Ces intérêts peuvent être contradictoires et défendus à coteaux tirés, mais personne ne tient à faire écrouler tout l’édifie de ces intérêts au risque de se détruire lui-même. La politique qui se dégage de la défense de ces importants intérêts ne s’élabore pas au niveau des partis, des organisations de masse comme les syndicats ou toute autre forme d’organisation en lien direct avec le peuple ou les masses (organisations religieuses, sectes, ONG...).
      Elle s’élabore dans des cercles et des clubs élitiques divers qui n’ont jamais dérogé à leurs traditions qui ne datent pas d’aujourd’hui, mais existent depuis l’émergence de l’Angleterre comme puissance mondiale et bien avant avec des hauts et des bas

       
  • Y’a vraiment que le président américain pour publier un slogan/réponse en reprenant un visuel de Game of Thrones.
    Cette série a eu le mérite de faire entrer doucement la masse dans l’ère néo-politique si typique de ce début de 21ème siècle, en mettant en scène ces jeux de pouvoirs où la multiplicité des intérêts fait écho à une cascade de trahisons.

     

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  • Bon maintenant il peut rendre le Golan aux Syriens, retirer son ambassade de Jérusalem, foutre la paix au reste du monde y compris le Venezuela et l’Iran

     

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  • #2181678

    A quand un rapport sur l’ingérence américaine dans les élections d’autres pays ?
    Un vrai roman feuilleton qui pourrait durer des années,et des années,s’étendre sur la terre entière,passionnant avec ses coups tordus,ses réussites et ses échecs et qui pour finir montrerait le vrai visage de la politique us,voulant "sauver le monde"...

     

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  • N’allez pas croire que c’est la fin du feuilleton.
    Le rapport persiste à dire que la Russie s’est bien immiscée dans la campagne électorale, mais qu’ils n’ont pas réussi à prouver que Trump était au courant.
    Ils ne lâcheront jamais l’affaire, car lors de sa campagne électorale, Trump a dit que l’OTAN était obsolète et sans l’ennemi russe, il pourrait être tenté de démanteler cette organisation et du même coup supprimer la moitié de toutes ses agences de renseignements qui ne vivent que grâce à elle.
    La survie de l’OTAN, de ses agences satellites et l’énorme manne financière annuelle versée par l’Etat dépendent de la tension ou de l’apaisement des relations USA/Russie.

     

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  • #2181882

    Selon Noam Chomsky, l’ingérence dans la politique américaine vient surtout d’Israël et non de Russie.

     

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