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Haro sur la déflation !

AteliER
Article initialement publié dans l'atelier E&R

Lors de sa dernière allocution avant ses vacances estivales, le Premier ministre Manuel Valls avait averti que la rentrée risquerait d’être difficile. En cause, une situation économique qui se dégrade, mais surtout, un risque de plus en plus prononcé de déflation sur l’économie française [1]. Cette déclaration faisait suite à une interview de François Hollande dans le journal Le Monde pointant les mêmes risques déflationnistes et implorant l’Allemagne et la Banque centrale européenne (BCE) de faire preuve de plus de souplesse.

L’exécutif tient à préparer les esprits, et la stratégie de communication semble toute choisie : haro sur la déflation ! S’ensuit dans les médias une ribambelle d’ « experts » qui emboitent le pas : la déflation serait dévastatrice pour l’économie française, elle l’entraînerait inexorablement dans un cercle vicieux générant, entre autres, un effondrement de la consommation et donc de la croissance ainsi qu’une explosion des déficits publics [2]. En apparence toutes les raisons d’en avoir peur et de l’éviter à tout prix comme la peste. Cependant, comme souvent en économie, les choses sont moins binaires que ce qu’on veut nous faire croire. Si la déflation est une menace, cela tient surtout à la façon dont notre monnaie est régie par le cartel bancaire français et au poids que celui-ci occupe dans notre économie. Tentative d’explication.

La déflation est une appréciation en valeur de la monnaie, résultant d’une diminution de la masse monétaire dans l’économie. La masse monétaire correspond à l’ensemble des pièces, billets et dépôts en banque disponibles pour commercer entre les particuliers, les entreprises et l’État. Si cette masse monétaire diminue, les prix de chaque bien et service produit par notre économie, à quantités égales, baissent, afin d’être en adéquation avec le nouveau volume de monnaie. La déflation c’est donc l’exact opposé de l’inflation.

À première vue la déflation semble être une bonne chose. Pour les épargnants c’est une récompense à leur vertu. Les consommateurs, eux, voient les prix baisser, ce qui augmente leur pouvoir d’achat. L’argument trop souvent avancé consistant à prévoir un effondrement de la consommation consécutif au report des achats de la part des consommateurs ne tient pas. En effet les consommateurs ne vont pas s’arrêter de consommer des biens qui répondent à leur besoin primaire : manger, boire, se loger et se chauffer. Et en ce qui concerne les autres produits de consommation moins essentielles, telles que l’électroménager, la haute technologie ou l’informatique par exemple, les prix chutent depuis de nombreuses années sous l’effet conjugué des délocalisations et du progrès technique, sans que cela engendre une chute des ventes, bien au contraire.

Cependant, il existe bien une catégorie pour laquelle la déflation est dévastatrice : ce sont les débiteurs. En effet, tout ceux qui ont souscrit un crédit voient le poids de leur intérêt devenir proportionnellement plus important par rapport à leur revenu réel. Cela concerne les particuliers, les entreprises et surtout l’État, bref tout le monde.

Dans nos économies « modernes », le nombre de débiteurs et le montant des dettes contractées, qu’elles soient publiques ou privées, atteignent des proportions considérables [3]. Ainsi une déflation trop prononcée engendrera de ce fait un fort ralentissement de l’économie. Les acteurs économiques se retrouvant étouffés par le poids de leur dette, les poussant soit à la faillite, soit à demander un rééchelonnement de leur dette. La menace déflationniste est caractéristique d’une économie qui avantage les débiteurs au détriment des créditeurs.

Plus préoccupant, la monnaie, qui jadis était adossée à l’or et l’argent, repose aujourd’hui principalement sur ces dettes contractées par les banques auprès des débiteurs. C’est ce que l’on nomme « l’argent dette » ou création monétaire ex nihilo [4]. Par un simple jeu d’écriture, les banques créent de la monnaie à chaque fois qu’elles octroient un crédit. L’unique garantie de la monnaie ainsi créée est la promesse que chaque emprunteur va rembourser son crédit, lors de la signature de son contrat. Sa valeur repose donc sur le travail et la production future de chacun d’eux.

Le moins que l’on puisse dire est que cet « argent dette », les grandes banques françaises en ont fait grand usage ces dernières années, notamment depuis la vague de dérégulation du secteur bancaire entamée en 1984 avec la loi Delors-Fabius, qui s’est poursuivie par la suite au gré des majorités [5]. Depuis, la seule contrainte à l’octroi de crédit est l’obligation pour les banques de respecter un ratio de solvabilité, appelé ratio Cooke, égal à 8 % de leurs capitaux propres. Ce qui veut dire qu’en théorie, en simplifiant, pour 1 euro de capitaux propres, elles peuvent distribuer 12,5 euros de crédit, et dans la pratique ce ratio peut être bien plus élevé pour certaines banques. C’est ce qu’on appelle le système des réserves fractionnaires. Il a permis aux banques de faire jouer à plein l’effet de levier et ainsi d’inonder l’économie de crédits et donc de monnaie [6].

La forte augmentation de la monnaie disponible par le biais des réserves fractionnaires nous conduit au paradoxe suivant : aujourd’hui, dans la plupart des pays occidentaux, ce ne sont plus les dépôts qui font les crédits, mais bien l’inverse, la souscription de crédit est indispensable à l’alimentation des dépôts [7]. La masse monétaire de l’économie française est dépendante de la production de crédits par les banques.

Cet effet de levier, bien que très lucratif pour les banques, s’avère d’une dangerosité mortelle pour l’économie. En effet, le bilan des banques ressemble à une pyramide inversée, ce qui les rend vulnérables au moindre retournement de l’économie et à une déflation même minime.

BNP Paribas, par exemple, dispose d’un encours de crédit d’un total s’élevant à peu près à 1900 milliards d’euros (l’équivalent du PIB français...) et dispose de fonds propres aux alentours de 90 milliards dans le meilleur des cas [8]. Ces chiffres nous donnent donc, au mieux, un effet de levier de 21, ce qui est assez loin du ratio Cooke évoqué plus haut. Dans le cas où seulement 5 % de ses emprunteurs font défaut, la première banque française se retrouverait avec un trou dans son bilan de 95 milliards, soit un montant supérieur à l’ensemble de ses capitaux propres... Autant dire que sans l’intervention du contribuable, elle se retrouverait balayée, emportant avec elle les dépôts de tous ses clients et de manière à peu près certaine l’ensemble de l’économie française [9].

De tels montants, s’expliquent par le caractère pro-cyclique du système. Tous les ingrédients sont réunis pour favoriser l’émergence de bulles.

Tout d’abord les banques sont des sociétés privées cotées en bourse ; leur rôle consiste à maximiser leurs bénéfices afin de verser de généreux dividendes à leurs actionnaires [10]. Le management des banques, via un système de bonus au résultat, est incité à se montrer agressif en termes de production de crédit, sans toujours être très regardant sur la qualité de la signature des emprunteurs. Ce phénomène est accentué par la possibilité qu’ont les banques via leur filiale de banque d’investissement de revendre ces prêts sur les marchés financiers sous la forme de produits dérivés. Cela leur confère des revenus supplémentaires et leur permet de sortir de leur bilan le risque associé à ces crédits [11].

Ensuite, la création monétaire engendrée par ces crédits crée une inflation qui s’autoalimente dans un cercle vicieux, qui finit généralement par l’éclatement de la bulle. En effet, afin de suivre l’évolution des prix, les montants des prêts ont tendance à augmenter, ce qui pousse de nouveau les prix à la hausse et ainsi de suite. L’exemple le plus frappant se situe dans l’immobilier, où nous avons assisté à une explosion des crédits aux particuliers. Les montants empruntés ont connu de fortes hausses, allongeant la durée donc le poids des intérêts, sans que les salaires des ménages suivent cette évolution [12]. L’éclatement de la bulle immobilière en Espagne est un cas d’école [13].

Enfin, les politiques monétaires des banques centrales, complaisantes envers le système bancaire, consistent depuis le début des années 2000 en des taux d’intérêts extrêmement bas [14]. Cela n’a fait qu’amplifier ce phénomène dans des proportions gigantesques, nous menant tout droit à la crise financière de 2008.

Le Président et le Premier Ministre ont donc de vraies raisons de s’inquiéter, cependant, ils ne semblent pas suivre le chemin qui permettrait de protéger l’économie française d’une telle menace. L’exécutif, par complicité, n’a pas la volonté politique pour attaquer ce problème de front. En atteste la réforme bancaire du gouvernement Ayrault [15], promesse du candidat Hollande pour mettre au pas les banques et qui n’a de réforme que le nom. Ainsi, tout laisse à penser que la menace de déflation n’est pour eux qu’un argument à disposition dans leur petit marchandage avec l’Allemagne et la BCE. Tout au plus une simple opération de communication qui leur permettra de se dédouaner devant les résultats économiques catastrophiques qui s’annoncent.

La déflation en soi n’est pas mauvaise ; au contraire, elle permet de purger l’excès de création monétaire née des bulles de crédit et ainsi permettre aux prix de revenir à leur niveau réel. C’est exactement la raison pour laquelle elle pointe le bout de son nez aujourd’hui en France. La création de monnaie faite par les banques ces dernières années ne correspond pas à la production de biens et services de l’économie française. Au bout d’un moment, l’ajustement est inévitable. Ainsi la déflation est un préalable obligatoire à un redémarrage sain de l’économie. C’est uniquement la configuration actuelle de notre système monétaire et bancaire qui en fait une menace d’effondrement de l’économie.

C’est une épée de Damoclès au dessus de la tête de chaque Français, un risque aux conséquences bien trop importantes pour ne pas envisager une réforme en profondeur. Celle-ci doit avoir comme préalable indispensable la remise en cause du système des réserves fractionnaires et de l’argent dette. Un prêt doit avoir des fondamentaux solides et donc se faire avec de l’argent à disposition : l’épargne. Cependant, une telle évolution implique plus qu’une réforme monétaire ; l’économie tout entière doit changer de modèle, les mentalités doivent évoluer. L’épargne doit redevenir une vertu et être encouragée, la spéculation proscrite. L’inflation ne doit plus être un objectif de politique monétaire comme aujourd’hui, mais un mal qu’il faut éradiquer afin que le système monétaire favorise les créditeurs par rapport aux débiteurs.

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35 Commentaires

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  • #946689
    Le 27 août 2014 à 20:37 par Mathieu
    Haro sur la déflation !

    Cependant, il existe bien une catégorie pour laquelle la déflation est dévastatrice : ce sont les débiteurs. En effet, tout ceux qui ont souscrit un crédit voient le poids de leur intérêt devenir proportionnellement plus important par rapport à leur revenu réel. Cela concerne les particuliers, les entreprises et surtout l’État, bref tout le monde.

    "........................." . La menace déflationniste est caractéristique d’une économie qui avantage les débiteurs au détriment des créditeurs.

    Bonjour, ces 2 extraits tirés de ce texte ne sont pas contradictoire ? Les débiteurs sont avantagés par la déflations ? ou pas ?

    En tout cas, je ne suis pas un expert, veuillez m excuser si c’est faux ce que je dis...

     

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    • #946746
      Le Août 2014 à 21:49 par Alex
      Haro sur la déflation !

      En gros, on pourrait reformuler ainsi : Dans une économie qui avantage les débiteurs, la déflation est dévastatrice pour ces mêmes débiteurs

       
    • #946764
      Le Août 2014 à 22:07 par Franck
      Haro sur la déflation !

      Exact,
      La déflation avantage.......les créditeurs. Soit la grande finance usurière !!!
      La boucle est bouclée. Dans l’histoire, ce procédé a permis de s’acheter les moyens de production, voire des pays entiers pour pas un rond ; C’est le but final de l’Usure......

       
    • #946765
      Le Août 2014 à 22:07 par Tocqueville
      Haro sur la déflation !

      Les débiteurs sont désavantagés par la deflation car comme expliqué dans le texte leur interet deviennent proportionnellement plus important par rapport à leur revenu.

      La menace de déflation pour une économie est grande si celle ci avantage les débiteurs par rapport aux créditeurs, cad, si le nombre de gens ayant souscrtit des crédits est important.

      Je ne vois pas ou vous voyez une contradiction.

       
    • #946766
      Le Août 2014 à 22:07 par dodiese
      Haro sur la déflation !

      Dans le deuxième extrait, si on lit "la menace déflationniste (c’est à dire la peur de la déflation, considérée comme une menace) est caractéristique..." ce n’est pas contradictoire.

       
    • #946770
      Le Août 2014 à 22:09 par Dek
      Haro sur la déflation !

      Les débiteurs (emprunteurs) sont désavantagés par rapport aux créditeurs (banques) en cas de déflation, du fait du poids des charges financières qui augmentent proportionnellement par rapport aux revenus. Donc si nous rentrons en déflation, il vaut mieux ne pas avoir de grosses dettes en cours ! Probablement que la BCE sera forcée de faire de la planche à billet pour atteindre son objectif de 2% d’inflation, c’est ce que font les japonais depuis des années sans grand succès... en attendant la dette a explosé à + de 250% du PIB

       
    • #946913
      Le Août 2014 à 01:30 par Snoey76
      Haro sur la déflation !

      Il me semble que dans le texte, le terme "créditeur" désigne plutôt celui qui n’a pas de dette ou qui épargne. Si "créditeur" désigne la banque(créancier), alors je ne comprends rien au 3ème paragraphe, ni à la conclusion.

       
    • #946967
      Le Août 2014 à 03:44 par pol
      Haro sur la déflation !

      Salut, je reformule la 2eme phrase : lorsque l’economie favorise les debiteurs, la deflation est une menace.

      Donc pas de contradiction, car le fait que la deflation soit une menace est bien la caracteristique d’une economie qui favorise les debiteurs, ce qu’affirme la premiere phrase.

       
    • #947041
      Le Août 2014 à 08:10 par Mathieu
      Haro sur la déflation !

      Ok, merci pour vos éclaircissements, effectivement, je ne vois plus la contradiction grâce à vos explications. Pardon à l’auteur, Mais ayant un crédit... ça fait juste flipper de se faire gouverner par des ânes ;-)

       
    • #947443
      Le Août 2014 à 15:23 par Dek
      Haro sur la déflation !

      @Snoey76 : créditeur signifie à la fois les banques qui prêtent et ceux qui ont un solde créditeur en banque (et donc son créancier de la banque)

       
    • #949112
      Le Août 2014 à 19:55 par VincentNormand
      Haro sur la déflation !

      @Snoey76 je comprends ce que tu ne comprends pas :-) et c’est normal car les explications des commentaires sont ambigus car ils confondent créance et crédit, emprunt et crédit. Pour ne pas se perdre nous nous devons d’appeller un emprunt bancaire, un emprunt et non un crédit.
      - L’emprunteur est donc débiteur vis à vis de la banque (il a une dette) et la banque est créditeur vis de l’emprunteur (elle a une créance).
      On comprends donc le danger pour le débiteur si la quantité de monnaie et donc son salaire diminue, la dette et ses mensualités restent la même.
      On comprends l’avantage aussi de l’entité qui possède de l’épargne, celui-qui est créditeur sur son compte sans avoir recours à l’emprunt (les rentiers, les illuminatis les rotschild bref générallement des particuliers milliardaire)
      >>>C’est là qu’il faut se concentrer<<<<
      La banque elle, est une société de crédit avec une comptabilité à tenir comme toute société, mais les banques sont uniques en leur genre : Contrairement aux rotschild qui sont créditeurs, dans le sens où ils possèdent l’argent et pas de dette, les banques lorsqu’elles pretent, pretent de l’argent qu’elle n’ont pas !!!!!!!! création ex-nihilo, création monétaire à partir de rien ! (voir Etienne Chouard) ou plutot avec une simple promesse de la part de l’emprunteur de rembourser, une hypothèque, un gage. Bref en comptabilité çà donne pour un pret de 100K€ à M. Dupont par la banque "DieudoBank" qui vient de se créer et possède 5000€ de capital seulement.
      Avec ces 5000€ de capital dieudoBank a le droit de crée 100K€ de monnaie qu’elle prete contre hypothèque, elle affiche sur son bilan :
      Actif : créance de 100K€ Passif : capital 5K€ DETTE 100K€
      Tu piges ? Les banques ne sont pas créditeurs, elles sont tout autant débiteurs que créditeurs.
      Maintenant dupont n’arrive plus à rembourser, donc dieudoBank saisi la maison pour rembourser ses 100K€ de dette (bien que créé à partir de rien) et revend la maison qui ne vaut plus que 50K€, à la fin de l’année elle dépose le bilan, est en faillite :
      Actif : 2000€ de M. "L’épargnant baisé" Passif : Dette 45K€, capital 0€
      Bref la banque est en faillite et tous les dépots effectuer sont perdus notamment les 2K€ de M "l’épargnant baisé"
      Conclusion :
      Les gagnants de la déflation sont les milliardaires ayant des soldes créditeurs sans dette, les perdants sont les débiteurs, en premier les particulier et entreprises mais aussi les banques que l’on aura pas voulu sauver Seuls les gros survivent.

       
    • #950319
      Le Août 2014 à 00:24 par Louis
      Haro sur la déflation !

      @VincentNormand : Merci pour cette explication.

      A lire ta conclusion, j’ai envie de paraphraser Coluche pour remarquer que finalement "100% des perdants ont joué" ... au célèbre jeu du train de vie à crédit.
      Je ne vais pas les accabler, comment faire aujourd’hui sans la "carte magique qui économise ou qui soigne gratuit" ?.

      Mais il y a aussi tous ceux qui vivent uniquement de leurs comptes-courant, sans dettes, sans économies, chaque mois en "flux tendu".
      Quelle seraient les conséquences d’une déflation pour ces personnes ?

       
    • #950924
      Le Août 2014 à 18:20 par VincentNormand
      Haro sur la déflation !

      @Louis
      Les honnêtes gens qui sont en flux tendus et sans dette, dans une déflation, le plus gros risque c’est de perdre leur emploi. S’ils le gardent alors ils seront très légèrement récompensé par la baisse des prix, mais la pression au travail et la peur de le perdre annulent ce petit avantage !!! :-) Bref je ne crois pas trop à une vrai déflation de tout façon, la stagflation va continuer à mon avis, la planche billet marche déjà et marchera pour le bien de la haute finance spéculative uniquement. Donc je ferais plus attention à une inflation future , plus probable à mon avis, si un jour cette monnaie de singe se retrouve dans l’économie réélle.

       
  • #946739
    Le 27 août 2014 à 21:41 par le corbeau
    Haro sur la déflation !

    Cette rentrée fait déjà mal à la tête ,le simple faite de voir leur geule et de les entendre parler en mon nom nervasse mes nerfs.

    quitter le soleil,l’ apaisement,la paix pour retrouver la grisaille,le flamby en- caramélisé ,franco et son quand même fout les boules et surtout il faut du courage.

    la France tu l’ aime ou tu la quitte ,la France je l’ aime mais j’ aimerais la quitter.

     

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  • #946750
    Le 27 août 2014 à 21:53 par voronine
    Haro sur la déflation !

    Quoiqu’il en soit , inflation ou déflation , ce sont toujours les memes qui trinquent , donc, si la déflation flanque la trouille à hollande et à son gouvernement ( ce dont je doute...ils s’en foutent !), et bien, j’espère la déflation !

     

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  • #946867
    Le 28 août 2014 à 00:06 par Jeannot
    Haro sur la déflation !

    Seule solution pour sortir de la déflation : la dévaluation, mais la France ne peut plus en faire . Les seuls qui profiteront de la déflation, ce sont les fonctionnaires .

     

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  • #946888
    Le 28 août 2014 à 00:38 par Bromélia
    Haro sur la déflation !

    L’article ne traite pas le vrai fond du problème : l’usure. Percevoir un intérêt sur son argent mis à la banque n’est pas normal. D’une part parce que l’usure n’est pas morale d’autre part parce que c’est uniquement de l’usure que se nourrit le grand capital.

    J’attends avec grande impatience la banque sans usure de Dieudonné pour stimuler l’économie et couper une fois pour toutes l’alimentation de la Bête. Je peux très bien me passer de l’intérêt sur mes économies, mais ceux qui vivent uniquement de l’usure n’y survivront pas.

     

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    • #947002
      Le Août 2014 à 05:33 par Laurent Franssen
      Haro sur la déflation !

      Content de voir que certains sont encore à même de faire une analyse simple et saine.

       
    • #947023
      Le Août 2014 à 07:14 par Dom
      Haro sur la déflation !

      L’article ne traite pas le vrai fond du problème : l’usure. Percevoir un intérêt sur son argent mis à la banque n’est pas normal. D’une part parce que l’usure n’est pas morale d’autre part parce que c’est uniquement de l’usure que se nourrit le grand capital.



      Exact.
      Pour comprendre vraiment le véritable fond du problème lié à l’usure / argent-dette, le mécanisme vertigineux de déconnexion de la monnaie par rapport aux richesses produites que cela induit et qui nous entraîne irrémédiablement vers l’abîme, écoutez ce magnifique travail de compréhension et de simplification qu’a réalisé Gérard Foucher.
      Il est absolument nécessaire de cerner cet élément central de manière simple (expurgé de toutes les complexités enfumatoires), cause de tous nos maux.

      Quelques conférences à réécouter plusieurs fois, comme celle-ci sur Meta TV

      Gérard Fouchet - Le combat contre la finance - Meta TV

       
    • #947120
      Le Août 2014 à 10:38 par Tocqueville
      Haro sur la déflation !

      L’article met en lumière les mécanismes de création monétaire de manière simple je trouve. Il dénonce la manipulation des gouvernements et des médias sur la Déflation. Les raisons de son danger ne sont jamais expliqué et cela a dessein. Pourquoi ? Parce que si les Français comprenait vraiment la supercherie bancaire, il en serait terminé de leur avantage exorbitant. Par contre les banques ont besoin de faire peur à l’opinion publique afin de justifier les injections de liquidité massive dans l’économie par les banques centrales. Comprenez bien que cela revient a un renflouement des banques, car les banques centrales injectent des liquidités en rachetant les créances des banques. cf Le Quantitative Easing de la FED.

      Aprés bien sur on peut condamner l’Usure mais ce n’est pas l’objet de l’article.

       
    • #947155
      Le Août 2014 à 11:11 par Tocqueville
      Haro sur la déflation !

      @Dom

      Fouchet explique exactement la même chose que l’article sur l’argent dette et le rôle des banques.

       
    • #948585
      Le Août 2014 à 10:49 par Dom
      Haro sur la déflation !

      @ Tocqueville



      Fouchet explique exactement la même chose que l’article sur l’argent dette et le rôle des banques.



      La même chose... Ah non, vraiment pas.

      Seuls quelques points sont semblables et intéressants mais l’article n’est absolument pas clair, brouillon et s’adresse au moins à des technocrates. Quelles conclusions peuvent en tirer le commun des mortels à part ce qu’ils savent déjà, à savoir qu’on se fait tous avoir ?
      A l’inverse les conférences de Gérard Foucher sont accessibles à tous.
      Il a fait un véritable travail de démystification des enfumages volontairement complexifiés à l’extrême afin de rendre incompréhensibles des notions pourtant simples. Inutile d’y mélanger des chiffres, des pourcentages, des artifices bancaires bidon comme le fameux "Ratio Cooke", et autres "effets de levier" (pourquoi ne pas impressionner et perdre le lecteur en lui parlant de "LBO" pendant qu’on y est), enfin tout un tas de notions savantes déjà largement baratinés par les tripotées d’"expert" télévisuels grassement payés qui ne perçoivent même pas eux-même le fond des problèmes.

      L’usure n’est absolument pas identifié explicitement non plus comme la cause principale des problèmes mondiaux.
      Le rôle cosmique d’asservissement des peuples en leur imposant une monnaie-dette usuraire impériale (et c’est bien là la clé de la puissance de l’empire qui pour la première fois dans l’histoire est planétaire). Le rôle coercitif des bases de l’Otan qui garanti les asservissements n’y est absolument pas évoqué, aucune solution n’est esquissée, etc. etc.

       
    • #950525
      Le Août 2014 à 09:23 par Tocqueville
      Haro sur la déflation !

      dom

      moi c’est fouchet que je trouve vraiment brouillon ! Vas sur son site t’as l’impression d’etre au carnaval. Il melange tout, tout est en vrac comme au bazar.

      Tout les termes trop compliqué pour toi sont expliqué dans l’article, justement pour que les gens comprennent et ne se fasse plus enfumer dans les medias.

      Dsl si l’article est trop compliqué pour toi, mais en l’occurence c’est toi qui devrait te documenter un peu plus.

       
    • #951295
      Le Septembre 2014 à 06:01 par Jojo l’Afreux
      Haro sur la déflation !

      L’article ne traite pas le vrai fond du problème : l’usure. Percevoir un intérêt sur son argent mis à la banque n’est pas normal. D’une part parce que l’usure n’est pas morale d’autre part parce que c’est uniquement de l’usure que se nourrit le grand capital.



      Ou peut-être est-ce vous qui n’avait pas compris le problème non ?
      Le fond du problème c’est la dérégulation bancaire, ce qui signifie étymologiquement casser toutes les règles pour que les banquiers puissent se permettre tout et n’importe quoi avec l’assurance que si ils merdent les conséquences seront tellement catastrophiques pour leurs déposants et pour la société que l’état sera forcé de renflouer.
      La banque, à l’origine (regardez le dessin animé explicatif l’argent-dette de Paul Grignon), n’a pas été créé pour les riches en particulier mais pour les épargnants en général.
      Qu’est-ce que c’est qu’un épargnant ? C’est vous et moi qui stockons 10 000 € en prévision des jours les plus sombres. Comment on le fait ? C’est tout le problème, il y a plusieurs façons. On peut les enterrer dans notre jardin façon old school ou les confier à quelqu’un de "confiance" comme une banque qui les gérera à notre place en attendant qu’on en ai besoin. La 1ere solution, qui est d’une façon purement pratique la plus sure vu que l’argent ne risque pas d’être perdu (sauf si vous avez mauvaise mémoire) offre par contre l’immense désavantage de le retirer de la circulation publique et d’empêcher quiconque de l’utiliser. Si tout le monde fait ça en France, il y aura 660 milliards d’Euros planqué et ça enrayera l’économie par manque de liquidité. Par contre, pour empêcher les gens de faire comme ça, pour attirer les écureuils ou les épargnant comme vous voulez les appeler, il faut bien leur faire profiter d’un avantage compte tenu que si vous prêtez leur argent en attendant qu’ils en aient besoin vous leur faite courir un risque et cet avantage ne peut être que l’intérêt, qui permet de leur rendre plus d’argent que ce qu’ils ont stocké. Et d’autre, ceux qui n’ont pas d’argent peuvent en avoir besoin pour s’acheter une maison, une voiture ou ouvrir une entreprise et ainsi participer à la vie économique de la société, cela ne peut se faire que par le crédit.
      Un exemple votre livret A, du temps où il était géré par l’état, permettait de financer la construction de logement sociaux pour permettre à ceux qui n’ont pas d’argent de se loger, l’intérêt étant payé par les loyers. Qui a-t-il de mal à ça ?

       
    • #951296
      Le Septembre 2014 à 06:11 par Jojo l’Afreux
      Haro sur la déflation !

      L’article précise bien que depuis le CNR et jusqu’en 1984, toutes les banques françaises de dépôts étaient nationalisées.
      Quant l’état gère la banque, il peut privilégier l’intérêt général à long terme en finançant des projets de développement (PME, grands travaux...) plutôt que l’intérêt particulier à court terme (spéculation déraisonné).
      Quand il y a eu l’affaire du Crédit Lyonnais qui était la dernière banque de dépôt privée, nos gentils média ont fait des tonnes de propagande forcenée pendant des semaines jusqu’à tout le monde soit bien convaincu que l’état était le seul responsable des pertes et que ce ne serait jamais arrivé sans l’état. Un événement à mettre en parallèle par rapport à toutes les crises et aux sommes perdues depuis par les banques privées qui évidemment sont sans commune mesure mais sans que ça suscite l’indignation de la communauté journalistique payée par Lazare et Rothschild. De toute façon, il n’y a plus de banque d’état en France aujourd’hui. Donc plus le choix pour les Français entre public et privé et un état totalement dépendant des "marchés" (= banques) privés pour financer ses déficits donc soumis aux désidératas des banquiers privés (qui évidemment forment un cartel qui s’entend très bien pour agir uniquement dans le sens de ses intérêts, c’est à dire faire du chantage aux états pour déréguler toujours plus la profession).

       
  • #946951
    Le 28 août 2014 à 02:39 par Markovitch
    Haro sur la déflation !

    Je ne pense pas que nous entrerons en déflation à cause de l’argent qui est injecté aux USA et au Japon par les banques centrales puis bientôt en Europe où la BCE sera forcée de s’y mettre, même si cet argent ne sert pour l’instant que la FINANCE, encore elle .....

    Il y a la raréfaction des matières premières qui ne peut conduire qu’à une augmentation de ces dernières et comme notre société est entièrement basée sur le pétrole et les énergies fossiles en général, je ne crois pas à la déflation MAIS ce qui est plus vrai c’est que depuis plusieurs années ont vit une stagflation qui n’est pas du tout la même chose, c’est une absence d’inflation (encore que interrogez les ménagères !!!) car absence de croissance !!!

    Ne suivez pas trop les articles de l’Expansion qui répète ce qu’on entend depuis un certain temps "risque de déflation", ça fait vendre leur truc c’est tout !

    Bon courage à tous !

     

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    • #947022
      Le Août 2014 à 07:14 par Tocqueville1
      Haro sur la déflation !

      pourquoi les banques centrales injectent de liquidités comme elle le font ? C’est justement pour eviter la deflation car comme expliqué dans l’article c’est un danger mortel vu le fonctionnement de la creation monetaire. Le resultat de ses injections c’est donc soit une inflation soit effectivement une stagflation. Mais dans tout les cas un dereglement monetaire au seul profit des banques. L’expansion comme tout les journaux preche ce qui est dans l’interet des banques , l’objet de cette article est bien de demontrer la supercherie de nous faire flipper avec la deflation pour justifier les injections de liquidité sans jamais evoqué le fond du probleme cad l’argent dette et le systeme des reserves fractionnaire des banques. Bref sans jamais denoncer les avantages exorbitants donnés aux banques depuis 1984.

       
    • #948182
      Le Août 2014 à 23:04 par Markovitch
      Haro sur la déflation !

      Tocqueville, cet argent ressortira un jour ou l’autre et ça finira par de l’inflation voire peut-être même de l’hyper-inflation. Voici la réponse d’un "ami" (sur un Blog) dans la finance : "C’est toujours le même débat. La situation est à la fois simple : il y a des forces déflationnistes et des BC qui les contrent avec de l’inflation monétaire. La monnaie créee ne va pas disparaitre. On fait de la stagflation permanente même si ça ne se voit pas sur les indices des prix." Et en plus ils leur faut de l’inflation pour "dissoudre" la dette faramineuse de Etats ... tout cela est bien compliqué et de toute façon on va l’avoir dans le baba ... Amicalement !

       
  • #947076
    Le 28 août 2014 à 09:15 par camelle3
    Haro sur la déflation !

    Pourquoi veulent-ils subitement nous "vendre" la déflation comme étant dramatique alors que nous savons tous que c’est l’inflation qui tue notre pouvoir d’achat ? Pour faire pression sur l’ Allemagne qui autoriserait ainsi la BCE à faire de la création monétaire, beaucoup, beaucoup, beaucoup de création monétaire. Et faire ainsi disparaitre dans un océan de billets qui ne vaudront plus rien une dette qu’ils savent irremboursable.
    Il y a toujours une période de déflation (quand l’économie ralentit) avant une hyperinflation (quand l’économie s’emballe en grande panique). Une période de déflation n’est pas drôle à vivre (chômage, économie "gelée") mais elle ne durera pas, l’hyperinflation qui ne manquera pas d’arriver, elle, balaiera tout sur son passage. Et remettra les comptes à zéro.
    Tout comprendre sur la dette publique en 10 minutes :
    https://www.youtube.com/watch?v=ZE8...
    Et sur l’argent dette (en 58mins)
    https://www.youtube.com/watch?v=-QK...

     

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    • #948060
      Le Août 2014 à 21:45 par Isamovic
      Haro sur la déflation !

      Suffit d’indexer le salaire sur l’inflation comme le préconise Maurice Allais (notre seul prix nobel d’économie)
      C’est exactement ce qui se faisait pendant les 30 glorieuses.
      Donc vos divagations sur l’hyperinflation, pas très crédible sachant que peu d’Etats dans l’histoire en ont été victime. Bref, vous ressortez l’épouvantail que les ultralibéraux (autrichiens et monétaristes) aiment agiter.
      Les travaux économiques sont très clairs concernant l’inflation :
      - Effets bénéfiques sur la croissance entre 4 et 10%
      - En dessous de 3%, mauvais pour l’emploi

       
    • #951299
      Le Septembre 2014 à 06:27 par Jojo l’Afreux
      Haro sur la déflation !

      Une hyper inflation diminue la valeur de la monnaie à travers toute la zone monétaire entière. Donc tous ceux qui sont dans la zone monétaire sont affecté y compris les états. Pour une inflation qui dévaluerait le PIB de 90% de sa valeur en conservant son volume constant (ce qui n’est pas garanti), alors le volume des recettes de l’état, par l’impôt ou autre, serait elle aussi diminué de 90% de leur valeur. Donc ça n’est pas une solution pour rembourser une dette, à moins d’avoir un pécule planqué à l’extérieur de la zone économique qui pour le cout vaudrait 10 fois la somme de départ une fois rapatrié.
      J’ai des doutes que l’histoire des Allemands allant à la boulangerie avec des brouettes de billet soit vrai, c’est un pipeau total inventé par nos amis rentiers à mon avis.
      Par contre, comme c’est arrivé aux révolutionnaires Français, la République de Weimar s’est retrouvée à un moment donné à ne plus pouvoir acheter à l’étranger avec leur devise tellement elle perdait de la valeur rapidement plus personne n’en voulait. Ils ont surement du se mettre à troquer des biens et des services et se faire entuber comme nous nous avons choisis les guerres de rapine en 1799.

       
  • #947191
    Le 28 août 2014 à 11:46 par yakyakyak
    Haro sur la déflation !

    pas de panique, Alain Soral a dit qu’il fallait attendre la révolution. Attendons.

     

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    • #948207
      Le Août 2014 à 23:26 par trou de balle
      Haro sur la déflation !

      on parle de quelle révolution ? je sais pas pour vous, mais, des raisons de se soulever, je pense qu’on en a plus d’une et pourtant rien ne se passe... et, encore une raison d’etre de moins en moins fier d’etre francais, encore une !...

       
  • #949722
    Le 30 août 2014 à 13:11 par Jean d’Artois
    Haro sur la déflation !

    Quand sapin il y a quelques semaines usait de contorsions pour affirmer que l’inflation certes en état léthargique perdurait , j’avais par contre , en suivant delamarche sur les US , appliqué le terme " déflation " pour notre pays également ...à mon avis celle ci est commencée antérieurement à l’article et effectivement , non pas comme une menace ! Cela se nomme la dépression , à l’instar de celle du début du siècle dernier ! ( tout comme cette dernière , l’orchestration en est quand même signée ) ...et vous connaissez ceux qui vont récolter les fruits ? ....les mêmes qui l’ont engendrée !

     

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  • #958910
    Le 8 septembre 2014 à 09:29 par 13
    Haro sur la déflation !

    Une solution, tenter de vivre sans crédit !

     

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